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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 16:16

Réunion du Cercle Jean Zay du samedi 25 juin 2017

 

Etaient présents ou présentes : Christiane Migot, Jean-Pierre Bernard, Claudio Pirronne, Guillaume Castel, Jean-Louis Migot, Ronan Bentz.

Etait excusé : Thierry Biger.

 

Début à 9h30.

 

Ordre du matin :

 

1/ réflexions sur la situation politique

1-1 ​​​​​​​Potentielle existence d’un groupe à l’Assemblée Nationale avec nos trois députés PRG avec ceux de l’Union des Démocrates Indépendants (ou UDI ou valoisiens ex radicaux mais de droite). La finalité est de constituer un maximum de groupes afin de bloquer un tel accès au mouvement extrémiste et ainsi de les priver d’un temps de parole.

 

1-2 Logique présidentielle ! Fragmenter les textes de lois afin de masquer l’esprit global d’état constitutionnel de siège. Les pièces du puzzle sont analysées séparément mais pas le puzzle qui doit susciter une réelle inquiétude. Ainsi la pérennisation de l’état d’urgence et la levée de l’immunité parlementaire font l’unanimité prises séparément et découlent de bons sentiments mais réunies révèlent une violence politique inconsciente. Cette manière d’aborder les difficultés en focalisant sur des thèmes et non sur la globalité est un héritage de notre bon vieux jacobinisme (Le mot jacobinisme désigne aujourd'hui une doctrine qui tend à organiser le pouvoir de façon administrative (bureaucratie) et centralisée (centralisation) et à le faire exercer par une petite élite de techniciens (technocratie) qui étendent leur compétence à tous les échelons géographiques et à tous les domaines de la vie sociale afin de les rendre uniformes, ce qui en fait l'adversaire du régionalisme… Pour n'en retenir que la philosophie, on pourrait aussi entendre le jacobinisme comme une doctrine opposée aux politiques communautaires, qui tendraient, par exemple, aux divisions internes. Source Wikipedia). La force fait la loi.

 

2/ abstention

Selon Le Monde, elle est l’émanation d’une dimension politique. Soit mais aussi d’un désintérêt à la politique suppléé par une modalité de survie individuelle. L’abstention est sans parti, chaque parti la subit. Seule l’élection présidentielle s’en sort mieux, malgré le fait qu’elle s’adresse moins au citoyen et définit le cadre de l’Etat. L’élection législative apparait comme sans surprise et engendre des « clubs de supporters ». En général la pression médiatique a eu un effet opposé à celui qu’elle prévoyait. Le tout virtuel pour l’information a englouti le tout réel de la réalité politique nationale.

 

3/ place du parti

Au milieu de la Gauche, le parti doit survivre pour exister et non pas survivre pour exister. Il doit garder son identité qui a fait non pas sa lisibilité extérieure (et c’est peut-être dommage mais cela peut le sauver) mais sa force intérieure. Mais au-delà des faiblesses humaines il doit se reconstruire en utilisant deux outils qui sont son terreau idéologique travaillé par sa base et son estimation de ce qui caractérise l’en face, de ce qu’il a et de ce qui fait la différence. Il doit garder son unicité et toute fusion passé ou à venir ne peut que diluer ses valeurs et son action et mener à un échec. A l’opposé l’acceptation de la réalité d’identités convergentes par le fondement mais divergentes par la vision ne peut être qu’enrichissant pour la cohésion du parti. Le temps peut être un allié si la refondation est initiée prochainement mais il ne s’agit pas de faire un copié-collé mais de faire une realpolitic au sens noble du terme, real par la construction collective et signifiée et politic par le sens de l’intérêt général aussi bien du Parti mais surtout de l’Etat-nation. Il y a une place potentielle pour le parti mais le temps de l’inertie et de l’organisation, elle risque de disparaître ; tout est question de volonté et de prise en main d’un collectif convaincu d’une telle démarche.

 

Est-ce le cas actuellement ? Les deux blocs que constituent « les insoumis » et « en marche » révèlent un ancrage majoritairement à Gauche et entre existe un intervalle que le Parti peut occuper sans discréditation envisageable dans la mesure où son image et son empreinte n’ont pas été trop bousculées par les élections récentes. Le temps est à l’idole et nos deux blocs y font référence. Mais le contenant ne fait pas le contenu, les programmes. Si pour le premier il apparait réel et ambitieux, pour l’autre il ressort nébuleux et pénalisant, mais les deux manquent de fond. C’est à ce niveau que le Parti devra faire la différence en s’appuyant sur les motions, les propositions et les résolutions des militants et non sur les ambitions de quelques dirigeants.

 

4/ rapprochement

Le radicalisme par ses valeurs, propres en fait à tous, a été le creuset d’une classe politique de tous bords mais qui se retrouvaient par justement ses valeurs, ses fondamentaux. Puis suite à la prise en possession populaire de la politique non seulement individuelle et personnelle mais aussi collective et proclamée il y a eu scission prévisible avec la naissance de blocs avérés de droite et de gauche. La politique publique alors entre dans la sphère privée par l’intermédiaire informatif puis implicatif de moyens de communications omniprésents. Il est alors normal que le radicalisme lui-aussi se scinde, signe d’un dogmatisme éclairé et d’acteurs préférant le dialogue constructif à l’affrontement interne. La raison l’emporte alors s’appuyant sur un socle politique universel. Raison impose valeurs, idées et vertus. Tout est dans l’engagement idéologique et dans la rhétorique. Engagement idéologique suggère collectif unanime, rassemblé et fier derrière « son drapeau » et repousse sécession oligarchique et clandestine, elle derrière « une icône ». La fission salutaire ne peut plus engendrée une fusion souhaitée voir imposée. Entre temps les blocs se sont éloignés et les lignes de fracture sont trop dissemblables pour les rassembler, dans la mesure où chacune a subi ses propres métamorphoses pour renaitre de ses cendres en se basant sur l’universalité de ses valeurs que peu d’autres, en fait, possèdent.

