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4 novembre 2019 1 04 /11 /novembre /2019 09:37

En 2015 au sein du Cercle Jean Zay des radicaux finistériens j'intitulais "les politiques économiques sont, peut être, encore utiles !" , en résumé d'un Cahier radical. J'étais alors et encore membre du PRG et j'avais en moi un fond d'optimisme. En 2019, je constate que les analyses des uns et des autres n'ont fait que se conforter en empirant. De fait les situations rencontrées, vécues par nos concitoyens ne cessent de se dégrader. Mon optimisme a changé de nature.

Ce qui me conduit à m'interroger aujourd'hui, plus formellement, sur l'évolution de la doctrine politique associée au "Radicalisme" sur sa vision de l'économie et du libéralisme. Mais c'est un autre débat à ouvrir au sein du Cercle Jean Zay.

Voici, ci-après, la synthèse du Cahier radical N°2 de 2015.

 

 Les politiques économiques sont, peut être, encore utiles !

 

Au terme de ce travail de recueil dinformations, forcément parcellaires et choisies, on peut décrire un contexte, entrevoir des solutions, à tout le moins des options pour des politiques économiques dont on peut, parfois, se demander si elles sont encore utiles?

 

     Avec Michel Serres nous pouvons opiner que le monde change, que le monde numérique et le monde des réseaux sont des réalités même si Evgeny Morozov constate des dérives malencontreuses (in le Monde diplomatique). Avec Michel Rocard convenons que l’on doit redénir ce que pourrait être un social libéralisme ayant mis au pas un «capitalisme eréné et crapuleux». Guillaume Castel (PRG) opte pour une solution, une nouvelle voie : le solidarisme.

     On remarque que les positions des autres intervenants dessinent derrière une analyse de la situation «politico- économique»d’aujourd’hui une critique ferme des choix politiques réalisés et pas toujours assumés. Thomas Picketti estime qu’il y a toujours des politiques alternatives posssibles. Il insiste sur la nécessité de relancer la machine en mettant fin  à l’austérité, qui poussée à l’excès mène à la déflation - il réclame enfin la mise en oeuvre d’une réforme fiscale profonde et juste, et de remettre de la solidarité dans le fonctionnement européen sans oublier de réaliser des réformes de progrès social. C’est la pensée de Christophe Rameaux : Réinventer l’Etat social. Jean Tirole, Etienne Wasmer affirment qu’une politique progressiste du XXIsiècle doit accepter que l’éducation, l’emploi et la santé soient au cœur de la politique publique et ne soient pas compromis par une méconnaissance des mécanismes économiques. Elle doit faire en sorte que l’Etat prenne toutes ses responsabilités là où les marchés sont défaillants (et seulement là) et protège les malchanceux.

     Alain Trannoy, Brigitte Dormont et Marc Fleurbaey démontrent cette vérité essentielle : pour contrevenir au laisser-faire il faut investir dans la connaissance des forces du marché. La classe politique dans une démocratie a un besoin vital d’être éclairée par la connaissance.

     LEurope et plus encore leuro ont besoin de la gauche. Cest la conviction dAnne-Laure Delatte qui croit que lEurope doit revoir ses priorités et introduire la solidarité entre pays riches et pauvres pou mettre fin au processus dexclusion qui sinstalle et assurer la pérennité du projet politique européen et dadresser les enjeux du régime de croissance à venir que sont le climat et la participation des femmes dans la société.

     Elise Huillery et Julia Cagé pensent : qu’être de gauche, c’est reconnaître que le succès des uns, comme les difficultés des autres ne sont pas que le fruit des efforts et du talent, mais aussi celui des circonstances passées et présentes ; que l’égalité des chances est un socle auquel il faut ajouter la solidarité. Surtout elles plaident en faveur d’un investissement réelle dans la formation. Là encore la dimension de la formation est omni présente, essentielle, dans les points de vues. Karin Berger met en lumière que le libéralisme est au coeur d’un premier brouillage avec la construction européenne, c’était entre 1986 et 1991, nous rajoutons avec le non respect des résultats du referendum de 2005. Les traités européens entraînaient cette libéralisation. Mais le cœur de la politique de régulation demeure encore dans les mains des gouvernements nationaux selon elle et les Etats doivent reprendre la main pour éviter l’asphyxie des marchés.

    Enfin deux radicaux prolongent ces éléments de réflexions. Thierry Jeantet estime que le progrès sociétal exige de la transversalité, d’être capable de prendre ce qui apporte un mieux-être à chacun et à tous en s’appuyant sur la participation du plus grand nombre. Il craint au plus haut point les périodes transitoires qui ne cessent de durer sans jamais aboutir. Il est convaincu que l’économie sociale a elle aussi ses forces et ses faiblesses. Si son principal défaut fut longtemps de vivre cachée, avec le double risque de rester confidentielle, sa grande force réside dans une forme souple et pragmatique d’organisations tout-terrain (so- ciaux, éconmiques, culturels, etc) de la société civile dans le monde.

     Claudio Pirrone aborde le cas des pratiques nancières à hauts risques comme source, parmi d’autres de la situation de conflit d’aujourdhui. Il souligne l’irrationalité des acteurs économiques. De plus, dit -il : « Approcher une économie de saturation avec l’arsenal intellectuel bâti sur l’hypothèse de non-satiété est aussi illogique que penser que l’on se déplacera plus vite sur terre avec des palmes sous prétexte que ce fait est vérifié pour la nage en immersion». surtout il considère que seul un processus radicalement démocratique, respectueux des deux dimensions de la liberté des acteurs, positive et négative, un authentique parcours de « rationalité contractée » avec l'État dans le rôle institutionnel d'arbitre des libertés pour assurer « l'intérêt général », semble à même de donner une réponse durable à la somme de paradoxes et illusions rationnelles qui nous ont conduits à celle qu'on considère désormais la pire crise économique depuis la Grande Dépression.  Il rejoint une tonalité commune «rendre les hommes plus libres».

     Pour conclure, reprenons la déclaration à l’Assemblée Nationale de Roger-Gérard Schwartzenber Président d’honneur du Parti Radical de Gauche : «lobjectif prioritaire doit être cela : bâtir une France plus juste et plus humaine. Une France qui agisse pour chacune, pour chacun. Et dabord pour les moins favorisés. En faisant le plus pour ceux qui ont le moins.

Comme cest la tradition, comme cest la vocation des partis que nous représentons ici (*). Dans cet espace particulier, conçu pour assurer la justice et le progrès».

Jean-Pierre BERNARD

Désormais membre de LRDG29 et du Bureau National de Les Radicaux De Gauche

*  Il évoque ici l'Assemblée Nationale.

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