Le bilan de la droite Sarkozyste se réduit comme peau de chagrin. En disant cela, on peut remarquer qu'il n'y a pas vraiment lieu de s'en réjouir car au final ce sont les citoyens ordinaires qui en pâtissent. L'INSEE parle de récession, de recrudescence du chômage.
"La France, estime l'INSEE dans sa dernière livraison, devrait connaître une brève récession au quatrième trimestre 2011 et au premier trimestre 2012 et il sera "difficile" d'atteindre l'an prochain la prévision de 1% de croissance sur laquelle le gouvernement a basé son deuxième plan de rigueur". "L'activité économique redémarrera faiblement au deuxième trimestre mais l'acquis de croissance pour 2012 sera alors fin juin de 0%" complète l'Institut. Enfin, "Notre scénario prévoit beaucoup d'inertie", a résumé Sandrine Duchêne de l'INSEE. "Pourquoi cette inertie ? Parce que les moteurs de la reprise française pendant deux ans, l'investissement et l'emploi, calent". "Et quand un tel phénomène se produit, redémarrer la machine économique prend beaucoup de temps", a-t-elle expliqué.
Dans un article du Monde de ce jour, Claire Guélaud décrit la situation ainsi : "Nicolas Sarkozy candidat se rêvait en président du pouvoir d'achat. Son slogan du "travailler plus pour gagner plus", décliné dans la loi sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat (TEPA) d'août 2007, avait fait mouche dans un pays où le revenu salarial a faiblement progressé depuis une vingtaine d'années.
"Un mantra qui lui avait probablement rallié les suffrages d'une partie des classes populaires. Cinq années et deux récessions plus tard, force est de constater que, dans ce domaine, le quinquennat s'achève sur un échec.
"Les ménages vont devoir se serrer la ceinture, et probablement pendant de longues années. Leur pouvoir d'achat global, en hausse de 1,4 % en 2011, reculerait en effet d'un petit 0,1 % au premier semestre 2012, comme cela avait été le cas deux ans plus tôt, selon les prévisions de l'Insee.
"Cette baisse serait encore plus forte par habitant (–0,3 %) et par unité de consommation (–0,4 %), c'est-à-dire en tenant compte de la taille et du nombre des foyers (le premier adulte compte pour une unité de consommation ou UC ; les autres personnes de 14 ans et plus pour 0,5 UC, les enfants de moins de 14 ans pour 0, 3 UC).
L'horizon devient sombre. Alors, se pose la question cruciale : " Comment la Gauche va-t-elle redonner de l'espoir aux citoyens ?" C'est une question clé, en effet, François Hollande va devoir tour à tour insister que l'analyse de la situation engendrée par la droite UMP, qu'il a avancée devant les français, était pertinente. Les faits aujourd'hui lui donnent raison. Il va falloir ensuite convaincre les citoyens que d'autres solutions sont possibles, certes elles ne viendront pas de la facilité, mais qu'elles seront équitablement réparties. Il devra également combattre les médias qui, pour beaucoup, sont verrouillés par le pouvoir, y compris dans les médias de service public pour expliquer aux français les choix qu'il fera et proposera. Le candidat de la gauche ne doit pas être aphone.
Erwan MARIE
PRG29
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