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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 17:15

Et soudain, chez Ardisson,

le discours FN sur l'immigration s'écroule.

 

A la télévision de temps en temps de grands moments, ici la fabrique à mensonge du FN est mise en lumière.

Publié le : 30/10/2013 à 12h45

Ce samedi, dans l’émission « Salut les terriens » de Canal+, Thierry Ardisson a invité Florian Philippot, vice-président du Front national. L’énarque est un habitué des plateaux télé (notamment les chaînes d’info en continu), où il est rarement mis en difficulté par manque de temps ou de travail.

Cette fois, le conseiller de Marine Le Pen a passé un moment très désagréable : son discours sur l’immigration, l’histoire qu’il se raconte, a été pulvérisé.

Face au cadre du Front national, il y avait Edwy Plenel de Mediapart (pas mauvais) et surtout François Gemenne, spécialiste des flux migratoires, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et à l’université de Liège (FNRS/Cedem), professeur à Sciences-Po Grenoble et Bruxelles.

Nécessaire et collector

L’échange entre eux a lieu à partir de la dix-septième minute de cette vidéo. Nous avons également retranscrit l’intégralité d’un moment de télé que nous estimons nécessaire et collector.

Thierry Ardisson commence sa séquence en évoquant l’immigration africaine, qui pourrait s’accélérer avec la fin de l’ère Kadhafi :

« Florian Philippot : Il ne s’agit pas de regretter ou pas [Kadhafi, ndlr]. La situation aujourd’hui, avec les islamistes et la charia au pouvoir, n’est pas du tout appréciable pour les Libyens. Mais il est vrai qu’il y avait des accords et qu’il empêchait une immigration encore plus massive vers l’Union européenne, notamment vers l’Italie.

Edwy Plenel : Vous savez, il y a une Déclaration universelle des droits de l’homme qui a été adoptée en 1948. Dans l’article 13 et l’article 14 de cette déclaration, il est énoncé deux droits fondamentaux de l’homme. Le premier est le droit de circuler : toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. Et le deuxième est le droit d’asile : devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile.

François Gemenne : Et vous oubliez un droit important qui est le droit à l’émigration, toute personne a le droit de quitter son propre pays.

Edwy Plenel : J’allais y venir. Parce que le propre de l’homme, c’est de pouvoir bouger. Arrêtons d’avoir peur. Sous votre contrôle, je crois qu’actuellement c’est au maximum 3% de la population mondiale qui vit hors de son pays de naissance. Au maximum. Donc résolvons comment nous affrontons ces problèmes, comment nous discutons de ces problèmes, mais arrêtons de croire que l’on va empêcher des gens de venir, arrêtons d’avoir peur de 40 000 personnes à Lampedusa quand on est un continent de 600 millions d’habitants.

Thierry Ardisson : François, l’Afrique, est-ce que c’est un réservoir d’immigration qui va se lancer sur l’Europe ?

François Gemenne  : Bien sûr et heureusement. Aujourd’hui, on a absolument besoin de l’immigration africaine en France, en Europe et partout ailleurs. En 2011, sur le territoire français, il y a eu à peu près 265 000 nouveaux immigrants, dont à peu près 50 000 européens. Une partie de ces immigrés était naturellement des immigrés qui venaient du Maghreb, à peu près 30% ou 35% et 10% d’Afrique subsaharienne. Et dans le même temps, il y a eu 200 000 Français qui sont partis. Cela veut dire que la France se viderait si nous n’avions pas d’immigration.

Florian Philippot : Moi, je voudrais exactement l’inverse, c’est-à-dire que les Français, notamment les jeunes talents, restent et pour cela il faudrait relancer la “machine France” parce que, aujourd’hui, elle n’est pas très attractive, c’est vrai. Et puis pour le reste, quand vous dites que c’est l’immigration massive qui vient... C’est vrai, mais ce n’est pas le projet des Français, c’est le projet du grand patronat. C’est lui qui, depuis la fin des années 60, a poussé à l’immigration, parce que cela fait de la main-d’œuvre bon marché, docile et pour cela je trouve que la gauche notamment devrait se mortifier d’avoir défendu ce projet parce qu’elle a donné une caution morale à un projet qui était uniquement du fric.

