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  • : LRDG 29 - Archives
  • : Bienvenue sur les archives des Radicaux de Gauche en Finistère.
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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 10:06
Michel Crépeau, bien sur (à gauche)

Michel Crépeau, bien sur (à gauche)

 

Michel Crépeau, né le 30 octobre 1930 et mort le 30 mars 1999, est un avocat et homme politique français, maire de La Rochelle (Charente-Maritime) de 1971 à 1999 et plusieurs fois ministre de 1981 à 1986. Il a été président du Mouvement des Radicaux de Gauche en 1972.

 

 

Père de l'écologie urbaine

 

 

En 1971, il est élu maire de La Rochelle. Il prend alors de nombreuses initiatives dans les domaines de l'environnement, de l'urbanisme et de la culture:

- il bloque les constructions sur le littoral,

- il étend les espaces verts,

- il met en place un service de recyclage des déchets en 1973,

- il inaugure le premier secteur piétonnier de France en 1975,

- il inaugure un libre-service gratuit de 400 vélos jaunes en 1976 (soit près de trente ans avant le Vélib' de Paris),

- il lance en 1984 le festival des Francofolies,

- il met en place en 1995 un réseau de location de voitures électriques...

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29 mars 2020 7 29 /03 /mars /2020 14:56

.

"Et cette vision plus humaine ressemblera à celle que nous préparons péniblement, non sans lutte, à cette vision qui consiste en ce que deux solitudes se protègent, se bornent et se rendent hommage"

Rainer Maria Rilke

 

Faire de la coopération citoyenne une exigence

plutôt que la concurrence délétère entre partis politiques et société civile

 

Nous avons là notre principal argument, marquant une rupture politique avec l’ancien monde, et poursuivant l’objectif impératif de restaurer l’esprit citoyen et le sentiment d’appartenance à un intérêt général public poursuivant un projet d’avenir commun.

Trois constats principaux doivent nous cadrer :

  • Le recul de la citoyenneté, qui traduit la défiance des citoyens envers les institutions politiques et les partis par un éloignement, un désengagement des citoyens et plus spécialement par l'abstention croissante. Ceci participe au dysfonctionnement de notre démocratie qui ne peut pas se vivre sans l’exercice de la citoyenneté.
  • La perte d'influence dans la société des idéaux de solidarité de fraternité républicaine que certains personnages publiques et politiques atteignent et détruisent progressivement. Ces attaques proviennent de la mue idéologique opérée par les hommes dits de progrès ; contredisant leurs engagements et leurs actes.  
  • L'inquiétude de la jeunesse : réussite scolaire, insertion sociale et professionnelle, précarité et difficulté de trouver les moyens de s'épanouir, jusqu'à se penser en génération sacrifiée. Ce sont des éléments qui toujours nous interpellent et interrogent la capacité de notre société à dresser un horizon de sérénité et de confiance.

Ces enjeux sont pour nous des défis. Celui de retrouver les mots, les actes et les propositions de la conviction pour porter et réinstaurer l'esprit citoyen. La restauration de tous trois est indispensable à l'intérêt général. C'est dans cette situation et dans l'ambition d'y prendre toute notre part que nous pensons devoir élaborer le travail et l’action d’une forme nouvelle d’organisation citoyenne et politique.

Nous avons une situation démocratique dégradée, mais forte d'un potentiel citoyen, avec une dynamique politique de plus en plus autonome des partis.

L’expérience du monde politique, en le comparant à la richesse de la société civile associative, nous informe que les partis politiques en général ont perdu de leur influence. Le nombre des militants est en constante érosion, leur réputation et leur crédibilité, notamment chez les jeunes, le sont également. C’est donc un autre monde politique que nous devons accompagner à faire émerger.

L'individualisme peut être dépassé

Bien sûr, il existe de profondes dynamiques d'individualisme qui poussent les citoyens à se désintéresser de la chose publique. Mais se contenter de regretter cette situation n'est pas suffisant et cela participe à notre stagnation collective. Ceci est d'autant plus frustrant que nous savons que les jeunes générations, notamment, ont une grande appétence, une grande envie de s'engager au service des autres.

Nous devrons prendre toute notre part à inverser cette tendance. Elle n'est d'ailleurs pas définitive car chacun de nous a souvent pu constater que les citoyens témoignent d'une envie de sortir de leur solitude ; s'intéressent à la politique et développent bien évidemment des réflexions très sérieuses. L'enjeu est de proposer et mettre en œuvre un militantisme qui reçoit la crédibilité des citoyens.

Les citoyens demandent aux actions politiques de changer. Nous devons le démontrer.

Si beaucoup d'élus abattent un travail remarquable, les critiques adressées au monde politique sont souvent légitimes et fondent la distance entre partis et citoyens : professionnalisation et volonté de carrière ; éléments de langage plutôt que sincérité de l'analyse ; décalage des pratiques et des représentations d'avec la société et notamment les plus fragiles d'entre nous ; sentiment de privilèges et dérives du pouvoir.

Notre initiative veut démontrer, par les actes et par les rapports avec les citoyens, qu’une éthique politique rigoureuse est possible. Pour y parvenir, il est nécessaire de transformer la manière de faire la politique, construire une nouvelle forme de lien avec la population.

Alors la société civile s'organise

Historiquement les partis politiques étaient à l'initiative de la réflexion et de la proposition d'avant-garde ; travaillaient de concert avec les intellectuels, éditaient des revues et des journaux pour informer ; mobilisaient dans les meetings. Aujourd'hui, ceux qui s'intéressent à la chose publique, ceux qui pensent et souhaitent agir pour l'intérêt général vont de plus en plus rejoindre des mouvements associatifs et les collectifs dans leurs diversités et désertent par là même les partis politiques. Ces multiples associations et collectifs en témoignent ; le désir de citoyenneté, la volonté d'engagement au service de l'intérêt général existent toujours. Malgré leur diversité, leur nombre, leur expertise, leur capacité d'agir et de mobiliser, ces organisations, souvent à la pointe des alertes et des revendications, n'ont pas l'écho nécessaire ou suffisamment fort pour appuyer leurs propositions et leurs revendications. A l’inverse, les partis politiques qui ont accès aux instances délibératives et décisionnaires sont souvent pris dans des jeux d'appareil et de pressions, d'arbitrages et de conciliation qui freinent la portée de leur influence et celle de leur dynamisme initial. Pour que notre démocratie retrouve sa vitalité, nous devons participer et engager un mouvement de reliance entre ces deux univers politiques et citoyens permettant la réalisation d’un objectif de progrès dans l'intérêt général.

