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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 12:15

Le sénateur PRG Raymond Vall (groupe RDSE) n’a pu retenir son émotion lors du débat sur les réfugiés au Sénat, mercredi soir (voir notre article sur le sujet). En prenant la parole, il a pris une longue respiration, avant de se lancer : « Fils d’immigrés, de réfugiés politiques, ma famille fait partie de ces 500.000 espagnols qui ont traversé la frontière en 1939. Et je suis très fier d’être à cette tribune » a-t-il lancé (voir la vidéo), s’écartant de son discours.

« Fuir ce n’est pas de la lâcheté. C’est du courage. Laisser sa famille, son pays, sans savoir si un jour on les reverra, c’est quelque chose de terrible » a souligné Raymond Vall, réélu au Sénat après un scrutin partiel dans le Gers, suite à l’invalidation des comptes de campagne d’Aymeri de Montesquiou.

« Mais justement, c’est parce qu’il y a des hommes comme toi qui vont prendre la place des Français que je me bats »

Raymond Valls continue, évoquant la réunion au ministère de l’Intérieur des maires sur l’accueil des réfugiés. « Je voudrais vous rapporter Monsieur le ministre quelque chose qui s’est passé samedi dernier. Je faisais partie des 700 maires qui avaient répondu à votre invitation, une réunion positive, réussie, puis un bémol : une intervention inadmissible qui a été unanimement en quelque sorte refusée », raconte-t-il. Le sénateur du Gers fait référence à l’intervention de Julien Sanchez, maire FN de Beaucaire, dans le Gard. Lors de sa prise de parole, l’élu s’est fait siffler par les maires. Il avait affirmé que « les Français n’en peuvent plus de l’invasion programmée de notre pays ». Une allusion à peine voilée à la théorie du grand remplacement que nombre d’élus FN défendent.

Raymond Vall continue son récit. A en croire le sénateur, la suite est pour le moins édifiante : « Puis au sortie de cette réunion, le hasard – mais il n’y a pas de hasard – j’ai croisé cet élu célèbre dans le Gard, appartenant à ce parti dont il y a deux représentants dans cet hémicycle. Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller le voir pour lui dire "mais je ne comprends pas, c’est grotesque, c’est cynique. Je suis un fils de réfugié politique". Et là, la réponse, cinglante : "Mais justement, c’est parce qu’il y a des hommes comme toi qui vont prendre la place des Français que je me bats" ».

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