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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 08:34

Petit cours de novlangue

 

Connaissez-vous la novlangue? Il s’agit d’une langue inventée par Georges Orwell dans le roman 1984 qui bizarrement, n’a jamais été adapté au cinéma en tant que super-production alors que le roman l’aurait largement mérité, tout juste un téléfilm très mauvais et mal joué….mais c’est une opinion toute personnelle…


Un sujet sur le forum abordait déjà ce sujet mais de manière si succincte qu’un rappel plus complet est utile.


Par extension, on peut dire que ce langage est très utilisé par les politiciens en général qui peuvent ainsi nous raconter n’importe quoi tout en nous faisant croire que ce qu’ils disent est très intéressant (ou pas…), et qui permet également de nous dire quelque chose tout en signifiant réellement le contraire, cela sans être explicite (ça va? Pas trop dur à suivre?). Le sujet du jour donc, la novlangue dont voici la définition exacte:

Dans le roman de George Orwell, « 1984 », Syme, un collègue de Winston, en charge du dictionnaire Novlangue, explique le but du Novlangue : « Ne voyez-vous pas que le véritable but du Novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? A la fin nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. »


Ce petit dictionnaire publié par POLEMIA comprend plus de 250 mots parmi les plus employés aujourd’hui par l’élite dirigeante et notamment les médias.

Il comprend cinq types de mots :

  • les mots trompeurs, qui ont changé de sens et qui signifient souvent le contraire de ce qu’ils exprimaient auparavant ;
  • les mots subliminaux, qui sont utilisés pour produire certains effets de répulsion ou d’approbation chez le récepteur ;
  • les mots marqueurs, qui expriment l’idéologie dominante ;
  • les mots tabous, que l’idéologie dominante s’efforce de supprimer ;
  • les mots sidérants, qui visent à disqualifier les adversaires du Système.

Quand cela est apparu nécessaire, une traduction en français courant a été proposée : elle est signalée par la mention : trad. (pour traduction) suivie de la traduction proposée.

Maintenant je vous propose un petit dictionnaire de novlangue et vous allez découvrir que cette technique est beaucoup utilisée par nos politiciens.

• A •

AFRICAIN. Homme pauvre, en général de couleur plus ou moins noire, qui vit principalement en Afrique et qui deviendra européen grâce à l’éducation et à la démocratie de marché ; selon l’idéologie dominante, un Africain immigrant en Europe devient naturellement un Européen auquel il est par nature égal, sinon supérieur.

ALLIE. Mot trompeur : terme ayant changé de sens. Il ne signifie pas une alliance entre partenaires égaux mais une relation de dépendance (trad. :satellite, tributaire. « La France est l’alliée des Etats-Unis » –, trad. « le gouvernement est subordonné aux Etats-Unis »).

AMBITION. Mot subliminal employé dans les médias pour décrire et valoriser les déclarations d’intention du président de la République, du gouvernement ou d’un ministre (trad. : promesse, discours).

AMOUR. Mot très employé dans les chansons (« love ») et censé tout résoudre (trad. : niaiserie). Voir aussi « dialogue ».

ANGLAIS. Langue des dominants. Note : il est de bon ton de ponctuer son discours d’anglicismes voire d’expressions purement anglaises (trad. : jargon).

ANTISEMITE. Mot trompeur ayant changé de sens ; aujourd’hui peut désigner toute personne critiquant une personne de religion ou d’origine juive, l’Etat d’Israël (selon les tribunaux) ou bien toute personne désignant l’identité juive d’une autre.

ARCHAÏSME. Mot péjoratif utilisé par l’élite dirigeante pour désigner l’identité nationale, s’écrivant en général au pluriel (trad : traditions)

ART MODERNE, ART CONTEMPORAIN. Mot trompeur. Théorie artistique inventée pour l’essentiel à la fin du XIXe et au début du XXe siècle et qui n’a donc rien de vraiment moderne ni contemporain (trad. : académisme, art officiel).

ATTAQUER (S’) A. Expression subliminale destinée à suggérer une martiale résolution (en général on « s’attaque à » des réformes) (trad. : envisager).