Sur ces moyens de la réconciliation

Dans les espaces de débats, dans les meetings, les citoyens ne sont plus présents et le plus souvent seuls les militants, les sympathisants viennent péniblement – parfois venus de loin – remplir l'espace pour sauver les apparences d'une photo publiée encore sur les réseaux sociaux. De ces boucles et ces événements politiques, les citoyens ont fui. Pour sortir de la crise de représentation, de légitimité, de crédibilité et de mobilisation, les citoyens doivent se réapproprier l’espace du débat.

Nous devons pour ce faire :

Investir les sujets qui importent les citoyens et qui les touchent le plus

Le développement économique, l'emploi, la mondialisation, la protection sociale, la sécurité, la santé et les solidarités, l’environnement, ainsi que les enjeux de fraternité républicaine, de libertés individuelles et de la Laïcité doivent être nos priorités parce qu'elles sont celles des citoyens. Nous devons devenir et obtenir la réputation, de par les champs que nous choisissons de traiter et les messages que nous portons, être identifié comme étant à l'avant-garde des enjeux de notre société. 

Engager un travail d’analyse et de proposition solide

Les slogans ne suffisent plus, les ficelles du marketing politique sont épuisées. Très souvent, les citoyens militants associatifs sont devenus des experts de la thématique qu'ils investissent. Face à eux, pour les convaincre, pour établir des relations de travail avec eux et finalement les fédérer, il nous faut, pour être audible, être crédible.

Communiquer pour relier 

Communiquer n'est pas simplement : créer des affiches, des stickers et des communiqués de presse. Si cela est nécessaire, c'est aussi et surtout créer du lien, des supports d'échanges et de débats, qui sont autant de moyens de témoigner aux acteurs de la société civile le sérieux de notre engagement et de notre travail et qui sont autant d'opportunités pour coopérer et établir des rapports de reconnaissance mutuelle et de confiance.

Affirmons un projet républicain

Les crises diverses que nous rencontrons, tant économiques que sociales, tant environnementales que celles du vivre-ensemble, sont en bien des points similaires à la situation que notre pays vivait il y a plus de cent ans. Cette époque où l'ambition républicaine a répondu avec justesse et justice par le Solidarisme. Cette ambition républicaine qui a reçu l'assentiment de la population. Cet assentiment collectif que nous devons retrouver.

Aujourd’hui, l’affaiblissement moral, social, économique et culturel de notre pays et plus globalement de l’Europe nous oblige à repenser notre modèle de solidarité. Il exige une action publique à la fois plus saine et plus généreuse. L’affirmation sans détour du rôle de la collectivité comme garant des libertés individuelles et de l’épanouissement de l’individu par la seule correction et compensation des déterminants économiques et des pesanteurs sociales. L’humain au centre. La République, comme régime du progrès, l’éducation, la Laïcité et les services publics comme les vecteurs d’émancipation et de formation de citoyens solidaires. Solidaires parce que citoyens. Citoyens parce que solidaires.

Sans être catastrophiste, la situation dégradée de notre démocratie politique doit nous interpeller. L'abstention, le manque de confiance dans nos institutions, le décalage croissant réel ou ressenti entre les élites et la population, le défaut d'exemplarité, la professionnalisation de la politique, la montée croissante des extrémismes malgré des années de combat nous obligent à repenser l'éthique en politique, nos pratiques militantes et plus loin, à réfléchir au renouvellement de notre démocratie et de nos institutions.

Et pourtant de cette nécessité, nous n’en avons pas parlé pendant la campagne.

Nous avons continué à jouer la partie électorale traditionnelle, par confort de l’habitude, sans s’aventurer dans le risque de l’innovation voire de la création complète d’une autre forme de citoyenneté municipale et correspondant à l’intention silencieuse de ceux qui voudraient voir apparaitre de nouveaux horizons politiques.

L’innovation a le privilège de la nouveauté et de la curiosité et nécessite, pour montrer son utilité, de l’opposer à l’usage traditionnel de l’action politique et des partis qui s’y complaisent pour l’instant. En cela, nous avons manqué de combativité. Sans se faire moralisateur public, nous n’avons pas osé montrer notre rejet d’un type de modèle politique. De celui que je décris plus haut, qui désintéresse les citoyens, et affaiblit notre République.

Guillaume Castel

paru le 28 mars 2020

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28 mars 2020 6 28 /03 /mars /2020 14:35

Par les champs et les grèves

Voyage en Bretagne

Gustave Flaubert et Maxime Du Camp

1847

Chapitre 5

auteur: Gustave Flaubert

pages 172 à 191: extraits

 

 

Quand vous n'êtes pas ingénieur, constructeur ou forgeron, Brest ne vous amuse pas considérablemenl. Le port est beau, j'en conviens; magnifique, c'est possible; gigantesque, si vous y tenez, Ça impose, comme on dit, et ça donne l'idée d'une grande nation.

 

Mais toutes ces piles de canons, de boulets, d'ancres, le prolongement indéfini de ces quais qui contiennent une mer sans mouvement et sans accident, une mer assujettie qui semble aux galères, et ces grands ateliers droits où grincent les machines, le bruit continuel des chaines des forçats qui passent en rang et travaillent en silence, tout ce mécanisme sombre, impitoyable, forcé, cet entassement de défiances organisées, bien vite vous encombre l'âne d'ennui et lasse la vue. Elle se promène à satiété sur des pavés, sur des obus, sur les rochers dans lesquels le port est entaillé, sur des monceaux de fer, sur des madriers cerclés, sur des bassins à sec renfermant la carcasse nue des vaisseaux et toujours se heurte aux murailles grises du bagne, où un homme penché aux fenêtres éprouve le scellement de leurs barreaux en les faisant sonner avec un marteau. 