Thierry Ardisson : Mais Florian, c’est quand même de la main-d’œuvre qui fait le travail que les Français ne veulent pas faire ?

Florian Philippot : Alors voilà, ça c’est un exemple, pourquoi on dit ça ? Parce que les Français seraient paresseux ?

Thierry Ardisson : Non, mais les Français ne veulent pas se taper le marteau piqueur, ça je peux vous le dire.

Florian Philippot : Ils ne veulent pas se le taper à ce prix-là et dans ces conditions-là, parce que c’est un moyen pour le patronat de ne pas augmenter les salaires. Il sait qu’il a une réserve de main-d’œuvre derrière qui s’appelle l’immigration, donc il augmente pas les salaires.

Edwy Plenel : Mais non, mais non, la République, c’est l’ascenseur social. Avant c’était qui le marteau-piqueur ?

Thierry Ardisson : C’étaient les Portugais, c’étaient les Italiens.

Edwy Plenel : Non avant, avant, avant ! C’étaient nous, les Bretons. Les premiers migrants de l’intérieur. Encore une fois, désigner l’étranger comme la cause de nos malheurs, c’est un mensonge.

Florian Philippot : Personne n’a dit ça.

François Gemenne : Juste un chiffre pour remettre les propos de monsieur Philippot en perspective. L’immigration de travail en France, cela représente à peu près 10% de l’immigration, cela représente à peu près 20 000 personnes, ce n’est pas beaucoup.

Florian Philippot : Dans un pays où il y a déjà 5 millions de chômeurs, c’est beaucoup.

François Gemenne : C’est un mensonge absolu de dire que les immigrés prennent le travail des Français. L’impact des immigrés sur le taux d’emploi est quasiment nul. Et le niveau des salaires augmente légèrement du fait de l’immigration. Vous gagnez 0,27% en plus à cause de l’immigration.

Florian Philippot : C’est faux et il y a plein de rapports qui l’ont démontré. Et si c’était vrai, je vous assure que le grand patronat ne serait pas le premier défenseur, le Medef premier, pour défendre l’immigration. »

« Poisson pourri par la tête »

Thierry Ardisson continue avec l’Extrême-Orient et les réfugiés climatiques(venant du Bangladesh par exemple). Vont-ils débarquer en Europe ?

« François Gemenne : Non, ce qu’on observe pour le moment, c’est que la plupart des migrants qui doivent se déplacer à cause des mutations de l’environnement le font à l’intérieur de leur propre pays. Simplement parce que souvent les frontières sont fermées, pas seulement au Nord, mais au Sud aussi. Et que aussi, c’est un point qu’on oublie souvent, cela coûte très, très cher de migrer et les populations qui sont touchées par ces changements climatiques sont souvent des populations très vulnérables. Cela veut dire qu’elles bougent souvent à quelques kilomètres simplement et ce sont des migrations de toutes petites distances.

Thierry Ardisson : [...] Est-ce que la France est la championne d’Europe de l’immigration légale ?

François Gemenne : Non, ce n’est pas en France qu’il y a le plus d’immigrés. Si on prend des pays comparables en Europe : le Royaume-Uni, en 2011, a accueilli 550 000 immigrés, l’Allemagne 500 000, l’Italie 385 000 et la France, ensuite, 267 000.

Thierry Ardisson, s’adressant à Philippot : Vous le saviez ça ?

Florian Philippot : Ah oui, oui, je le sais. Mais c’est pas une raison, et alors ? Mais qu’est-ce que ça apporte à la France ?

Thierry Ardisson : Non, parce qu’on est à la moitié des autres... Quand on vous écoute, on a l’impression qu’ils sont tous ici.

Florian Philippot : Non, mais c’est 267 000 par an... Parce que moi, on me dit toujours que ça s’est bien passé pour les Italiens, les Polonais. Je le sais, ma grand-mère était polonaise, vous voyez. Et ça s’est bien passé... Mais les flux n’étaient pas les mêmes : aujourd’hui, nous sommes dans une crise économique et sociale gravissime.