AUTRE. Voir « Respect ».

• B •

BANLIEUE, BANLIEUE SENSIBLE. Mot trompeur : zones où la population d’origine immigrée africaine est majoritaire (trad. : zone de résidence d’immigrants) ; voir aussi « Populaire ».

BATAILLE. Mot subliminal destiné à valoriser l’action pourtant souvent sans risques du personnel politique (ex. : « S. Royal se lance dans la bataille des élections ») ; on dit aussi « A l’assaut » ou « Se battre pour » (trad. : métier).

BEUR (BEURETTE AU FEMININ). Mot traduisant la réalité de la non-intégration des immigrés d’origine maghrébine qui se désignent d’abord par leur ethnie et non par leur nationalité (trad. : d’origine nord-africaine, Nord-Africain).

BOUC EMISSAIRE. Concept sidérant par lequel l’élite dirigeante s’efforce de masquer l’identité des personnes qui commettent le plus souvent des crimes et des délits, à la condition bien sûr que celles ci ne soient pas d’origine européenne et de religion catholique : lorsqu’un délit est commis par ces personnes, l’élite dirigeante s’empresse d’affirmer qu’il ne faut pas traiter telle ou telle catégorie de la population en « bouc émissaire » ; voir aussi « Stigmatiser ».

BOUGER (cf. FAIRE BOUGER). Terme par lequel l’élite dirigeante valorise le « bougisme », c’est-à-dire tout ce qui peut ébranler la société traditionnelle et ses normes (trad. : perturber) ; voir aussi « Changement » et « Rupture » et « Bousculer »..

BOUSCULER. L’élite dirigeante aime à dire qu’elle bouscule les tabous ; il s’agit bien évidemment de ceux des autres car pour les siens (présentés alors comme des « Valeurs ») elle se veut intraitable (trad. : détruire).

BLACK. Mot utilisé à la place de « Noir » par référence aux Noirs américains – qui s’intitulent, eux, des Afro-Américains (trad. : Noir) ; on ne connaît pas le féminin de cette expression.

BRAS DE FER: (cf « sécurité : Sarkozy engage un bras de fer avec la gauche » titre du Figaro du 25/2/08) : terme subliminal destiné à faire croire à la détermination et à l’effort de ceux qui sont censés s’y livrer (trad : débat)

BRANCHÉ. Mot ayant changé de sens ; signifiant initialement « pendu aux branches », il signifie aujourd’hui conforme à l’idéologie cosmopolite et marchande et grand utilisateur des nouvelles technologies ; voir aussi « Câblé » (trad. : conformiste).

• C •

CALME. Mot trompeur ; se dit d’un Réveillon où l’on n’incendie « que » 878 véhicules (trad. : violent).

CARITATIF. Mot trompeur ; adjectif donné à la charité, qui ne se préoccupe pas au sens propre du prochain s’il est européen mais des « autres » à la condition qu’ils résident loin de notre continent (trad. : indifférent).

CHANGEMENT. Mot trompeur car initialement connoté à gauche (cf. « changement de société ») et aujourd’hui repris par l’élite dirigeante pour signifier son intention de mettre fin à l’identité française ; voir « Rupture » et « Bouger ».

CHANTIER (SI POSSIBLE « GRAND »). Terme destiné à valoriser l’action du gouvernement en place mais exprimant souvent la réalité ; il traduit un effet d’annonce et en général des actions inabouties (= laissées en chantier) (ex. : « Le premier ministre ouvre le chantier de la réforme des retraites ») (trad. : inachèvement).

CHARGE. Expression subliminale, utilisée dans son sens militaire, pour suggérer que le personnel politique fait preuve de détermination (ex. :« à la charge », « sonne la charge contre »).

CHAT (PRONONCER TCHAT’). S’utilise lorsqu’un responsable entend « dialoguer » avec la France d’en bas via Internet (trad. : conversation, dialogue en ligne).

CHOIX (« C’EST MON CHOIX »). Manifestation d’hédonisme encouragée par le Système car ce « choix » ne s’exerce jamais en faveur d’actions à caractère collectif ; voir aussi « Liberté » (trad. : caprice).

