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  • : LRDG 29 - Archives
  • : Bienvenue sur les archives des Radicaux de Gauche en Finistère.
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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 13:07

Voici, paru dans Rue89, le témoignage d'une victime de Pôle Emploi et de l'enseigne du Drive Leclerc  d'Auxerre. Edifiant ! Surfant sur la crise les enseignes avec la complicité, par ignorance (peut-être?), de Pôle emploi, font travailler gratis et sans contrat  et en plus défrayer par l'état des salariés pendant six semaines sous couvert d'une formation bidon et en faisant miroiter un CDI. C'est illégal ! Vous avez dit cynisme ? Milton Friedman doit se régaler dans sa tombe, lui qui aurait "laissé échapper" que "l'esclavage était une des formes d'organisation du travail les plus profitables pour l'économie".

 Erwan MARIE

PRG29

 

"Travailler six semaines gratos pour Leclerc : j’ai craqué"

 

Un Leclerc Drive a ouvert ses portes le 20 août à Auxerre. Je devais y travailler six semaines, sans que cela ne coûte un centime à Leclerc. J’ai tenu six jours.

Tout a commencé lorsque j’ai répondu à une offre sur le site de Pôle emploi. La semaine suivante, je décroche un entretien dans leurs locaux, avec un de leurs conseillers et une personne de chez E. Leclerc.

C’est là qu’on m’explique qu’avant d’être embauché, je dois faire six semaines de formation. Je demande quelle sera la rémunération. Le conseiller me répond que je continuerai à percevoir mes indemnités, en Allocation de solidarité spécifique, soit 477 euros ce mois-ci. Mis à part cela, je ne pourrai prétendre qu’à des indemnités de frais de repas : 6 euros par jour ! Leclerc me promet un CDI à l’issue de ces six semaines de formation.

Formation bidon

Leclerc me donne rendez-vous le lundi suivant à 14 heures. Ce jour-là, nous sommes quatre nouveaux. Je commence, on me met en formation avec une fille, arrivée la semaine précédente – et donc elle-même théoriquement encore en formation.

En un quart d’heure tout est expliqué, je prépare quelques commandes avec elle. Une heure plus tard, muni de ma « scannette », je prépare déjà seul mes commandes.

Tout aussi rapidement, je suis aussi formé à la livraison clients, cette fois avec une employée qui a bien signé le fameux CDI.

Une formation de six semaines pour être préparateur de commande ? Elle ne prendra en réalité pas plus d’une heure. En une semaine, un nouveau fait aussi bien que les autres.

Taylorisme en règle

Nous n’avons qu’un jour de repos par semaine, le dimanche. Nous travaillons 6 heures par jour sauf le vendredi, 6h15, et le samedi, 6h30. Soit 36h45 par semaine.

Une collègue m’explique que nous ne seront payés que 35 heures. Ce temps de travail en plus correspond à notre temps de pause, 18 minutes par jour, non payé.

Dès le début, je trouve l’ambiance pesante. Peu de sourires, peu de bavardages. Une semaine après mon arrivée, je discutais un peu avec un collègue, tout en préparant une commande. Un autre collègue me dit qu’il ne vaut mieux pas trop discuter, notre « scannette » est un mouchard qui détaille nos statistiques à notre chef.

Très vite, je sais que je ne vais pas rester dans cette enseigne. C’est définitif pour moi quand les deux responsables du « drive » attendent samedi 20 heures pour faire un sermon à l’ensemble de l’équipe.

Un produit surgelé a été retrouvé en frigo. On nous explique que c’est très grave, que si on ne s’en rend pas compte, un client peut être intoxiqué. C’est vrai.

On nous dit aussi que nous sommes trop lents : les préparateurs d’autres « drives » tournent à 200 articles par heure, nous seulement à 120. On nous dit que cinq personnes récemment formées n’ont pas été gardées car elles n’étaient pas assez efficaces : à nous de faire nos preuves ! Et pas question de relâcher les efforts le jour où nous serons embauchés : si nous ne donnons plus satisfaction au « drive », on nous menace de finir au magasin. Où les conditions sont bien plus dures, précise le chef.

Il est 20h20 quand je quitte le « drive ». Vingt minutes de réunion, en dehors du temps de travail ! C’en est trop. J’y retournerai le lundi, une dernière fois, pour récupérer mes affaires dans mon casier.