François Gemenne : Attendez, il faut dire qui sont ces gens. Pour 60 000 d’entre eux, ce sont des étudiants qui viennent faire leurs études en France. Pour 90 000 d’entre eux, c’est du regroupement familial, donc ce sont des époux étrangers des Français et leurs enfants. Il y a 20 000 immigrés qui viennent pour des raisons humanitaires. Il y en a 20 000 qui viennent pour des raisons économiques.

Thierry Ardisson : Florian, le FN dit qu’il peut ramener l’immigration de 200 000 à 10 000, est-ce que c’est possible ?

Florian Philippot : Bah, il va dire non.

François Gemenne : Ce serait possible, mais il faudrait que la France sorte de toute une série d’accords internationaux.

Florian Philippot : Ah oui, qu’elle redevienne souveraine, qu’elle retrouve des frontières et la maîtrise de sa politique. Non seulement d’immigration, mais pas simplement.

François Gemenne : Cela voudrait dire aussi que les Français ne pourraient plus émigrer.

Thierry Ardisson : Est-ce que l’immigration coûte plus qu’elle ne rapporte ?

François Gemenne : Selon les estimations, elle coûte en 4 et 10 milliards.

Thierry Ardisson : C’est pas tellement les prestations sociales, vous dites, c’est surtout la gestion des dossiers, la police, la justice, l’administration.

François Gemenne : On a parlé de cette jeune fille reconduite au Kosovo [Leonarda, ndlr]. Le coût annuel des reconduites à la frontière, c’est 400 millions d’euros. Une opération comme celle-là, par personne, ça coûte 21 000 euros au contribuable. Donc la politique répressive a un coût énorme. Et puis, l’immigration a un impact fiscal qui est légèrement négatif, la France est une exception d’ailleurs dans les pays industrialisés car d’habitude, les immigrés rapportent de l’argent plus qu’ils n’en coûtent. Si en France ils coûtent un peu d’argent, c’est avant tout parce qu’on ne les laisse pas travailler.

Thierry Ardisson : On va conclure. Peut-on accueillir “toute la misère du monde” ?

Florian Philippot : Moi, je suis pour l’assimilation républicaine : la langue, que ce soit des gens qui deviennent ensuite français, qui soient pleinement heureux en France, avec un boulot, un logement, qui se sentent bien, qui ont les valeurs. Mais ce n’est pas possible avec le rythme actuel d’immigration et la crise économique, c’est tout.

Edwy Plenel, criant presque : Monsieur Philippot incarne la dérive des élites françaises, le poisson pourri par la tête, c’est-à-dire qu’ils veulent que les pauvres se foutent sur la gueule. Quand les pauvres se font la guerre, les riches sont en paix. Vous avez oublié la suite de la phrase, la France ne peut pas accueillir “toute la misère du monde”, “mais elle doit en prendre sa part”. Tout est dans le “mais elle doit en prendre sa part”. »

voir ici : link

http://www.rue89.com/zapnet/2013/10/30/soudain-chez-ardisson-discours-fn-limmigration-secroule-247074

Voir 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 11:51

La présidente du Front national prétend

que son parti a été créé par des résistants...

Elle qui dansait il y a peu avec des néo-nazis... 

 

- Plutôt très éloigné de la réalité -

 

      Depuis 2005, par un vote de l’Assemblée Générale de l’ONU, le 27 janvier est devenue la « Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste ». 

 

Le même jour, rapporte l'Express, le site 7sur7 belge, et plusieurs autres médias, Marine Le Pen dansait la valse, à Vienne, avec la crème européenne des néonazis, des nostalgiques du IIIe Reich, et des négationnistes.

 

 

La candidate du Front National a répondu à l'invitation du FPÖ, le parti de feu Jorg Haider, et de sa figure de proue, l’antisémite et néonazi Martin Graf, au bal annuel d’Olympia, cette société secrète interdite aux Juifs et aux femmes, et dont les membres sont chargés de véhiculer dans la société des idées néonazies, pangermanistes, antisémites et négationnistes.

 

 

Jean Marie Le Pen, qui assistait au bal avec Bruno Gollnisch, et qui en a été l'invité d'honneur en 2008, a ainsi montré à sa fille Marine Le Pen l’exemple à suivre...