Ici la nature est absente, proscrite, comme nulle part ailleurs sur ]a terre, c'en est la négation, la haine entêtée, et dans le levier de fer qui casse la roche, et dans le sabre du garde-chiourme qui chasse les galériens.

...

 

Vous conviendrez tout de suite que la vraie ville est l'arsenal, que l'autre ne vit que par lui, qu'il déborde sur elle. Sous toutes les formes, en tous lieux, à tous les coins, réapparait l'administration, la discipline, la feuille de papier rayé, le cadre, la règle. On admire beaucoup la symétrie factice et la propreté imbécile.

...

 

Au reste, pas plus là qu'ailleurs, la règle n'est sans exception, outre que d'abord la distinction des rangs ne s'efface pas, quoiqu'on dise (l'égalité étant un mensonge, même au bagne). Car du bonnet numéroté sort parfois quelque chevelure finement parfumée, comme sur le bord de la chemise rouge se relève souvent un bout de manchette entourant une main blanche, Il y a de plus des faveurs spéciales pour certaines professions, pour certains hommes. Comment ont-ils pu, malgré la loi et la jalousie de Ieurs camarades, conquérir cette position excentrique qui en fait presque des galériens amateur et qu'ils gardent cependant comme un fait acquis, sans que personne la leur dispute?

 

...

 

Jean-Louis Migot

paru le 28 mars 2020

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite

 

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 16:55
Education populaire - Michel Onfray - Laïcité

Education populaire

tu fous le camp!

 

Etre Radical de Gauche, c’est placer l’éthique, l’équité et la laïcité au cœur de l’action publique. C’est avoir conscience que nous appartenons, tous, à une communauté humaine et que nous devons, tous ensemble, contribuer à un meilleur présent, se faisant force de transition vers un futur serein.

 

Nous voulons faire vivre nos valeurs de Gauche, notre vision de justice sociale, d’égalité, de fraternité pour défendre les libertés fondamentales et notre humanisme, une valeur qui est dans les gènes des Radicaux de Gauche. Et en particulier le solidarisme, initié dès 1901 par le radical de gauche Léon Bourgeois, défini comme étant un lien fraternel qui oblige tous les êtres humains les uns envers les autres, nous faisant un devoir d'assister ceux de nos semblables qui sont dans l'infortune. Cette philosophie que nous retrouvons dans la liberté d’associations en 1901 et dans l’éducation populaire. 

 

Une cohérence solidaire, humaniste et aussi laïc. La Laïcité, chère aux Radicaux de Gauche, est essentielle au bien vivre ensemble et reste l’ADN d’une communauté humaine. La laïcité peut se définir de bien des façons mais universellement, elle est le ciment bâtissant cette association humaine. Elle est la gardienne de l’humanisme contre les fanatismes, les communautarismes et les replis individualistes et assure une neutralité imperméable à toute idéologie.

 

Et c'était le rôle de l'éducation populaire qui soit a presque disparu de nos villes pour des raisons administratives ou budgétaires ou soit s'est institutionnalisée en rentrant dans le giron d'une politique jacobine et "javelisante" ou soit a perdu son âme en vendant "des produits" rapides à consommer et politiquement corrects.

 

Et, rappelez-vous,  c’est pour cela que, nous, les Radicaux de Gauche du Finistère, avions proposé, dès 2013, que la Laïcité, source d’apaisement et de paix, fasse partie du patrimoine mondial immatériel de l’humanité. 

 

Jean-Louis Migot

paru le 13 mars 2020

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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 08:03

 

« Les auteurs de science-fiction sont des lanceurs d'alerte »,

explique Jean-Pierre Andrevon.

 

 

INTERVIEW Jean-Pierre Andrevon, auteur de romans de science-fiction, signe une « Anthologie des dystopies » et revient pour « 20 Minutes » sur ce genre littéraire et cinématographique

 

  • Propos recueillis par Benjamin Chapon

Publié le 05/03/20 à 18h50 — Mis à jour le 05/03/20 à 20h55 in 20 minutes

 

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Uma Thurman dans Bienvenue à Gattaca en 1997 — M.Evans/SIPA

 

Qu’ont en commun des œuvres comme Metropolis, Le meilleur des mondes, Fahrenheit 451, Blade Runner, Mad Max, ou encore Black Mirror et The Handmaid’s Tale ? On veut dire, à part vous avoir filé des angoisses existentielles…

 

Il s’agit de dystopies. Ces œuvres, livres ou films par exemple, racontent des sociétés imaginaires qui ont viré au cauchemar. Jean-Pierre Andrevon, auteur reconnu de science-fiction et journaliste, signe une Anthologie des dystopies. Il y décrit par le menu les différentes menaces que ces œuvres convoquent et qui planent sur notre réalité : dictatures, cataclysmes, soulèvement des machines, idiocratie, eugénisme…

 

Pour 20 Minutes, il revient sur la puissance, et la contemporanéité de ce genre remis au goût du jour par le succès de la série The Handmaid’s Tale.

 

 

 

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Est-ce que la dystopie est un genre à la mode depuis le succès de séries comme Black Mirror ou The Handmaid’s Tale ?

Je ne crois pas. Il n’y a quasiment plus aucun roman de dystopie qui paraît. La dystopie est un sujet qui a toujours intéressé la science-fiction mais qui n’a jamais été très populaire.

 

Pourquoi ?

On n’a jamais envie d’entendre de mauvaises nouvelles ! La science-fiction dans son ensemble est un genre littéraire plutôt pessimiste. Ou lucide… Et depuis quelque temps, la SF s’est diluée dans le grand genre de la fantasy.

 

D’où vient le récit de dystopie ?