Leclerc encaisse, Pôle emploi banque

J’ai travaillé sept jours, et n’ai prévenu personne que je ne reviendrai pas. Ni Pôle emploi ni Leclerc ne m’ont contacté. Je n’avais rien signé, aucun document, ni de Pôle emploi ni de Leclerc.

Cette prétendue formation est en réalité une période d’essai, financée par Pôle emploi.

Comment Pôle emploi peut-il participer à de telles pratiques ? Pôle emploi connaît le marché du travail et sait bien qu’un préparateur de commandes ne se forme pas en six semaines. Des employés sans salaire, un vrai atout pour être moins cher.

 

La réponse de Pôle Emploi

Contacté par Rue89, Pôle emploi n’a pas donné suite à notre appel. La direction générale s’est contentée de nous envoyer des documents par e-mail faisant référence à la fameuse Préparation opérationnelle à l’emploi (POE). Son but est de former le demandeur d’emploi aux compétences recherchées par l’employeur. La POE est une formation de maximum 400 heures, pendant laquelle le demandeur d’emploi n’est pas rémunéré par l’employeur, mais indemnisé par le Pôle emploi. Selon ce document :

« L’action de formation réalisée suppose que soient précisément identifiés les objectifs pédagogiques et les moyens mis en œuvre pour les atteindre. »

Sur le papier, l’opportunité semble satisfaisante. On vous forme gratuitement en vous promettant un contrat à la clé. Sauf que Grégory, lui, n’a pas été formé, mais a bel et bien travaillé comme n’importe quel autre employé. E.Leclerc a donc bénéficié d’un préparateur de commande gratuit pendant sept jours, et Grégory n’est pas une exception.

La réponse du Leclerc d’Auxerre

Jérôme Chaufournais, directeur de l’hypermarché Leclerc d’Auxerre, confirme que le « drive » ouvert récemment recourt à la POE pour embaucher des préparateurs de commandes. Pendant six semaines, ces demandeurs d’emploi ne sont effectivement par rémunérés par l’entreprise mais indemnisés par le Pôle emploi.

Six semaines de formation sont-elles véritablement nécessaires ?

« Oui, mais évidemment au fil de l’eau la personne prend de l’autonomie. »

Même pour être préparateur de commandes ?

« Oui, mais je crois que nous allons nous arrêter là. »

Jérôme Chaufournais ne souhaite rien ajouter tant que « tout le monde ne jouera pas la transparence ».

Paola Schneider 

http://www.rue89.com/2013/10/05/travailler-six-semaines-gratos-leclerc-jai-craque-246275

 
 
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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 10:16

Le journal économique de droite, l'Expansion se sent obligé de titrer :

 

 

"La reprise se confirme en France, le pouvoir d'achat repart, le chômage se stabilise".

 

 

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/reprise-en-france-les-signes-encourageants-et-les-limites-selon-l-insee_404470.html#XQooPqUjGxyHWgvc.99 

 

Certes nous sommes en automne et ce ne sont donc pas forcément "les hirondelles qui annoncent un printemps économique", car la crise n'est pas terminée, les réformes de structures ne sont pas toutes engagées et ne sont pas totalement articulées entre elles. Cependant malgré les critiques, les doutes entretenus par la droite et la gauche elle-même parfois, le gouvernement travaille à redresser la France. Le doute n'est plus permis, mais ceci dit, les efforts à consentir sont importants et il ne s'agit pas d'affaiblir ni l'économie du pays ni encore moins affaiblir les classes pauvres et moyennes qui, de fait, entretiennent cette économie par la consommation. Ci-après l'article de l'Expansion et AFP.

Erwan Marie

PRG29

 

 

L'Insee a relevé jeudi soir sa prévision de croissance à +0,2% pour 2013, notant des rebonds de la production, de l'investissement et du pouvoir d'achat. De quoi simplement limiter les destructions d'emplois et stabiliser le taux de chômage à 11%.

 

François Hollande avait donc raison en juillet : la reprise économique est bien là, à portée de main. Mais elle est encore limitée. Dans son dernier point de conjoncture publié jeudi soir, l'Insee estime que "l'éclaircie se confirme" dans de nombreux secteurs mais prend soin de préciser que cela ne se traduira pas encore par une inversion de la tendance sur le front de l'emploi.