CITOYEN. Mot trompeur : ce substantif, devenu adjectif, caractérise ce qui se conforme à l’idéologie dominante (ex. : trier ses déchets est un « comportement citoyen ») (trad : moutonnier, docile, sujet).

CLIENT. Se disait autrefois d’une personne redevable à un personnage puissant ; aujourd’hui, personne censée être en position de force au sein du marché (« le client est roi ») ; ce terme est de plus en plus employé dans la sphère publique et traduit la progression de l’idéologie marchande dans la fonction publique.

COCHON (SOUPE AU). Menace contre l’ordre public et discriminatoire quand elle est destinée aux pauvres, pour certains préfets (trad. : porc). Note : pour éviter toute difficulté avec certains passagers les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à offrir des repas « garantis sans porc ».

COLONIALISME. Mot sidérant qualifiant un système « injuste, contraire aux trois mots fondateurs de notre République » (N. Sarkozy le 3/12/07) et cause de tous les échecs et malheurs des ex-pays coloniaux, principalement en Afrique ; crime lorsque le colon est européen uniquement (trad. : colonisation, civilisation). Note : affirmer que l’Europe serait en voie de colonisation est passible de poursuites judiciaires.

COMMUNAUTARISME. Néologisme destiné à traduire le fait que les populations d’origine immigrée conservent leurs particularités et leurs préférences culturelles ou ethniques, à contre-courant de l’idéologie « antiraciste » qui prétend ne voir que des individus égaux et interchangeables. Le communautarisme est donc périodiquement décrié par l’élite dirigeante tout en étant par la force des choses (c’est-à-dire par la dynamique démographique de l’immigration) reconnu. Voir « Racisme » et « Intégration » (trad. : identité).

COMMUNICATION. Activité principale des hommes politiques qui se mettent d’autant plus en scène qu’il ont moins de prise sur la réalité (trad : spectacle) ; voir aussi « pédagogie »

COMPREHENSION. Mot trompeur : la compréhension est requise des usagers lorsqu’un service, en général public, dysfonctionne, ce qui permet de le dispenser de présenter des excuses (trad. : résignation).

CONCERTATION. Mot un peu moins à la mode que dans les années 1970 ; remplacé par « Dialogue », qui se veut plus participatif (trad. :pourparlers).

CONDAMNER. En général associé à « fermement » ; se dit quand le pouvoir est impuissant à empêcher certains agissements : il les condamne a posteriori d’autant plus fermement qu’il reste sur le mode virtuel (trad. : incantation).

CONSTRUCTION EUROPEENNE. Mot trompeur ; c’est la mise en œuvre de l’idéologie libre-échangiste et cosmopolite par les institutions européennes au sein de l’espace indéterminé appelé Union européenne contre la volonté de peuples autochtones (trad. : enterrement de l’Europe).

COURAGE. Mot trompeur ; on dit qu’un homme politique dit de droite en fait preuve lorsqu’il se rallie bruyamment encore plus à l’idéologie dominante (en général sur les questions de société) alors qu’il ne retire que des avantages de cette posture (trad. : conversion).

CRIME. Mot tabou ; sa nature et sa gravité varient, en application de la législation dite « antiraciste », en fonction de l’identité de l’auteur et de la victime ; ainsi un « crime raciste » est nécessairement commis par un Français de souche ; un immigré ou un Français d’origine immigrée ne provoque que des « drames » ou ne commet que des « violences » (trad. : crime). Voir « Déséquilibré ».

CULTURE. Mot trompeur ; activités subventionnées par les collectivités publiques et incomprises par la majorité des Français quand elles relèvent de l’art cosmopolite déraciné (trad. : ahurissement).

• D •

DEFAVORISÉ. Mot trompeur, issu de l’immigration (cf. « quartier défavorisé ») bénéficiant en général d’aides et de prestations publiques préférencielles dans le cadre de la « politique de la ville » (trad. : étranger, subventionné).

DÉFENSE. Terme recouvrant les activités qui visent officiellement en Europe à ne pas faire la guerre.