La dystopie est une réponse à l’utopie, une utopie inversée. L’utopie a été inventée par des philosophes et penseurs du XVIIIe siècle qui ont cherché à imaginer la meilleure forme de gouvernement. Dans leurs sociétés « idéales », l’égalitarisme est trompeur et conduit souvent à des dictatures. La dystopie, c’est une utopie appliquée. Elle décrit une société qui veut faire le bonheur de ses membres malgré eux, contre eux. La dystopie consiste à accepter l’inacceptable. Et ainsi, l’œuvre pose la question insoluble : Qu’est-ce qu’être humain ? Qu’est-ce qu’on peut accepter en tant qu’humains ?

 

C’est pour cela que de nombreuses dystopies décrivent des sociétés totalitaires ?

Oui ça a été beaucoup ce modèle. Mais aujourd’hui, ce n’est plus la dictature staliniste qui nous menace. Aujourd’hui, le danger c’est l’emballement climatique, l’épuisement des ressources, la pollution… Les méchants d’une dystopie d’aujourd’hui, ce serait des climatosceptiques. Si les périls varient, les ressorts de la dystopie restent les mêmes.

 

A savoir ?

Quand on écrit une histoire, il faut des ingrédients qu’attend le lecteur. Des héros qui modèlent l’histoire ou sont modelés par elle, notamment. Dans les dystopies, on voit souvent des groupes plutôt que des héros solitaires. Mais dans une dystopie, le vrai héroïsme, c’est la prise de conscience d’un groupe, qui entraîne une réaction. Mais leurs actions ensuite ne sont pas forcément couronnées de succès. Ce qui est intéressant, ce sont les échecs.

 

Les héros sont faciles à identifier dans une dystopie. Les méchants beaucoup moins. Pourquoi ?

Dans les dystopies, souvent, on ne sait pas qui gouverne. Tout comme, dans notre monde, c’est l’économie qui gouverne, les tyrans des dystopies ne sont pas des personnes identifiées. Le péril écologique, comme les dangers du capitalisme, sont difficiles à exprimer parce que plus diffus qu’un cataclysme ou qu’une guerre. Il faut user de subterfuges. La littérature fantastique utilise des figures comme celle du zombie comme métaphore de la désagrégation de nos sociétés. La science-fiction a utilisé la figure du robot, création aveugle de l’homme qui se retourne contre lui, pour figurer ces choses qu’on ne maîtrise plus parce qu’on ne s’y intéresse plus. La dystopie, elle, utilise la politique. La question que posent les dystopies, c’est « qu’est-ce qu’on choisit comme société ». Les pires dystopies sont celles qui sont vaillamment acceptées par celles et ceux qui la vivent sans s’en rendre compte.

 

C’est le cas dans La servante écarlate, roman qui a été adapté en série sous le nom The Handmaid’s Tale.

Il s’agit d’une dystopie très intéressante basée sur la religion. S’y ajoute une autre thématique de la science-fiction : une épidémie, qui, ici, rend l’humanité infertile. Et donc, il y a une dystopie à l’intérieur de la dystopie religieuse qui est celle du statut des femmes, réduites en esclavage.

 

On a accusé certains récits dystopiques d’imaginer le pire, et donc, en quelque sorte, de nous rassurer sur l’état réel de nos sociétés. Quand on lit La servante écarlate, on peut en arriver à se dire « la condition des femmes n’est pas si mauvaise finalement » dans la réalité.

Je ne sais pas, peut-être… Je crois quand même que quand on constate l’acuité d’une œuvre dystopique, ça augmente l’inquiétude dans les dérives de notre société. En tant que lecteur de La servante écarlate, je suis effrayé de voir que le chemin qui y mène est devant nous. Les romans dystopiques sont des leçons. Comme l’histoire.

 

L’histoire ?

Oui. Tout est arrivé. Le XXe siècle est un formidable réservoir à dystopies. La société eugéniste à l’œuvre dans Bienvenue à Gattaca, une dystopie futuriste récente de grande qualité, est déjà advenue dans l’histoire. En croyant dire le futur, on raconte souvent le passé.

 

Est-ce qu’écrire, ou lire, une dystopie ce n’est pas jouer à se faire peur ?

Le travail d’un écrivain c’est d’arriver à empoigner le lecteur. On est toujours fasciné par le mal.

 

Mais y a-t-il une dimension prophétique dans les œuvres dystopiques ?

On n’est pas des prophètes, non. Mais, et je suis un peu navré de le constater parce que ce n’est pas une très bonne nouvelle, les auteurs de science-fiction intéressés par les dystopies ont souvent eu raison… Les auteurs de science-fiction sont des lanceurs d’alerte. Je ne dis pas que la SF a tout prévu mais elle a souvent été lucide. Metropolis, en 1926, anticipe beaucoup de choses sur l’aliénation au travail, sur les plus riches qui échappent aux effets de la pollution, sur l’avènement d’une puissance aveugle…

 

SÉRIE

Comment « Years and Years » a changé notre été, en attendant de changer vos vies

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« La Guerre des mondes », « Watchmen »... Pourquoi la science-fiction en séries en dit long sur notre époque

 

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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 17:10
Article paru dans CFDT Magazine n°434 de juin 2017

Article paru dans CFDT Magazine n°434 de juin 2017

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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 22:03

 

 

 

 

 

 

Lettre de Victor Hugo à Lamartine

 

Mon illustre ami,

 

Si le radical, c’est l’idéal, oui, je suis radical.