 

 

Voir ici : http://www.liberation.fr/politiques/2013/10/24/creation-du-fn-marine-le-pen-reecrit-l-histoire_941994

 

ou là : link 

et Là link

 

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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 15:30

Après les cadeaux du bouclier fiscal, les frais de remboursement des dons à l'UMP pour payer les dépenses de la campagne présidentielle du mari voici que la cour des comptes met en évidence que Carla Sarkozy s'est payée un site web, médiocre et dépassé, au frais de l'Etat, donc du contribuable. Une pétition circule pour réclamer à la dame le remboursement de 430.000 €, excusez du peu.

 

Le site "@rrêt sur images" revient sur ce sujet dans cet article en ligne.

 

Voir ci-après :

 

http://www.arretsurimages.net/  enquête 

Le 29/07/2013 

Par Laure Daussy

 

 

LE SITE DE LA FONDATION CARLA BRUNI,
FINANCÉ SUR FONDS PUBLICS ?

 

Des internautes demandent le remboursement de 410 000 euros.

 
C'est la polémique de l'été : la Cour des comptes a révélé que le site de la fondation Carla Bruni a coûté 410 000 euros, payés par l'Etat. Une pétition en ligne rassemble déjà plus de 78 000 signatures pour lui demander de rembourser. La Fondation explique que cet argent a servi en réalité à une autre version du site consacré aux activités de la première dame. Son avocat menace de porter plainte et assure que le site n'existe plus. Faux, explique le site Reflets.info, très en pointe sur la polémique.

 

La suite sur ce lien : link

ou ici : http://www.arretsurimages.net/articles/2013-07-29/Le-site-de-la-fondation-Carla-Bruni-finance-sur-fonds-publics-id6038

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 08:58

Décidément Nicolas Sarkozy nous aura coûté beaucoup d'argent si l'on en croit le Figaro.fr. IL apparaît que l'état au travers des déductions fiscales des aides aux Partis politiques contribuera à rembourser, une bonne partie (66%),  les appels aux dons des militants et sympathisants de l'UMP pour sauver celle-ci de la faillite. Et alors qu'il joue les victimes Nicolas Sarkozy montre bien qu'il s'essuie les pieds sur la démocratie. Personne n'est dupe pourtant, il a triché, il s'est fait prendre alors qu'il avait été averti. Cet individu est un danger pour la nation.

 

Ci-dessous l'article rédigé 

 

L'Etat à la rescousse involontaire de l'UMP

 

Tout don à un parti politique ouvre le droit à une réduction d'impôt de 66%. L'État renflouera donc de manière indirecte les caisses de l'UMP.

La souscription nationale de l'UMP 1ne sera pas sans coût pour l'État. Si le Conseil constitutionnel a rejeté le compte de campagne de Nicolas Sarkozy2 et prive donc l'UMP de 11 millions d'euros 3de remboursement étatique, l'ouverture de la souscription entraîne automatiquement le droit à des réductions d'impôts pour les particuliers.

C'est la loi: tout citoyen faisant un don à une association se voit gratifié d'un coup de pouce fiscal. Dans le cas des partis politiques, le versement d'un don à une association agréée de financement d'un parti (ici, l'Association nationale de financement de l'UMP) ouvre le droit à une réduction d'impôt égale à 66% du montant du don. Par exemple, une personne donnant 50€ à l'UMP n'en paiera en réalité que 17€.

Si l'UMP réussit à récolter ses 11 millions d'euros, il en coûtera donc à l'État 7,26 millions de cadeau fiscal. Il s'agit toutefois de la somme maximale. De nombreux mécanismes font que l'addition finale devrait être moins élevée. Il suffit que les personnes donnant à l'UMP décident, en contrepartie, de donner moins aux associations caritatives qu'elles financent habituellement pour que la facture pour l'État baisse mécaniquement.

Des limites aux dons et aux remboursements

La loi prévoit également des limites aux dons et au montant du remboursement4. Un citoyen ne peut pas donner plus de 7500€ par an à un parti politique, soit une limite de 15.000 € par foyer fiscal. En donnant la somme maximale, le contribuable se voit donc offrir une réduction d'impôt de 4950€, soit 2550€ réellement sortis de sa poche.