Le produit intérieur brut français, après une hausse surprise de 0,5% au deuxième trimestre, va stagner au troisième (+0,0%) puis reprendre des couleurs au quatrième (+0,4%).

 

La France va retrouver son PIB de 2008

 

Le coup de mou au troisième trimestre, qualifié de "tout à fait naturel" par M. Audenis, s'explique en particulier par la météo, clémente cet été. Au premier semestre au contraire, les températures fraîches avaient dopé les dépenses de chauffage, et donc l'activité économique.

 

En moyenne en 2013, l'activité économique devrait progresser de 0,2%, soit un peu mieux qu'espéré par le gouvernement (+0,1%), un "faible écart qui masque une nette accélération au cours de l'année". La France devrait officiellement retrouver en fin d'année le niveau de PIB, en volume, qu'elle affichait avant la crise, au début de l'année 2008. Jusqu'ici, l'Allemagne est seule, parmi les principaux pays européens, à y être parvenue. Bercy s'est immédiatement félicité du constat.

 

Rebond de la production industrielle et des investissements.

 

Dans le détail, l'Insee attend du côté des entreprises un recul de 0,4% de la production manufacturière au troisième trimestre, précédant un rebond au quatrième (+1%), et juge que le recul de l'investissement "s'estomperait" d'ici la fin de l'année, après deux années de baisse. Au quatrième trimestre, l'Insee attend même une légère hausse de l'investissement des entreprises, de 0,3%. En particulier, la production se stabiliserait dans le bâtiment, dans le sillage du rebond des mises en chantier constaté au premier semestre 2013.

 

Résistance de la consommation et du pouvoir d'achat.

 

Du côté des ménages, l'institut prévient que le pouvoir d'achat va se replier au troisième comme au quatrième trimestre (-0,1% et -0,2%), ce qui serait dû "en grande partie au regain d'inflation et à la vigueur des impôts sur le revenu et le patrimoine". Sur l'ensemble de 2013, toutefois les ménages français devraient afficher une progression de 0,5% de leur pouvoir d'achat. La consommation des ménages, elle, devrait progresser de 0,1% au troisième trimestre, puis 0,3% au quatrième.

 

Cette avalanche de chiffres dresse le tableau d'une économie française sortie de récession, mais pas encore en mesure de nourrir réellement ni les investissements, ni l'emploi.

 

Baisse des destructions d'emplois.

 

Dans le détail, la baisse de l'emploi marchand est appelée à continuer jusqu'à la fin de l'année, à un rythme moins soutenu: -24.000 emplois au troisième trimestre, -7.000 au quatrième. Et l'Insee table au mieux sur une stabilisation du chômage au quatrième trimestre, sans entrevoir encore l'inversion promise par le président François Hollande.

 

Taux de chômage en hausse de 0,1% à 11% fin 2013.

 

 En hausse depuis huit trimestres, le taux de chômage progresserait de 0,1 point au troisième trimestre pour atteindre 11% en France, et 10,6% pour la seule métropole, et resterait à ce niveau au trimestre suivant. "Ce qui stabilise le taux de chômage entre le troisième et le quatrième trimestre, ce sont les emplois aidés", a commenté devant la presse Laurent Clavel, responsable de la synthèse conjoncturelle de l'institut.

 

Une croissance insuffisante pour inverser la courbe du chômage?

 

Pour compenser l'augmentation naturelle de la population active et faire diminuer le chômage, "il faudrait créer plus de 30.000 emplois par trimestre", a-t-il rappelé. En 2014, une croissance de 0,8 à 0,9%, telle que prévue par la majorité des économistes mais aussi par le gouvernement, ne "suffirait pas à faire croître l'emploi dans le secteur marchand", "il faudra que l'emploi aidé continue à un rythme soutenu et que le CICE (Crédit d'impôt compétitivité et emploi) monte en charge rapidement" en termes de créations d'emplois, a enfin commenté Cédric Audenis.

 

"Si la tendance anticipée par l'Insee se confirme au cours des prochains trimestres, notre prévision de croissance de 0,9% pour 2014 pourra être dépassée", a réagi le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. "Cela ne veut pas dire que la crise est effacée", a toutefois averti Cédric Audenis, chef du département de la Conjoncture de l'Insee, qualifiant notamment d'"incertaine" la perspective pour 2014, année pour laquelle l'Insee n'a pas donné de prévision.