DEGENERER. Mot subliminal employé de préférence lorsque des violences sont commises par des personnes issues de l’immigration ou de religion musulmane, pour suggérer que finalement telle n’était pas leur intention initiale et donc presque les excuser (ex « le conflit pour le contrôle d’une mosquée de Nîmes dégénère en fusillade », « Le Monde » du 21 février 2008.)

DETERMINATION. Mot subliminal destiné à suggérer le volontarisme présumé du gouvernement ou du président de la République (voir « Volonté ») ; en général consiste en déclarations non suivies d’effets concrets (trad. : intentions, paroles).

DERAPAGE. Mot sidérant : caractérise des propos qui vont à l’encontre de l’idéologie dominante. Voir aussi « polémique »

DEREGULATION. Mot désormais connoté positivement au sein de l’Union européenne et destiné à traduire le fait que le domaine du marché ne cesse de s’étendre aux dépens de la souveraineté politique (trad. : chaos) ; voir aussi « Ordre ».

DESEQUILIBRE. Qualificatif lénifiant employé lorsqu’un crime est commis par une personne d’origine immigrée : pour l’élite dirigeante et « antiraciste » par construction un criminel d’origine immigrée ne peut-être dans son état normal ; Voir aussi « crime » et « troubles »

DEVELOPPEMENT DURABLE. Mesures coercitives préconisées par les gouvernements occidentaux au nom de la préservation de la planète (trad. : prohibition).

DIALOGUE. Mot trompeur signifiant en général l’acceptation des arguments d’autrui (ex : « dialogue interreligieux ») et non la confrontation des points de vue (trad. : affaiblissement). Voir aussi « Concertation ».

DISCRIMINATION POSITIVE. Mot trompeur ; discrimination à l’encontre des Français d’origine européenne (trad. : privilège, domination). NDLR : Les « discriminations » sont toutes réputées inacceptables sauf la discrimination par l’argent, qui est hautement morale pour le Système.

DIVERSITE (FAVORISER LA). Mot trompeur ; c’est favoriser le recrutement ou la présence de personnes issues de l’immigration ou de celles qui ont des parents immigrés (trad. : système des castes).

DOUCE. Se conjugue en général au pluriel (ex. : « circulations douces », « énergies douces »). Mot destiné à valoraliser des processus qui sont réputés peu consommateurs d’énergies fossiles mais qui sont de moindre rendement et qui exigent en général une plus grande dépense d’énergie humaine (trad. : rétrograde) ; voir aussi « Propre » (qui se dit plutôt au singulier).

DROITS DE L’HOMME. Expression trompeuse ; doctrine au nom de laquelle il est porté atteinte aujourd’hui à la souveraineté des peuples et aux droits des citoyens (trad. : idéologie), à l’encontre de la tradition républicaine.

DROITS SOCIAUX. Droits créances revendiqués par certains groupes à l’encontre des autres (trad. : privilèges).

DROITE, GAUCHE. Termes trompeurs ayant perdu toute pertinence à la fin du XXe siècle depuis que la gauche socialiste et communiste s’est ralliée à l’économie de marché et que la droite a adopté l’idéologie égalitaire et cosmopolite des socialistes. Ne désigne plus que des itinéraires personnels et des ancrages locaux différents (trad. : partis au pouvoir).

DURABLE. Qualificatif destiné à vanter la qualité d’un produit ou d’une action censée préserver la liberté de choix des générations futures auxquelles on ne donne pas naissance (trad. : soutenable). Voir « développement durable ».

• E •

ECHAUFFOUREES. Se dit des violences commises, en général en groupe, par des personnes issues de l’immigration à l’encontre des forces de police (ex. échauffourées entre jeunes et policiers à Trappes). Note : on dit aussi « affrontements ». (trad. : agressions).

EFFORT (ex. : le gouvernement promet de « ne pas relâcher l’effort sur les réformes »). Mot trompeur ; présentation valorisante de l’action du pouvoir alors que souvent les efforts sont en réalité réclamés des citoyens ou des usagers (trad. : sacrifices)

EGALITE. Mot trompeur ; ayant changé de sens à la fin du XXe siècle, il ne désigne plus l’égalité juridique des personnes ni l’égalité des revenus mais celle des statuts sociaux et des ethnies réduite à une question de parité statistique (qui menace moins l’élite au pouvoir que la remise en cause du pouvoir économique) (trad. : égalisation).