Toutefois, pour toucher dès 2014 ces 4950€ de réduction d'impôt, il faut gagner au moins 37.500 euros par an. La loi précise en effet que le montant maximal des dons ne peut pas dépasser 20% du revenu imposable. Prenons un exemple. Si une personne gagnant 25.000 euros par an décide de donner 7500€ à l'UMP, le montant de ce don représente plus d'un tiers de son revenu imposable. Elle dépasse donc le plafond.

Cependant, dixit le service public5, «lorsque le montant des dons dépasse la limite de 20% du revenu imposable, l'excédent est reporté sur les cinq années suivantes». La personne de notre exemple sera donc remboursée sur la base de 20% de ses revenus, soit 5000€ de dons. Cela lui donne 3300€ de réduction d'impôt, au lieu des 4950€ dus aux contribuables gagnant plus de 37.500€. Le reliquat de 1650 euros sera donc versé sous forme de réduction d'impôt lors de l'exercice fiscal suivant. La souscription nationale de l'UMP risque donc d'être supportée par l'État durant plusieurs années.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 14:31

Comment se poser en victime quand on a dit des grosses  "conneries", se savoir-faire se retrouve dans beaucoup de comportement de populistes et par les temps qui courent ces derniers ne manquent pas. La solution ? détournée la vérité et raconter des bobards.

Aujourd'hui attachons nous au cas de Mme Le Pen, la dame qui danse avec l'extrême droite germanique. Nous avons trouvé un article rédigé par Michel SOUDAIS et publié par POLITIS.FR. qui démonte les ficelles de cette dame.

 

      Les bobards du FN

 

Privée de son immunité parlementaire, la présidente du FN crie au « procès politique ». Et multiplie les bobards pour mieux se poser en victime. Nous en dressons ici la liste.

 

Sitôt son immunité parlementaire levée par le parlement européen, Marine Le Pen avait antenne ouverte sur les chaînes d’info pour crier à la persécution. Sans rien connaître du dossier, BFM-TV surnommée BFN-TV sur les réseaux sociaux, et I-télé lui ont offert une jolie tribune pour se présenter en « dissidente » que l’on cherche à « abattre sur le plan judiciaire », ainsi qu’à ses proches, sans jamais démonter les grosses ficelles d’une campagne de victimisation que le FN a visiblement bien préparée. 

Six bobards constituent le fond de la contre-attaque lepéniste :

1. Marine Le Pen prétend avoir été jugée sans débat. Mais s’il n’y a pas eu de débat en séance plénière sur ses propos et la plainte qui les vise, c’est parce que dans le cadre d’une procédure normale ce débat a lieu en commission des Affaires juridiques. Mme Le Pen y a bien évidemment été invitée à faire valoir sa défense« à trois reprises, en mars, avril et mai », affirme une source parlementaire citée par Le Monde. Elle n’a jamais souhaité répondre à cette invitation. Pour mieux se poser aujourd’hui en victime.

2. Elle est victime d’une « distorsion de traitement ». Le parlement européen ayant plutôt tendance à préserver l’immunité de ses membres. Cela s’est souvent vérifié en effet, et à juste raison, notamment quand les députés européens suspectent derrière une plainte ce qu’ils appellent le « fumus persecutionis ». Mais la liste d’une trentaine de cas pour lesquels le Parlement, depuis sa création en 1979, a refusé de lever l’immunité parlementaire, liste brandie par Marine Le Pen sur les écrans comme preuve de son traitement particulier, mérite d’être lue avec discernement et attention.

Non seulement elle ne mentionne aucune des nombreuses demandes de levée d’immunité examinées et souvent acceptées par le parlement européen [1], mais certains des cas de laxisme dénoncés à l’antenne par Mme Le Pen reposent sur des accusations qui en leur temps étaient mal étayées ou contestables. Et puisqu’elle a cru bon mentionner les procédures qui les visaient, le lecteur de cette liste pourra constater que Mme Le Pen estime anormal que le parlement européen ait refusé de lever l’immunité parlementaire de Marco Pannela ou Emma Bonino, deux membres du Parti radical italien poursuivis dans les années 80 pour avoir aidé des femmes à contourner la législation anti-IVG alors en vigueur en Italie.