 

Par ailleurs, les projections pour le deuxième semestre 2013 sont assorties d'un luxe de précautions: les perspectives des pays émergents sont "plus fragiles que d'habitude"; la zone euro, même si elle sort de l'ornière, pourrait voir sa reprise "piétiner". Sans compter l'épée de Damoclès américaine, avec la double incertitude sur l'issue de la crise budgétaire et la politique monétaire à venir de la Réserve fédérale.

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 17:54

Naissance et évolution

du premier parti politique français :

le Parti des Radicaux de Gauche.

 

Céline SOULES nous propose un rapide historique de ce qu'est le Parti radical de Gauche, d'où vient-il, quels sont ses valeurs , que propose-t-il ?

 

1869 : Programme de Belleville de Gambetta écrit à l’occasion d’élections et à la demande  de comités radicaux sous le IIème Empire. Ces comités radicaux étaient des rassemblements de personnes issues de loges maçonniques, de la Ligue des Droits de l’Homme, de la Ligue française de l’enseignement. Les partis politiques n’existaient pas encore.

Ce programme inscrit les bases de l’idéologie radicale, poursuivie et mise en place par IIIème République Française :

- démocratie avec le Suffrage Universel ;

-      affirmation des Libertés ;

-     séparation Eglise-Etat ;

-     instruction primaire, laïque et obligatoire ;

-      devise républicaine : Liberté-Egalité-Fraternité.

 

1870 : avec la chute du Ier  Empire et la naissance de la IIIème République, les héritiers de la Révolution Française réussissent à installer définitivement le régime républicain affirmant la démocratie et les libertés individuelles.

Ainsi, au lendemain de la loi d’association de Waldeck-Rousseau, le Parti Républicain radical et radical socialiste est crée : c’est le premier parti politique français en 1901. Le mot socialiste dans le nom du parti signifie son opposition au monopole capitaliste et le situe donc à gauche. En 1907, cependant, le Programme de Nancy précise l’attachement des radicaux à la propriété privée.

 

A partir de 1902 et jusqu’en 1914, les Radicaux sont au pouvoir, Clemenceau y joue un rôle important. C’est pendant cette période que la IIIème République s’enracine, c’est à dire qu’elle fortifie ses bases grâce à l’école qui véhicule les valeurs et symboles de la République, et grâce à la notion de laïcité avec la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905.

Des lois sociales importantes sont à retenir : comme la baisse du temps de travail à la mine, le système de retraite ouvrière, l’impôt progressif sur le revenu.

C’est la  période de la Belle Epoque qui connaît cependant quelques agitations et contestations politiques avec la montée de l’extrême droite et l’anarchisme. Sur le plan international, les tensions s’aggravent et dégénèrent en conflit mondial. La IIIème République tient le coup grâce à l’Union Sacrée qui rassemble les Radicaux, les Socialistes, les partis de droite et syndicats.

 Ainsi la IIIème République réussit à se maintenir 70 ans : c’est la plus longue des républiques françaises.

 

1918-1940 : poids considérable des Radicaux, pendant l’entre-deux-guerre, dans la vie politique. Les Radicaux dirigent les gouvernements du Cartel de Gauche comme Herriot ; ils participent à l’élaboration et au déroulement du Front Populaire.

 

1945 à 1958 : sous la IVème République le Parti renaît et participe à tous les gouvernements. Ainsi Edgar Faure est Président du Conseil  en 1952  et en 1955,  Pierre-Mendès-France de 1954 à 1956.

 

Sous la Vème République, Le Parti des radicaux enregistre un affaiblissement constant, il finit par se diviser en 1972 entre le Parti Radical composante de l’UDF et le MRG (Mouvement radical de gauche) présidé par Robert Fabre. L’objectif du MRG est de se présenter uni avec les Partis de gauche, aux différentes élections. Il signe donc le Programme Commun de gouvernement avec le Parti Socialiste et le Parti Communiste.

 

Aujourd’hui, ce parti appelé Parti Radical de Gauche depuis 1998, maintient donc sa ligne politique à gauche tout en se démarquant du Parti Socialiste. Ses objectifs politiques sont de réaliser :

une économie sociale c’est à dire démocratique, solidaire et équitable ;

une justice sociale ;

une vigilance pour le principe de laïcité ;

une Europe sociale ;

une VIème République avec la suppression du poste de Premier Ministre et plus de pouvoir donné au Parlement.

