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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 08:16

C'est paru dans le "Monde.fr", on le reprend car c'est quand même assez significatif du comportement de la droite UMPiste, quoique le FN soit souvent dans la même veine, il faut dire qu'ils se cotoient beaucoup sur le plan des idées et des valeurs anti-républicaines.

 

Nicolas Sarkozy, l’heure de contre-vérité

 

Au cours de la campagne, M. Sarkozy a asséné quelques contrevérités qui vont au-delà de l’erreur factuelle. Florilège.

Les sondages qui le donnent "devant"

Nicolas Sarkozy a dit sur RMC, mercredi 18 avril, à propos du sondage CSA qui accorde 24% des voix à Nicolas Sarkozy et 29% à François Hollande : "Il est contradictoire avec tous les autres, puisque que tous les autres me donnent devant."En réalité, quatre instituts donnent M. Hollande en tête (BVA, CSA, Sofres, LH2), trois donnent M. Sarkozy (IFOP, Harris interactive, Opinionway) et un à égalité (Ipsos) au premier tour.

La Verte Dominique Voynet, ministre imaginaire du temps libre

Nicolas Sarkozy a dit à Caen le 6 avril : "Souvenez vous de l’aimable Dominique Voynet à l’époque du ministère du temps libre. On a quand même connu ça. Un ministre pour s’occuper du temps libre. Ça fait rire, on a connu ça. Ils promettaient la semaine de 32 heures."

Cet éphémère ministère a été confié à l’ancien instituteur socialiste André Henry en 1981.

La Verte Dominique Voynet, elle, a été ministre de l’environnement de Lionel Jospin de 1997 à 2001 et candidate à la présidentielle en 1995 et 2007. Elle avait 22 ans en mai 1981.

>> Lire le compte-rendu du meeting de Caen

Le voyage inexistant à Fukushima

Nicolas Sarkozy a dit à Caen, le 6 avril : "Avec Nathalie Kosciusko Morizet, nous avons été à Fukushima. Apparemment François Hollande non." "A certains endroits du Japon, nous l’avons vu avec Nathalie, la vague a atteint 40 mètres de haut."

Le chef de l’Etat s’est rendu à Tokyo le 31 mars 2011, où il n’a passé que trois heures, de l’ambassade de France à la résidence du premier ministre.

M. Sarkozy a fait marche arrière sur iTélé le 13 avril, soit une semaine plus tard :

"Je me suis rendu au Japon, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, j’ai rencontré les autorités japonaises, j’ai discuté avec le premier ministre de la situation à Fukushima et Nathalie Kosciusko-Morizet s’y est rendue. Je ne suis pas ingénieur, je n’ai pas besoin d’aller mettre le nez dans la situation à Fukushima où par ailleurs il y avait un périmètre interdit."

>> Lire Sarkozy reconnaît ne pas s'être rendu à Fukushima

Bernard Thibault, accusé à tort d’être membre du bureau politique du PCF

Nicolas Sarkozy a dit sur RTL, le 6 avril, que Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT était "membre du bureau politique du Parti communiste, comme chacun le sait."

Bernard Thibault n’est pas membre du bureau politique du PCF et n’en a jamais été.

>> Lire : Nicolas Sarkozy réinvente une CGT en pleine ébullition

Le réacteur nucléaire libyen

Mardi 17 avril, sur France Inter, M. Sarkozy a déclaré : "Il n'a jamais été question de vendre une centrale à M. Kadhafi." Mercredi 18 avril, sur RMC, il a réaffirmé : "C'est grotesque. Le seul projet qui ait jamais existé pour les Libyens, c'était une usine de dessalement d'eau de mer, qu'ils n'ont jamais faite et pour laquelle les discussions n'ont jamais commencé."

Des documents attestent bel et bien l'ouverture de négociations avec la Libye, à partir de 2007 et jusqu'en 2010, autour du nucléaire civil. Un document signé le 25 juillet 2007, à l’occasion du voyage de M. Sarkozy,  portait sur tout le spectre de la coopération, dont la fourniture "d'un ou plusieurs réacteurs pour le dessalement de l'eau de mer". "Potentiellement, cela représente deux milliards d'euros de contrats minimum", précisait-on alors à l'Elysée.

A l'époque, le porte-parole de la présidence française, David Martinon, faisait valoir que la Libye était "un client comme les autres". Selon Claude Guéant, alors secrétaire général de la présidence, cité par Le Figaro en octobre 2007, cet accord''vise à fournir à la Libye un réacteur nucléaire qui permette la fourniture d'eau potable'' en désalinisant l'eau de mer.

>> Lire Nucléaire libyen : des documents officiels démentent la version de Sarkozy

Le retour nié d’Emmanuelle Mignon

Le 2 février, lors d’un déplacement dans l’Essonne, l’on demande à Nicolas Sarkozy devant des caméras : "Est-ce qu’Emmanuelle Mignon revient ?" "Non", répond M. Sarkozy. En fait, il a reçu son ancienne collaboratrice à plusieurs reprises, notamment le 31 janvier à l’Elysée. Mme Mignon est revenue : elle est membre de l’équipe de campagne et participe aux réunions stratégiques à l’Elysée."Emmanuelle Mignon est quelqu’un que j’apprécie beaucoup", déclare M. Sarkozy, le samedi 18 février en inaugurant son QG de campagne, où le bureau de Mme Mignon a été montré à la presse.

Et n'oublions pas le mur de Berlin

Le mensonge le plus pittoresque reste celui où M. Sarkozy prétendait, sur son compte Facebook le 9 novembre 2009, avoir accouru le 9 novembre 1989 pour assister à la chute du mur de Berlin, qui n'a eu lieu que très tard dans la nuit. Interrogé ce jour-là par Le Monde, M. Sarkozy avait persisté au lieu de reconnaître l'erreur. Le changement de son compte Facebook lui a permis d'effacer cette histoire imaginaire.

>> Lire le post des Décodeurs sur Sarkozy et la chute du Mur de Berlin

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