 

5/ actions futures

Il s’offre ainsi trois issues, selon Hirschmann (1970) qui sont la voix, la loyauté ou la sortie. La dernière piste étant inenvisageable et la servitude-volontaire de la seconde exclue, seule reste la manifestation par l’émergence d’un nouveau profil ou projet politique. Le travail conséquent et multidisciplinaire de groupes, initié en 2016, est la voix guidant vers la voie qui apporte ses fruits au sein du Parti. Reste ensuite à trouver la Représentation, en dehors de toute influence, de tout clivage ou de toute interférence, qui sera le porte-parole voix de cette renaissance. Il y a urgence d’en arriver à une présence dans l’espace politique renouvelé et en mouvance. Cependant il est bon de se hâter lentement et de tenir compte, avec la plus grande vigilance, des moments politiques butoirs à venir (groupes à l’Assemblée Nationale, vote de confiance, loi de moralisation, ordonnance sur la loi Travail, rentrée sociale…) et des prochaines échéances électorales où les structures du Parti et des Fédérations devront être opérationnelles, imprégnées du nouveau projet politique et omniprésentes sans tomber dans l’éructation destructive. Il y a aussi la voix extérieure de la mobilisation sociale mais, outre qu’elle apparait peu évidente car l’espérance est faible, elle dépend en majorité de partenaires sociaux (syndicats progressistes ou pas) peu enclins à construire un projet de fond avec les partis. Néanmoins le Parti se doit, au moins au niveau local, d’anticiper politiquement et d’être prêt à s’intégrer activement à de tels mouvements sociaux.

 

Repas avec débat en plein air

 

Début à 14h00

 

Ordre de l’après-midi :

1/ nouvelle constitution :

Quatre contributions nous sont parvenues.

Les mots clés sont pour :

Pierre-Emmanuel : mélange constitutionnel – législatif,

Jean-Pierre : reprise de la constitution de 1946, gouvernement resserré, autorité indépendante,

Jean-Louis : représentation populaire, de la société civile, 18 propositions,

Philippe : constitution fédérale européenne.

 

Déjà le projet de VIème République s’est estompé au fil des élections récentes ainsi que l’opportunité d’effectuer une réécriture de la Constitution. Cette dernière précise la relation Etat-citoyen. Est-ce le citoyen au service de l’Etat ou l’inverse ? Monarchie ou Démocratie ? Citoyen, sujet républicain ou état, propriété collective des citoyens ? Relation dominant-dominé avec la force et la légalité ou égalité raisonné entre citoyens avec la justice et la raison ? Etat éthique et prioritaire ou état morale et égalitaire ? Clairement la deuxième stratégie est la plus souhaitable mais y-sommes-nous parvenus ? Ce qui était révolutionnaire en 1791 l’est-il toujours en 1958 ? Ce qui était visionnaire en 1958 l’est-il toujours en 2017 ? L’Etat, en se construisant et en bâtissant des structures garantissant son autonomie et sa légitimité, a effectué lui-même sa propre révolution qui l’a fait glisser d’une Ière République idéaliste et égalitaire en passant par une IIIème République laïque et républicaine vers Vème République essoufflée et idolâtre. Ce qui a été n’est plus, ce qui a été clamé doit être gommé et réécrit.

 

2/ vote : mode d’emploi

Vote obligatoire : droit ou devoir ? Droit donc liberté de voter ou pas ou devoir : obligation de voter sinon répression financière. Le non-vote par abstention, symbole d’un rejet de la démocratie, est à distinguer du vote blanc à reconnaître comme acte citoyen. Voter blanc c’est tout de même voter. A ne pas amalgamer avec le vote nul représentatif dans la plupart des cas d’une méconnaissance du vote ou de l’irrespect envers ce dernier.

 

3/ quid du parti

Suite de la réflexion de la matinée résumée dans les paragraphes 3 à 5, cela révèle un véritable besoin de donner de la voix afin de sortir la tête de l’eau et de préserver l’identité du parti. Premier signal, l’émergence d’une motion par des représentants d’une Gauche progressiste, solidaire et européiste dont les troisième et cinquième paragraphes rejoignent clairement et pleinement ce qui est évoqué ci-dessous, à savoir l’existence d’un socle politique propre au Parti et le rejet d’une fusion. 

 

4/ rôle pour les jeunes générations

Qui dit rôle dit acteur, c'est-à-dire qu’il y a dématérialisation de l’individu au profit du citoyen engagé. Cette précision n’est pas innocente car elle révèle dès le départ la suprématie du militant sur l’homme, l’éternel fracture politique entre celui qui la construit et celui qui la pratique. Cela peut-il être la même entité ? De toute façon, de nos jours, autre fracture, celle du désengagement des jeunes pour les élections et plus inquiétant pour la politique. La tendance actuelle étant de plus faire des têtes bien pleines que des têtes bien faites, l’outil à travailler l’emporte sur l’acte citoyen ; à cela se rajoute « l’autisme immatériel » engendré par la pratique abusive des supports informatiques de tout genre. Seules les actions convergentes de l’Instruction Publique et de l’Education Parentale peuvent contenir, et non pas stopper, cet incroyable gâchis intellectuel. Sinon il risque d’émerger une caste politique issu de couches sociales privilégiées ayant donné la priorité à l’ouverture et à l’échange sur et avec le monde à l’isolationnisme d’accès facile et irresponsable.

 

Fin de la session à 15h30

 

Jean-Louis Migot

PRG29

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