 

Les députés et les sénateurs réunis au sein de deux groupes  parlementaires à l’Assemblée et au Sénat, oeuvrent pour ces objectifs.

 

Céline Soulès

PRG29

 

 

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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 07:34

La transition par l'ESS.

Dans cette période d'incertitudes multiples l'action de réfléchir, imaginer, créer, proposer de nouvelles voies relèvent de l'utopie pour nombre de nos concitoyens. Et pourtant, "réduire l'utopie et lui imposer le joug du réel" pour reprendre les mots de Victor Hugo, et justement nécessaire. Dans le précédent post  de notre ami Benoît Biteau qui abordait les possibilités bien réelles de l'agriculture bio plus généralisée.

Aujourd'hui, nous reprenons, ci-après, un article de  Jérôme Gleizes sur  ce qu'il appelle la transition vers une Economie sociale et Solidaire, l'ESS. Si lui même considère que le gouvernement est en échec, constatons toutefois que ce même gouvernement prépare une démarche législative devant épauler cette ESS.  

C'est le sens du communiqué du Parti Radical de Gauche  suivant :

 

UNE LOI PIVOT 

POUR L'ENSEMBLE DE

L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE.

Il faut se réjouir de voir, conformément aux engagements du Président Hollande lors de la campagne électorale, le Projet de Loi sur l'Economie Sociale et Solidaire présenté par le Ministre Délégué Benoit Hamon inscrit à l'ordre du jour du Conseil des Ministres ce mercredi. Ce texte doit devenir une Loi pivot pour l'ensemble de l'Economie sociale et solidaire. L'inscription du Projet lors de la session parlementaire de rentrée au Sénat sera l'occasion d'un débat constructif autour du nécessaire développement de cette forme moderne et durable d'économie ; elle répond aux défis sociaux et environnementaux actuels comme aux besoins d'une gouvernance participative, démocratique des entreprises. 

 

Jérôme Gleizes     

La transition par l’ESS

Une société alternative peut se substituer à un État défaillant

La politique gouvernementale est un échec. (1) Pour autant, nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre un changement de cap économique. Il est possible d’agir aujourd’hui à travers l’économie sociale et solidaire (ESS). Tout comme le mouvement ouvrier s’est substitué à un État absent au XIXe siècle, en créant des coopératives de production et de consommation et des mutuelles, et en développant un mouvement d’éducation populaire, il est possible aujourd’hui de basculer vers une société alternative se substituant à un État défaillant. Tout comme au XXe siècle, l’État a généralisé ces initiatives, il pourra en faire de même au XXIe. Tour d’horizon de ces possibilités.

Re-territorialiser la production, rapprocher consommateurs et producteurs

Seuls la proximité, les circuits courts et l’économie circulaire permettent de répondre à la crise d’accumulation, d’anticiper la pénurie de ressources naturelles et de réduire les gaz à effets de serre induits par le transport. FabLabs (2), Amap, recycleries, ressourceries : les structures productives se multiplient dans de nombreux secteurs agricoles et industriels. Nécessitant beaucoup du travail qualifié, elles sont à terme une alternative à la déqualification provoquée par la concurrence internationale. L’ESS est seule capable de mettre en œuvre une économie de la fonctionnalité où l’usage du bien prime sur sa propriété, nécessitant de créer du lien social et une économie de la réparation.

Modifier les rapports sociaux de production et de consommation

L’ESS, ce n’est pas uniquement produire autrement, c’est aussi organiser le travail différemment. Le principe d’une personne/une voix permet de démocratiser les relations productives, d’éviter la supériorité des actionnaires sur les salariés et son cortège de licenciement boursiers, de délocalisations, de ventes à la découpe. Les structures juridiques sont nombreuses comme les Scop, Scic, associations loi 1901, entreprises d’insertion par l’activité économique ou les anciennes mutuelles ou coopératives. Elles ne suffisent pas à une production soutenable comme le montrent certaines coopératives agricoles ou banques mutuelles, mais permettent des relations de travail moins inégales. En estompant les frontières entre production et consommation, elles créent une nouvelle citoyenneté.