EMBLEMATIQUE. Mot très employé par l’élite dirigeante pour donner du relief à une action ou une déclaration qui n’en a pas forcément (trad. : notable).

EMEUTES. Mot en général écrit au pluriel et associé à la nuit (ex. : « nuit d’émeutes à Villiers-le-Bel) ; la nuit ne permet pas de distinguer la couleur des émeutiers, ce qui fait qu’en général les médias montrent surtout des émeutiers blancs (trad. : insurrection).

ENNEMI. Mot tabou pour l’élite dirigeante qui prétend avoir mis fin aux guerres car elle a détruit les frontières ; seuls le « terrorisme » et d’une façon générale tous les « ismes » sont désignés à la vindicte du système

ENTREPRISE. Mot aujourd’hui valorisé (ex. : « les créateurs de richesses ») et principale préoccupation affichée des pouvoirs publics (trad. : patronat).

EQUITABLE. (cf. « commerce équitable »). Mot sidérant destiné à inciter les consommateurs européens à acheter des produits censés favoriser les petits commerçants et producteurs d’Amérique du sud et d’Afrique ; à noter que pour l’élite dirigeante il est inéquitable de préconiser « d’acheter français » (trad . plus cher)

ESPACE (cf « Espace culturel » ou « Espace de vie « ). Zone en général effectivement peu fréquentée par les Français d’en bas dès lors que les artistes prétendent y faire de l’art ou de la culture (trad. : zone).

ESTABLISHMENT. Mot tabou, sauf par la droite nationale, pour désigner la nouvelle classe au pouvoir dans les sociétés occidentales depuis la chute de l’Union soviétique (trad. : caste dirigeante).

ETAT DE DROIT. Mot trompeur ; soumission de la volonté nationale à la sanction des juges, si possibles européens (trad. : théocratie).

ETHIQUE. Mot trompeur ; c’est par ce terme que l’élite dirigeante désigne son idéologie et ses intérêts (trad. : inquisition). Voir aussi « Valeurs ».

ETHNIQUE, PUBLICITE ETHNIQUE. Publicité et commerce s’adressant prioritairement aux personnes issues de l’immigration ou aux personnes de couleur (trad. : discriminatoire).

ETRANGER. Mot sidérant ; par définition personne supérieure en droits et en talents par rapport aux autochtones en particulier dès lors que ceux-ci sont français ; voir aussi « Autre » et « Exception »

EXCEPTION (cf « Exception française », « Exception culturelle »). Singularité de la nation française par rapport au monde anglo-saxon, qui semble en général illégitime aux yeux de l’élite au pouvoir (trad. : identité nationale).

EXCLUSIF. Terme destiné à marquer qu’une information revêt une importance particulière pour la classe médiatique (ex. : « entretien exclusif ») ; mais en général elle n’a rien d’exclusif car elle est destinée à être reprise par tous les médias (trad. : signalé).

EXCLUSION. Mot sidérant destiné à disqualifier les préférences des Français d’origine européenne et de religion chrétienne. La référence aux « phobies » remplit la même fonction sidérante (trad. : préférence).

EXTREME DROITE. Mot sidérant ; qualificatif péjoratif donné à la droite de conviction et à ceux qui contestent le système dominant (trad. : droite).

EXTREME GAUCHE. Groupes politiques déclarant s’opposer au capitalisme ; mais vers 40 ans les personnes d’extrême gauche s’y rallient habituellement (trad. : imposteurs).

• F •

FASCISME. Mot sidérant ; forme politique d’autant plus vigoureusement combattue par l’élite dirigeante qu’elle a disparu de la scène politique européenne en 1945 ; « fasciste » désigne aujourd’hui toute personne qui n’adhère pas à l’idéologie dominante ou toute autorité qui ne découle pas du système marchand (trad. : dissident et autorité).