Oui, à tous les points de vue, je comprends, je veux et j’appelle le mieux ; le mieux, quoique dénoncé par le proverbe, n’est pas ennemi du bien, car cela reviendrait à dire : le mieux est l’ami du mal. Oui, une société qui admet la misère, oui, une religion qui admet l’enfer, oui, une humanité qui admet la guerre, me semblent une société, une religion et une humanité inférieures, et c’est vers la société d’en haut, vers l’humanité d’en haut et vers la religion d’en haut que je tends : société sans roi, humanité sans frontières, religion sans livre. Oui, je combats le prêtre qui vend le mensonge et le juge qui rend l’injustice. Universaliser la propriété (ce qui est le contraire de l’abolir) en supprimant le parasitisme, c’est-à-dire arriver à ce but : tout homme propriétaire et aucun homme maître, voilà pour moi la véritable économie sociale et politique. Le but est éloigné. Est-ce une raison pour n’y pas marcher ? J’abrège et je me résume. Oui, autant qu’il est permis à l’homme de vouloir, je veux détruire la fatalité humaine ; je condamne l’esclavage, je chasse la misère, j’enseigne l’ignorance, je traite la maladie, j’éclaire la nuit, je hais la haine.


Voilà ce que je suis, et voilà pourquoi j’ai fait Les Misérables.


Dans ma pensée, Les Misérables ne sont autre chose qu’un livre ayant la fraternité pour base et le progrès pour cime.


Maintenant jugez-moi.

 

Les contestations littéraires entre lettrés sont ridicules, mais le débat politique et social entre poëtes, c’est-à-dire entre philosophes, est grave et fécond. Vous voulez évidemment, en grande partie du moins, ce que je veux ; seulement peut-être souhaitez-vous la pente encore plus adoucie. Quant à moi, les violences et les représailles sévèrement écartées, j’avoue que, voyant tant de souffrances, j’opterais pour le plus court chemin.

 

Cher Lamartine, il y a longtemps, en 1820, mon premier bégaiement de poëte adolescent fut un cri d’enthousiasme devant votre aube éblouissant se levant sur le monde. Cette page est dans mes œuvres, et je l’aime ; elle est là avec beaucoup d’autres qui glorifient votre splendeur et votre génie. Aujourd’hui vous pensez que votre tour est venu de parler de moi ; j’en suis fier. Nous nous aimons depuis quarante ans, et nous ne sommes pas morts ; vous ne voudrez gâter ni ce passé ni cet avenir, j’en suis sûr. Faites de mon livre et de moi ce que vous voudrez. Il ne peut sortir de vos mains que de la lumière.

 

Votre Vieil ami Victor Hugo

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2 février 2017 4 02 /02 /février /2017 14:08
Science - Histoire - Brest - Christiane Migot

Discours d'entrée pour le colloque "Sciences et Histoire"

à Brest le 2 février 2017

 

Je suis particulièrement heureuse et fière de vous accueillir dans cet auditorium situé au cœur de ce nouvel et merveilleux outil qu’est la médiathèque située sur le Plateau des Capucins. Ces réalisations symbolisent pleinement l’harmonie entre le passé et l’avenir. Permettez-moi de féliciter les organisateurs de ce colloque « Sciences et Histoire » à savoir le Service Historique de la marine Nationale et le service patrimoine de la Ville de Brest.

 

Cette rencontre est placée sous le signe des échanges entre disciplines : sciences et histoire, entre des sources et des ressources brestoises sur la mer, entre deux institutions : la défense à savoir le Service Historique de la Défense et le Service patrimoine de la Ville, entre chercheurs et citoyens.

 

Brest est une ville dont l’Histoire ancienne est faîte de conquêtes, de découvertes et de rencontres entre les peuples. Depuis la création de l’Académie de la Marine en 1752 à Brest par Louis XV et à la suite des grandes explorations scientifiques dont les archives sont conservées au Service Historique de la Défense, la ville continue à s’inscrire au XXIème siècle dans un pôle d’excellence marqué par une recherche scientifique et historique toujours aussi pertinente et riche (Ifremer, l’Institut Polaire, l’Institut Européen de la Mer par exemple) ainsi que la recherche historique actuelle par la modélisation de bâtiments, de bateaux comme le Kléber à l’Ecole Navale et les objets industriels comme le marteau-pilon ou le pont-tournant. Sans oublier la Marine Nationale présente.

 

La place de Brest dans le paysage international est du autant à la très forte capacité des acteurs locaux à s’unir qu’à l’Histoire de la cité.

 

Au cours des siècles, le visage de notre ville a changé parfois douloureusement par sa destruction à 80% lors de la Seconde Guerre Mondiale. Avec force et détermination cette ville s’est reconstruite et Brest est plus que jamais ouverte au monde, à l’accueil des idées nouvelles et à ceux qui les portent.

 

La ville s’est engagée dans la démarche de la demande du label « ville d’art et d’histoire » autour de quatre axes : la défense, la ville palimpseste, la dynamique sociale et la mer et l’international. Ce dossier sera présenté à la Commission Nationale en novembre prochain.

 

L’objectif de ce colloque est de développer des passerelles entre le monde de la recherche historique et celui de la recherche scientifique inscrites depuis plusieurs siècles dans les fibres de la Ville de Brest.

 

Dans cette perspective de mutualisation des savoirs, un travail commun avec l’Université de Bretagne Occidentale, le Technopole Brest-Iroise, Océanopolis paraît pertinent et source d’enrichissement intellectuel.

 

Valoriser la dimension scientifique de Brest par le croisement de disciplines rarement invitées à se confronter pourrait susciter de nouvelles possibilités de recherches et tracer les voies du futur pour notre agglomération.

 

Vos travaux seront les bienvenus

 

Bon colloque

 

Christiane Migot

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23 janvier 2017 1 23 /01 /janvier /2017 17:29

• H •

HANDICAPÉS. Mot sidérant qui se conjugue en général au plurie ; groupes organisés prétendant parler au nom des personnes et réclamant avec de plus en plus d’insistance des droits sur la société.

HISTOIRE, sans histoire. Mot trompeur ; précision systématiquement apportée par les médias lorsqu’un crime ou un délit a été commis par une personne issue de l’immigration : elle est toujours issue d’un quartier ou d’une famille « sans histoire » comme pour suggérer que son comportement serait tout à fait exceptionnel et donc presque excusable (contraire : « bien connu des services de police »). Note : le recours à « incompréhensible » (ex. :un geste incompréhensible.) remplit la même fonction lénifiante. Voir aussi « Déséquilibré ».