S’émanciper des marchés financiers

Face à la crise, aux comportements prédateurs des milieux financiers, l’ESS constitue une alternative. Les monnaies locales complémentaires permettent de solvabiliser et de socialiser des activités qui ne sont pas actuellement financées. Elles permettent aussi de vitaliser des territoires et de faciliter le fonctionnement des Systèmes d’Échange Locaux (SEL). Elles sont complémentaires aux banques alternatives comme la NEF ou des systèmes d’épargne alternatifs (les Cigales). En rapprochant la monnaie de son usage, on interdit la spéculation et l’accumulation mortifère. (3)

De multiples structures existent. Elles ne sont pas de simples entités déconnectées. Elles peuvent être les prémices d’une véritable société de transition (4) car elles construisent la résilience au plus près des gens.

(1) Voir ma chronique précédente : Une politique économique irrationnelle

(2) « Le potentiel subversif des FabLabs comme mode de production » Ecorev’ n°37

(3) Bernard Maris et Gilles Dostaler, « Capitalisme et pulsion de mort : Freud et Keynes », Albin Michel (2009)

(4) http://villesentransition.net/

 

dossier suivi par la Commission Agriculture Maritime Ruralité Evolution du PRG 29

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 12:02

Le blog du PRG se met en vacances pour quelques semaines.

 

2013

 

"soleil, farniente, gâteries culinaires et gastronomiques pour tous"

 

 

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 11:00

Les perles du bac 2013 relevées et diffusées par la presse.

 

 

A la fin de sa vie, De Gaulle était tellement célèbre qu'on a inventé un parti politique pour lui rendre hommage : le parti gaulliste RPR."
Charles de la Gaulle a été Président de la République."
Jacques Chirac était premier sinistre lors de l'enterrement des idées de de Gaulle."
Le document doit comporter une erreur : Jacques Chirac est un Président de la République et pas Premier Ministre."

 

Si le bac se déroulait aujourdh'ui pourrions nous trouver ce genre de "perles" ? 

Comme: "Sarkozy a inventé le trou des fonds publics et celui de l'UMP."

 

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 07:20

"La vraie-fausse démission de Sarkozy"

 

Par   complété par Jean-Pierre Bernard PRG29

 

L'ancien président a pris cette décision après l'annonce du rejet de ses comptes de la campagne 2012. Mais dans les faits, cette démission est impossible.

 

Nicolas Sarkozy veut démissionner du Conseil constitutionnel. L'ancien président de la République l'a annoncé jeudi 4 juillet à l'AFP. Cette annonce intervient après le rejet de ses comptes de campagne 2012 par ce même Conseil, une mesure sans précédent pour un ancien chef de l'Etat.

 

"Après la décision du Conseil constitutionnel et devant la gravité de la situation et les conséquences qui en résultent pour l'opposition et pour la démocratie, Nicolas Sarkozy démissionne immédiatement du Conseil constitutionnel afin de retrouver sa liberté de parole", indique le communiqué.

"Prisonnier d'un statut"

Pourtant, selon Olivier Dord, constitutionnaliste, interrogé par francetv info, le droit n'autorise pas l'ex-président à démissionner. "L'article 56 de la constitution, qui codéfinit la composition du Conseil constitutionnel, prévoit, dans l'alinéa 2, que les anciens présidents sont membres de droit du Conseil constitutionnel. Or cette qualité de membre à vie ne peut pas changer, même avec toute la volonté du monde", explique-t-il. Le président Nicolas Sarkozy pourra seulement s'abstenir de siéger, ce qu'il fait déjà depuis un certain temps. "C'est de la pure communication", résume Olivier Dord. 

Nicolas Sarkozy ne pourra donc pas retrouver la "liberté de parole" qu'il appelle de ses vœux. "Les statuts du Conseil constitutionnel imposent un devoir d’impartialité et un devoir de réserve. Comme il ne peut pas démissionner, il est prisonnier d’un statut", avance Pierre Esplugas, constitutionnaliste à l’université de Toulouse, interrogé par francetv info. Cependant, "les membres de droit ne sont pas obligés de prêter serment", rappelle-t-il, "cela leur donne une certaine liberté de parole". On se souvient que Valéry Giscard d’Estaing s'était ainsi exprimé sur le traité référendaire européen ou pour prendre parti pour Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2007.

 

Un acte constitutionnel qui renforce la Justice. 