FEMMES. Personnes qui doivent exercer les mêmes métiers que les hommes (ex. : les téléfilms mettant en scène « la femme gendarme », la « femme juge » ou la « « femme flic ») et éviter les maternités si elles sont d’origine européenne (trad. : garçonne). Note : il est de bon ton devant une assemblée quelle qu’elle soit de relever le faible nombre relatif de femmes présentes.

FLAMBÉE. Expression subliminale en général associée à « violences » (ex. : « flambée de violences au Kenya ») ; elle traduit le fait que les violences urbaines s’accompagnent souvent d’incendies et qu’elles sont brusques et imprévisibles alors qu’elles sont souvent habituelles.

FONDS DE COMMERCE. Mot sidérant ; expression péjorative pour désigner les prises de position des partis qualifiés de « populistes » ou « xénophobes » (trad. : programme).

FRANCE. Mot trompeur ; dans les médias, désigne en fait le gouvernement (ex. : « La France réclame un moratoire sur les OGM ») (trad. : le gouvernement).

FRILOSITÉ. Terme sidérant et péjoratif appliqué aux comportements qui ne sont pas conformes aux attentes de l’élire dirigeante et de préférence aux seuls Français de souche ; voir « Peurs » (trad. : résistance).

FRONTIERES. Mot tabou. Principal obstacle à la prospérité et à l’entente entre les peuples selon l’idéologie dominante ; il faut donc préconiser « un monde sans frontières ». Note : les bonnes frontières doivent être « ouvertes » sauf bien sûr aux Etats-unis et en israël. (trad. : protection).

• G •

GALERE. Se dit de toute difficulté, même la plus petite (trad. : contrariété).

GAUCHE. Voir « Droite. ».

GAUCHISTE. Personne faisant profession de lutter contre le capitalisme mais dont l’action concrète consiste principalement à saper ce qui résiste encore à sa domination (trad. : leurre ; compagnon de route du capitalisme) ; voir aussi « Extrême gauche ».

GEANT. Mot sidérant ; il se dit d’une entreprise russe uniquement (ex. : « le géant gazier Gasprom ») et jamais d’une entreprise américaine : sans doute pour suggérer une menace latente.

GENIAL. Adjectif passe-partout mais qui ne désigne pas en général des choses ou des personnes qui sortent de l’ordinaire (trad. : bien).

GLOBALISATION. Mot d’origine américaine pour dire domination du système anglo-saxon (trad. : capitalisme).

GOUVERNANCE. Mot qui désigne un mode de direction imposé par les marchés aux entreprises, aux organisations et aux Etats (trad. : direction) ; voir « Transparence ».

GRANDE-BRETAGNE. Paradis libéral et référence obligée en termes de réforme de l’Etat pour les anglophiles français du XXIe siècle.

GRAVE. Interjection ponctuant le langage des banlieues ; en général ne signale rien de véritablement grave.

GRATUIT. Mot trompeur destiné à appâter le consommateur potentiel ; en général il faut acheter plus pour obtenir quelque chose de « gratuit » ; voir « soldes ». Note : « journal gratuit » : la gratuité de ce journal a pour contrepartie sa soumission à l’idéologie dominante et à la publicité.

GRENELLE. Terme remontant à 1936 et désignant d’abord la médiatisation d’accords nationaux entre « partenaires sociaux » au ministère du Travail. Désigne aujourd’hui par extension l’action des pouvoirs publics médiatisée (ex. : « Grenelle de l’environnement » ) (trad. : mise en scène, grand-messe).

GUILLEMETS. Ils s’emploient dans la presse écrite non pour exprimer une citation fidèle mais pour essayer de disqualifier les propos ou les positions cités (ex.: -la Serbie « refuse » l’indépendance du Kossovo-, -le Liechtenstein dénonce une « attaque » de l’Allemagne -: « Le Monde » du 21 février 2008 ; -les russes « choisissent » dimanche le successeur de M.Vladimir Poutine –« le « Bulletin quotidien » du 29 février 2008) ; à la radio ou à la télévision le présentateur dira « je cite », dans le même sens.

 

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