HUMANISME. Terme trompeur ayant changé de sens ; il n’a plus de rapport avec la culture enracinée des « humanités » mais désigne l’idéologie des droits de l’homme ou l’idéologie de la franc-maçonnerie (trad. : idéologie).

HUMANITAIRE. Activité principale des forces armées des pays de l’Union européenne au-delà de leurs frontières ; « désastre humanitaire » : médiatisation des malheurs de certaines populations africaines ou d’Asie ; « action humanitaire » : médiatisation de la tentative d’imposer les valeurs occidentales à des populations plus ou moins rétives ; on dit aussi « faire de l’humanitaire » car il s’agit souvent pour certains d’un véritable métier.

• I •

IDENTITÉ. Terme tabou sauf lors des discours électoraux ; pour l’élite dirigeante l’identité de la France réside cependant dans ses « valeurs » uniquement (trad. : nature). Note : la manifestation de l’identité des « autres » s’appelle « communautarisme ».

IMMIGRATION. L’immigration est une « chance pour la France » sauf lorsqu’elle provient de l’est de l’Europe (trad. : peuplement).

INACCEPTABLE. Adverbe trompeur : se dit en général des situations que le système est incapable de maîtriser (ex « les violences sont inacceptables ») (trad. : toléré) ; appliqué à des « propos » que le système médiatique considère comme à caractère raciste ou antisémite, ce qualificatif signifie que leur auteur fera prochainement l’objet de poursuites pénales.

INCIVILITÉS. Mot trompeur : actes réprimés par la loi sauf lorsqu’ils sont commis par des personnes issues de l’immigration africaine et maghrébine (trad. : violences, délits)

INCOMPRÉHENSIBLE. Voir « Histoires »

INCONTOURNABLE. Mot sidérant ; il traduit la volonté d’enfermer la réflexion et la décision dans les seules alternatives autorisées par le Système (trad. : obligatoire).

INDEPENDANCE. Terme tabou désormais interdit aux Européens et politiquement incorrect au sein de l’Union européenne, qui préfère le concept « d’autonomie stratégique » (trad. : souveraineté, liberté).

INELUCTABLE. Terme sidérant exprimant la croyance que celui qui l’utilise connaît le sens de l’histoire et destiné à désarmer toute opposition (trad. : possible, souhaité).

INFORMATION. Terme trompeur véhiculé par la classe médiatique pour faire croire à son rôle de défense des libertés alors que sa fonction réelle est de tuer tout débat (trad. : fabrication).

INGERENCE. Terme connoté positivement désormais dès lors que cette ingérence prétend se faire au nom de « l’humanitaire » ou du « maintien de la paix » (trad. : violation).

INQUIETUDE (parfois associé à « vive »). Mot politiquement correct employé quand on veut minorer l’ampleur des atteintes ou des menaces pesant sur les personnes ou les intérêts européens ou catholiques (ex. « les inquiétudes de la communauté catholique d’Algérie », « Le Monde » du 26/02/2008). Note : la référence au « sentiment » remplit la même fonction lénifiante (ex. : « le sentiment d’insécurité » pour éviter d’écrire « délinquance »)

INSERTION. Voir « Intégration ».

INTEGRATION. Mot trompeur ; politique destinée à favoriser l’installation de communautés immigrées en France dans le respect contradictoire de leur « identité » propre et de celui des « valeurs » de la République, après l’échec des politiques d’assimimilation ; dans le discours dominant elle n’est jamais suffisante et il faut toujours appeler les Français – jamais les étrangers – à plus d’efforts en la matière (trad. : éclatement).

INTOLERANCE. Terme sidérant employé de façon péjorative pour toute manifestation identitaire sans distinction dès lors qu’elle émane des Français de souche.

ISLAM. Religion de paix, de tolérance et d’ouverture à l’autre ; prétendre le contraire expose à des poursuites judiciaires ou à des fatwas ; « islamisme » : comportement des musulmans qui ne correspond pas à la définition politiquement correcte de l’Islam (trad. Islam).

• J •

JARDIN. Quand il est « à la française », le terme est désormais à connotation péjorative pour l’élite dirigeante Note : pour elle le jardin anglais, c’est mieux.

JEUNES, JEUNES MAJEURS. Mot trompeur ; personnes de nationalité française ou non, issues de l’immigration africaine (et/ou maghrébine) ; s’emploie en général quand elles commettent des violences en groupes (trad. : d’origine immigrée). Voir aussi « Jeune homme » et « Préadolescent ».

JOURNAL. Voir « Gratuit ».

JUIF. Mot tabou ; rarement employé sauf si le locuteur se déclare juif lui-même ; s’emploie avec un qualificatif positif exclusivement (ex. : « les enfants juifs ») ; voir « Antisémite ».

• K •

KAMIKAZE. Mot trompeur car utilisé à contresens ; désigne aujourd’hui les auteurs surarmés d’attentats suicides contre des civils sans défense (alors que le kamikaze était un militaire qui en temps de guerre attaquait des cibles militaires extrêmement bien défendues) (trad. : attentat suicide).

• L •

LAÏCITÉ. Mot trompeur ayant changé de sens à la fin du XXe siècle ; à l’origine, séparation de l’Eglise et de l’Etat ; aujourd’hui, soutien apporté par les collectivités publiques à l’exercice des religions autres que chrétienne (« laïcité positive ») trad. : soutien à l’islam).

LEADER. Mot subliminal employé uniquement pour désigner les présidents et responsables nationaux des partis populistes et d’extrême droite (par référence subliminale à Führer, sans doute) (trad. : président).

LIBERATION, LIBERTE. Mot trompeur ; définition de la liberté réduite à la seule expression des pulsions individuelles et principalement entendue comme la remise en cause des normes comportementales admises dans les sociétés européennes. Terme employé pour marginaliser la définition de la liberté entendue comme participation à la vie publique et maîtrise de son destin. Note : ce terme convient par conséquent parfaitement aux individus consommateurs/sujets du Système (trad. : dérèglement).