3. Sa levée d’immunité est « contraire à toute la jurisprudence de cette assemblée ». Faux, puisque dans le document élaboré par le FN lui-même on trouve, au hasard des pages, cette jurisprudence résumée ainsi, en juin 2000 [2], par un rapporteur de la commission des Affaires juridiques, Donald Neil MacCormick :

« En ce qui concerne les délits d’opinion, l’immunité n’a, le plus souvent, pas été levée (y compris dans des affaires concernant M. Le Pen), sauf dans les cas où l’opinion exprimée était considérée comme constituant une violation de la législation sur la négation de l’holocauste ou un délit ou un acte délictueux à relents antisémites. »

4. Elle n’a jamais comparé les prières de rue à l’occupation allemande. A entendre Florian Philippot, ce parallèle serait une invention de journaliste. Il suffit de se reporter à l’intégralité des propos incriminés pour constater que Marine Le Pen ne s’est pas contentée de dénoncer une occupation de l’espace public pour des prières, ce qui constitue une entorse à la laïcité qu’elle ne dénonce jamais quand elle est le fait de catholiques intégristes (commandos anti-IVG ou exorcistes de Civitas). Parlant de musulmans priant dans la rue, elle a bel et bien déclaré :

« Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire. Certes y’a pas de blindés, y’a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants. »

Ce faisant, elle a implicitement contribué à la banalisation de l’Occupation qui a valu dernièrement à son paternel une condamnation pour « contestation de crime contre l’humanité » : si le fait d’occuper la rue pour prier est comparable à l’occupation allemande, c’est donc que cette occupation n’était pas si terrible qu’on l’a dit...

5. La plainte qui la vise émane d’une seule association musulmane. Seul le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a porté plainte contre ses propos, affirme Marine Le Pen qui, pour assimiler cette association à une organisation jihadiste, cite aussitôt le propos de l’un des animateurs de cette association censé (à supposer que la citation soit véridique) discréditer radicalement le CCIF. Et par ricochet la plainte qui la vise. Celle-ci est toutefois instruite par le Parquet et l’on compte au moins une autre partie civile que, par calcul, Mme Le Pen ignore : le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) qui, depuis l’origine du FN, mène un combat judiciaire utile, souvent couronné de succès.

6. Victime d’un délit d’opinion, elle défend la liberté d’opinion. C’est très abusif. Marine Le Pen défend uniquement la liberté d’expression de ses amis politiques (l’ensemble de l’extrême droite), de ses proches et de son clan. En revanche, tous ceux qui ont le tort d’émettre sur elle et son parti une opinion non conforme à l’image « dédiabolisée » qu’elle tente d’afficher sont quasi-systématiquement traînés devant les tribunaux : intellectuels, journalistes, responsables politiques... la liste est longue. 
-  Pas plus tard que le 26 juin dernier, elle a perdu en appel un procès en diffamation dans lequel elle refusait à Patrick Lozès le droit de dire « que Marine Le Pen est la première communautariste de France, car elle prône la défense d’une ’communauté’ française arbitraire et fantasmée, qui serait menacée par les Français de la diversité, et en particulier par les Français musulmans », rappelle l’ancien président et fondateur du CRAN, dans un communiqué. 
-  Le 25 juin, elle a obtenu la cassation d’un jugement de la cour d’appel de Paris qui la déboutait d’une plainte contre Eva Joly, pour des propos que la candidate d’EELV avait tenu sur elle juste avant le premier tour de l’élection présidentielle. 
-  Le même jour, Raquel Garrido, avocate de Jean-Luc Mélenchon, était mise en examen à la demande de Marine Le Pen pour avoir, en tant qu’avocate de son client, expliqué à l’AFP les raisons pour lesquelles M. Mélenchon venait d’assigner Mme Le Pen par citation directe (procédure qui suppose que l’auteur soit déjà identifié et les éléments de preuve déjà constitués) dans l’affaire des faux tracts de Hénin-Beaumont. « Dans le monde idéal de Marine Le Pen, ses victimes n’ont pas le droit à un avocat », résume très bien Raquel Garrido sur son blog. Ce n’est pas en effet le comportement de quelqu’un qui prétend défendre la liberté.