 

Enfin, il ne lui est pas si loisible qu'il y paraisse de pouvoir redevenir chef de Parti politique, en effet les contraintes des articles de la Constitution limitent considérablement les possibilités. De même il est probable que la décision du conseil constitutionnel logique au regard des conclusions de la commission des comptes de campagne, en même temps plus courageuse que celle ayant refusée de rejeter les comptes de E. Balladur et J. Chirac, renforce de facto le principe de l'indépendance da la justice dans son ensemble. C'est, l'air de rien, un grand pas dans la recherche de transparence et  de justice. Cela peut conduire à une moindre "mansuétude" de la Justice vis à vis de certains hommes politiques qui donnent trop souvent l'impression de passer à travers les mailles des filets. Sans méconnaître le droit à la présomption d'innocence, les efforts de retardement des procédures de justice déployés par certains d'entre eux participent largement à ce sentiment diffus  du "tous pourris" . L'application de la loi dans sa rigueur est certainement ce qu'il peut arriver de mieux pour revaloriser la fonction politique et démontrer que : NON ! Ils ne sont pas tous pourris. 

En l'occurence, ce cas d'école comme certains autres en cours d'instruction, pourrait éclairer d'un jour nouveau le fonctionnement global de la justice  de ce quinquennat. Acceptons en l'augure.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 14:34

"Je suis Radical de Gauche"

Le Parti Radical de Gauche a entamé depuis maintenant un mois une nouvelle campagne d'adhésion. Affichage, distribution de tracts, la partie visible de cette action se complète par une approche sur le terrain au travers de rencontre avec les citoyens  sur les marchés comme avec des personalités par exzemple le Président Socialiste, Claude Bartalone, de l'Assemblée Nationale pour évoquer l'aéroport de Notre-Dame des Landes et l'extension de la ligne de chemin de fer à grande vitesse de Rennes jusqu'à Brest.

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David Enderlé à la colle et aux pinceaux ! Christiane Migot aux affiches.

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Christiane Migot et Claude Bartalone

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 13:01

L'éthique, la morale, pas seulement à l'école de République SVP

 

 

Selon la presse, les gouvernement, Pierre Moscovici en tête, recule sur les très hauts salaires des grands patrons... Peut-on rappeler la position de  JP Morgan, banquier célèbre de Wall Street,sur ce sujet ? 

 

Morgan considérait, au début du vingtième siècle, qu'un président de grande société ne devait pas gagner plus de vingt fois la moyenne de ses employés.

 

Alors aidons le gouvernement !

 

Soit net mensuel  :  1120,43 x 20 = 22.408,6 euros en hypothèse basse

SMIC horaire Brut9,43 €
SMIC horaire Net7,38 €
SMIC horaire Brut mensuel 2013 (base 35 heures)1 430,22 €
Cotisations salariales obligatoires(21,66%)309,78 €
Net mensuel 2013 (base 35 heures)1 120,43 €
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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 08:54

Freiner ou arrêter l'évasion fiscale ?

 

 

Les Etats anglo-saxon, USA, Grande-Bretagne, Australie ont eu accès à des informations sur les fraudeurs, les sociétés dites "Off-shore", les structures juridiques, avocats et autres, mettant en oeuvre les processus complexes d'évasion fiscale. Ces pays annoncent à grand bruit leur décision de mettre en oeuvre une politique devant mettre un frein à ces évasions fiscales.

Acceptons en l'augure, tout en sachant que ces pays néolibéraux sont tout de même, peu ou prou, les initiateurs antérieurs de l'évasion fiscale, pensons à la Grande-Bretagne avec les îles anglo-normandes, l'île de man, les USA avec les îles Caïmans, etc. 

Il est vrai que les sommes,  qui s'évaporent dans l'évasion fiscale, ont de quoi donner le tourni. Elles participent d'ailleurs à l'entretien de la crise puisqu'elles se retrouvent à être utilisées dans des fonds spéculatifs trés volatils. Ces derniers destabilisant les industries, les marchés des matières premières industrielles et agricoles. Une régulaion s'impose puisque, c'est désormais identifié et plus que vérifié, les marchés sont incapables de s'auto réguler - antienne bien connue des tenants du libéralisme fou.

Reste à savoir, si les actions qui s'imposent suivront les effets d'annonces ; restons sceptiques et attentifs.

 

PRG29

A lire ici : link

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