• M •

MAJORITE (ex. : « les partis de la majorité »). Mot trompeur destiné à suggérer que les partis aux pouvoirs rassemblent la majorité des français (trad. les partis de la majorité représentée au Parlement)

MARCHÉ. Mot sidérant. Mode de régulation de l’économie considéré comme intrinsèquement supérieur à tout autre dans tous les domaines ; censé avoir « triomphé de tous les autres modes de régulation ; s’écrit en général au pluriel pour faire plus rassurant (trad. : gouvernement des choses).

MALIN. Adjectif trompeur désignant les consommateurs qui croient avoir fait de bonnes affaires alors qu’ils sont en réalité instrumentalisés par la publicité (trad. : naïf).

MECHANTS. Note : il est intéressant de remarquer qui incarne aujourd’hui le méchant au cinéma ou dans les téléfilms : le méchant est en général un blanc (si possible russe ou serbe) ou à la rigueur un chinois, un militaire (spécialement s’il est européen) ou un prêtre (s’il est catholique) ; le blanc est violent, raciste, homophobe et souvent borné ; le méchant est aussi incarné par le terroriste originaire du Moyen-Orient. Voir aussi « stéréotype »

MEMOIRE. Mot sidérant ; culpabilisation du passé national et dénigrement de l’identité française et européenne (trad. : dénigrement).

METISSAGE. Mot sidérant présenté comme l’avenir de l’humanité et destiné en réalité à valoriser l’immigration de peuplement en Europe ; par extension qualité valorisée par l’élite dirigeante (ex. : « musiques métisses ») ; voir aussi « Mêlées des cultures » expression que le système a tenté de promouvoir à l’occasion de la coupe du monde de rugby

MICHU. (cf Mme Michu). Terme méprisant désignant dans le discours de l’élite dirigeante la Française de base, lectrice de la presse « people » et foncièrement bornée (trad. : les électeurs). Note : cette expression curieusement ne dérange pas du tout les féministes.

MINORITÉS. Terme trompeur s’employant de préférence au pluriel et désignant les groupes qui cherchent à imposer leurs préférences à la majorité (trad. : factions) ; « minorités visibles » : personnes de couleur ou issues de l’immigration africaine. Note : l’utilisation du mot « minorité » vise à faire oublier que dans certains lieux ces « minorités » sont en fait majoritaires.

MOBILISATION (cf. « Borloo mobilise la planète »). Mot trompeur emprunté à la chose militaire pour donner une image résolue à des politiques qui le sont en général moins ; voir aussi « Se mobiliser » (trad. : gesticulation), mot désignant aussi les initiatives prises par les organisations de gauche et d’extrème gauche (ex. : « mobilisation en faveur des sans-papiers »).

MODERNISATION. Mot trompeur ; action conduite par le gouvernement pour faire évoluer la société et les institutions françaises conformément au modèle marchand anglo-saxon et en général en allant à l’encontre de la volonté nationale (trad. : mise au pas) ; voir aussi « Changement », « Réforme ».

MONDIAL. Terme marqueur du discours cosmopolite (voir aussi « Planète ») (trad. : international).

MONDIALISATION. Terme confus destiné à remplacer « capitalisme mondial » qui faisait vieux jeu mais qui désigne la même chose (trad. : capitalisme).

MORT. Mot tabou sauf si elle est spectaculaire (cf « une mort tragique »).

MOSAÏQUE. Mot marqueur du discours cosmopolite et destiné à valoriser le métissage culturel ou autre (trad. : cacophonie).

MOUVEMENTS SOCIAUX. Action de ceux qui, en s’arrêtant de travailler pour obtenir des avantages sociaux ou professionnels, obligent les autres à se déplacer à pied ou à voiture (trad. : grèves).

MUSÉE. Très à la mode et donne une bonne idée de la façon dont le Système conçoit la culture européenne : comme un objet mort mis en exposition (trad. : morgue).

MUSIQUE. Mot trompeur ; bruit habituellement fortement rythmé et associé à des paroles de sonorité anglaise, qui envahit l’espace privé et public et qui est destiné à empêcher les personnes de penser en silence et à les déculturer (trad. : brouillage).

• N •

NATION. Mot tabou ; construction réputée arbitraire, à la source de tous les maux de l’Europe et constituant un obstacle à l’efficacité totale du marché selon l’idéologie dominante (voir « Frontières »).

NATIONALITE. Formalité pour le moment encore nécessaire au sein de l’Union européenne à l’exercice de certains droits ou à l’accès à certaines professions ; depuis la loi Pleven de 1972 la préférence nationale est jugée discriminatoire (trad. : avantage, papiers).

NAUSEABOND. Mot sidérant en général associé à des propos critiques relatifs à des personnes issues de l’immigration ou d’origine juive ou bien concernant l’Etat d’Israël ; voir aussi : « Relents nauséabonds ».

NAZI. Incarnation moderne de Satan, en particulier sous sa forme « néo-nazi » ; sous sa forme groupusculaire le « néo-nazi » est très utile au système pour renforcer la législation liberticide

NEGATIONNISME. Mot sidérant pour « révisionnisme ». Note : l’élite au pouvoir qui pratique un révisionnisme permanent et culpabilisant à l’égard de l’histoire nationale engage pourtant une lutte résolue contre les révisionnistes.

NEGRE. Mot tabou sauf sous la plume d’un écrivain africain ou antillais.

NOIR. Mot tabou sauf si le locuteur est noir lui-même ; personne pauvre et ayant été discriminée par les Blancs ; on se doit de déplorer de ne pas en voir assez à la télévision ; dans les téléfilms les Noirs incarnent en général les bons, les médecins et les policiers (trad. : Noir). Note : les races n’existent pas, mais certains noirs se définissent comme tels et réclament la reconnaissance de leur « communauté » avec la création du CRAN (conseil représentatif des associations noires).

NOMADE. Qualificatif valorisant associé aux comportements d’essence cosmopolite (trad. : vagabond).