Que Marine Le Pen ait choisi de se poser en victime tout en réitérant ses propos, qu’elle se saisisse de cette poursuite judiciaire pour se poser en adversaire encore plus résolue de l’islam sur le territoire national, relève d’un choix politique. Le sien. Celui-ci obéit à des considérations avant tout tactiques. La popularité montante de sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, parmi les militants et sympathisants les plus attachés à la vieille ligne lepéniste anti-immigration, n’y est pas étrangère. Cela n’oblige pas pour autant ceux qui l’interviewent à gober tous ses mensonges.

[1] Jean-Marie Le Pen a été le premier député européen à perdre son immunité parlementaire pour des propos réputés politiques, en 1989. Elle lui a été retiré par la suite à deux autres occasions au moins. Bruno Gollnisch s’est également vu retirer son immunité par deux fois. L’immunité a été levée pour bien d’autres élus.

[2] Il y a donc treize ans, ce qui autorise quelques évolutions, mais l’essentiel y est.

 

Une vision Politique avec Politis.f. Retrouver cet article  ici :link

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 13:16

voir ce lien :   link

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 17:09

Marianne dénonce dans sa dernière livraison sous le titre : Contre les Cahuzac de la malbouffe, la duplicité de ceux qui nous nourrissent. Limiter à l'hexagone ce genre de turpitudes serait une erreur, le mal se répand dans le monde entier, voyons la Chine, le Japon, l'Afrique, l'Amérique, tous sont touchés. Et si on y associe les médicaments et les scandales qui ne cessent d'être révélés, le cocktail devient sérieusement angoissant. Alors oui à une culture raisonnée, une "bouffe saine" est possible notre exigence doit être exemplaire pour dénoncer cette civilisation du mensonge industriel et économique. Bonne lecture.

PRG29

 

Contre les Cahuzac de la malbouffe

 

Dimanche 5 Mai 2013 à 12:01 | Lu 10336 fois I 13 commentaire(s)

 

PÉRICO LÉGASSE

 

 

Amis de la malbouffe, réjouissez-vous, elle ne s'est jamais aussi bien portée. Voici l'effrayant inventaire des fourberies d'un système qui nous gave de mensonges, de poisons et de leurres.

 

 

Les puissants de ce monde ne nous mentent pas que les yeux dans les yeux, ils nous racontent aussi des salades au bouche à bouche. Ainsi, malgré un « amendement Nutella » voté par le Sénat pour limiter l'usage de l'huile de palme dans les pâtes à tartiner, aussitôt torpillé par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, nos enfants continuent à s'empoisonner grâce au mutisme des pouvoirs publics. 

 

Ainsi McDo, lançant sa « saga des fromages » avec des McCheese au beaufort, au reblochon et à la tomme de Savoie, avait omis de préciser que le beaufort ne représentait que 51 % du fromage utilisé, le reblochon 8,5 % et la tomme 6 %. Lancée en 2000, la procédure judiciaire ne s'est achevée qu'en mai 2011 en appel avec la condamnation de McDo. [Arrêt 138] 

 

Ainsi la société Comigel, célèbre pour avoir livré des lasagnes pur bœuf au cheval roumain à Findus, fut rachetée en 2007 par Céréa Gestion, un fonds de pension français coactionnaire d'usines à bouffe comme Buffalo Grill, Planet Sushi et Léon de Bruxelles, mais aussi bras financier du géant du lobby céréalier Unigrain dont les propriétaires sont le Crédit agricole, la Société générale, BNP Paribas et Natixis. Quand la traçabilité remonte directement à la salle des coffres... 

 

Ainsi du curry au diméthylaminoazobenzène (jaune de méthyle), colorant industriel interdit car hautement cancérigène, a été utilisé par la société néerlandaise Calcic dans du couscous en boîte et des plats cuisinés. On a retrouvé ce jaune de méthyle dans des cocktails d'épices commercialisés par Intermarché sous la marque Cigalou et Caravelle. Le curry infernal s'étend ensuite à Carrefour avant que l'affaire ne soit révélée par le Canard enchaîné en 2009. Sans suite. 

 

 

UN FESTIN APOCALYPTIQUE

Ainsi le classement du repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l'humanité s'avère un coup de main donné par l'Unesco à l'industrie agroalimentaire, ravie de promouvoir sa cuisine d'assemblage au détriment de celle faite maison puisque la consécration porte sur le rituel et non sur le contenu. 

 

Comble du vice, pour saluer l'événement, le gouvernement institua la Fête de la gastronomie, afin que les Français puissent ingurgiter du poulet de batterie et du camembert pasteurisé et devenir les dindons de la farce. 

 

 

 

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Couverture de Vive la malbouffe, à bas le bio ! de Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens, dessins de Wozniak

 

Des amuse-gueules de ce genre, l'ouvrage signé par nos confrères Christophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens, illustré par Wozniak, en compte 125, sur tous les thèmes, sous tous les angles. Pesticides, arnaques, trafics, supercheries, abus, viols, intox, le menu relève du festin apocalyptique. 

 

Sous la forme d'un abécédaire, voici l'inventaire de la malbouffe triomphante qui, malgré les réglementations, les contrôles, les scandales, les affaires, les sanctions, les campagnes de prévention et les révélations de la presse, fait toujours ses choux gras. 

 

Non pas un constat d'échec ou d'impuissance signifiant qu'il faut baisser les bras, mais la preuve que les menteurs et les tricheurs continuent à tirer les ficelles de l'alimentation de masse. 

 

Voyant les consommateurs se tourner vers le bio, cette mafia tente de récupérer ce secteur avec la complicité d'une Commission européenne disposée à en assouplir les normes. Sans oublier la crise, qui donne aux voyous l'occasion d'amadouer un peu plus les pauvres avec les poisons maquillés du hard discount. Une lecture qui fait froid dans le dos, mais prouve qu'il faut redoubler d'énergie, de moyens et de détermination pour combattre les salopards qui nous empoisonnent. 

 

Vive la malbouffe, à bas le bio !

de Chistophe Labbé, Jean-Luc Porquet et Olivia Recasens,

dessins de Wozniak,

éditions Hoëbeke,

192 p., 16 €.

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 21:10

Ils sont bons les traders français...  Kerviel n'est pas le seul à avoir créé des pertes monstrueuses.

 

A lire sur Bakchich.info ici : link

 

 

Banksters : limites du trading à la française

 

 

 

A en croire le rapport des sénateurs US de la sous-commission des Enquêtes, JM Morgan Chase la première banque américaine et son patron Jamie Dimon méritent une sérieuse correction…

 

Premier trader mondial en produits dérivés, première banque américaine au bilan « robuste comme une forteresse », JP Morgan Chase s’est goinfrée une perte ponctuelle minimum de 6,2 milliards de dollars en 2012.

 

 En cause, les exploits de sa « baleine de Londres » tel qu’a été baptisé par ses collègues et concurrents impressionnés par la taille de ses positions de trading, le dénommé Bruno Iksil, Centralien droit dans ses bottes et désormais détenteur de l’Oscar de la plus grosse bavure financière, assisté de Julien Grout, son baleineau diplômé de l’ENSAE...

 

 

 La suite sur  http://www.bakchich.info/

 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 12:54

Risque d'explosion dans l'affaire Tapie

 

Un article dans le magazine l'Express, dessine des perspectives nouvelles  dans l'affaire Tapie. Si la justice peut aller jusqu'au bout de l'affaire on est dans l'affaire d'Etat et cela va éclabousser du monde.

 

Voir ici :  link

 

et ici :  link

 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 13:28

pour se détendre  :

 

 

 
Jean-Marc Ayrault se dit
qu'il faudrait s'inspirer de l'exemple suisse.
 
 
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a estimé lundi que l’initiative suisse limitant les rémunérations abusives des patrons des sociétés cotées constituait une «excellente expérience démocratique» et qu’il fallait «s’en inspirer».
 
 

C’est «une excellente expérience démocratique où les Suisses montrent la voie et, personnellement, je pense qu’il faut s’en inspirer», a déclaré Jean-Marc Ayrault, à la sortie d’un séminaire sur l’emploi à l’Elysée. Un décret, présenté en juillet, plafonne déjà les rémunérations des patrons du secteur public. Le plafond brut annuel de rémunération est fixé à 450 000 euros.. Encore que certains, comme Proglio a réussi peu ou prou à passer au travers...

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