• O •

OBSERVATOIRE. Structure mise en place par les pouvoirs publics quand il ne peut empécher certaines choses ; il se borne alors à « observer » (ex. : « observatoire de la délinquance »).

OGM. « organismes génétiquement modifiés ». Expression sidérante. Les OGM sont réputés dangereux pour la santé pour la principale raison qu’on ne connaît pas leurs effets sur la santé ; ne pas confondre avec ONG (organisations non gouvernementales) qui, elles, sont toujours bénéfiques et doivent être respectées car elles concurrencent utilement les nations.

ORDRE. Mot tabou sauf s’il se prétend « mondial » (trad. : chaos).

OUTING. Manifestation publique de l’inclination homosexuelle ou de l’affiliation à la franc-maçonnerie d’un personnage politique et qui ne lui procure que des avantages médiatiques (trad. confession hypocrite)

OUVERTURE. Mot trompeur qui qualifie le ralliement au parti au pouvoir de personnes issues des partis politiques de gauche ou de la « société civile » ; l’ouverture ne se fait jamais à droite et on réclame en général « plus d’ouverture » (trad. : tromperie).

• P •

PAIX. Mot trompeur ; ce qu’est censée apporter l’Union européenne aux Européens voire aux autres peuples lorsqu’elle prétend s’interposer pour prévenir les conflits (ex. : « force de paix ») (trad. : soumission).

PARITÉ. Mot sidérant ; se dit quand on veut au moins la moitié de personnes de sexe féminin dans un groupe (trad. : féminisation). Voir « Femme ».

PARTAGE. Mot trompeur ; se dit de la bienveillance des institutions publiques à l’égard des immigrés (trad. : préférence étrangère) ; « partagé » : terme destiné à faire croire à la bienveillance d’une institution à l’égard de ceux qui ne bénéficient pas des services qu’elle rend (ex. : « Le progrès ne vaut que s’il est partagé », slogan de la SNCF) (trad. : réservé).

PARTENAIRE. Mot valorisant utilisé à la place d’associé ou de fournisseur, qui font trop mercantile.

PATRIE. Mot tabou car considéré comme trop connoté à droite depuis 1940. Note : « patrie » renvoie à « identité » et à « nation », deux concepts hautement suspects pour l’élite dirigeante ; dans les médias, le seul patriotisme autorisé est celui des Etats-Ubis et d’une façon générale des peuples qui ne sont pas européens.

PATRIMOINE. L’Establishment veut « changer la France » (cf. N. Sarkozy le 8 janvier 2008) mais prétend sauvegarder son patrimoine (trad. : apparences).

PAUVRE. Mot tabou ; personne non solvable donc inintéressante pour le Système, sauf si elle permet de faire appel à la générosité médiatisée. Note : on préfère le vocable plus sociologisant de « pauvreté » mot rarement employé : on préfère le vocable plus sociologisant de « pauvreté » (trad. : pauvre).

PEDAGOGIE. Mot trompeur ; l’élite dominante considère qu’il faut en faire quand elle rencontre une opposition ou une résistance qu’elle ne soupçonnait pas (trad. : propagande).

PEDOPHILE. Mot sidérant ; personnage qui sert de prétexte périodiquement à renforcer le contrôle policier de l’usage d’Internet (ex. : « un réseau pédophile démantelé »). Note : au cinéma les prêtres catholiques sont souvent pédophiles.

PEOPLE (prononcer pipole). Qualificatif un peu méprisant appliqué à la presse qui met en scène la vie privée de la nouvelle classe dirigeante, ce qui est censé intéresser le peuple.

PERPETUITE. Mot trompeur ; condamnation pénale permettant d’être libéré pour bonne conduite au bout d’un peu plus de temps que les autres.

PEUPLE. Mot tabou y compris à gauche ; en général ne s’écrit plus qu’au pluriel pour désigner ceux qui ne sont pas européens ; les peuples européens sont en effet réputés constituer un obstacle aux « réformes », à l’Union européenne et mal voter.

PEUR. Mot sidérant ; quand elles s’écrivent au pluriel, elles sont condamnables car elles expriment la « frilosité » des Français de souche devant la mondialisation ; pour l’Establishment, la seule peur légitime et obligatoire est celle du réchauffement climatique (trad. : dénonciation).

PHOBIES. Mot sidérant ; voir « Exclusion ».

PLANETE. Terme marqueur de tout discours cosmopolite (voir « Mondial »).

PLURIEL. Mot trompeur ; nouvelle qualité intrinsèque des choses pour l’élite dirigeante (ex. : « la France plurielle », « la majorité plurielle ») : terme voulant signifier que le manque d’homogénéité serait une qualité (trad. : carnavalesque).

POPULAIRE (cf « quartier populaire »). Terme trompeur qui désigne aujourd’hui les zones où la population est majoritairement d’origine immigrée (trad. : immigré) ; voir « Banlieue ».

POPULISME. Mot sidérant destiné à disqualifier la prise en compte des aspirations populaires lorsqu’elles vont à l’encontre de l’idéologie dominante (trad. : démocratie).

POLEMIQUE. Mot sidérant exclusivement employé lorsqu’un personnage politique fait une déclaration ou prend une initiative susceptible d’aller à l’encontre de l’idéologie dominante. On dit alors qu’il « suscite la polémique » ou « une levée de boucliers » ; lorsque cette personne appartient à la droite de conviction on dit « tollé » ; de même « controverse », « réactions ».

POUTINE. Second grand Satan derrière Ben Laden ; présenté comme une nouvelle incarnation de Staline car il prétend résister au nouvel ordre mondial Note : le Staline d’après 1948 seulement. En général, on ne dit pas le « président » Poutine.

PRAGMATISME. Mot trompeur ; qualité valorisée par le Système car censée caractériser l’esprit anglo-saxon ; tend à valoriser le comportement de l’élite dirigeante quand elle ne respecte pas les règles qu’elle impose au reste de la société (trad. : hypocrisie).

PRECAUTION (PRINCIPE DE). Doit s’appliquer en tout sous le contrôle vigilant de la justice, sauf en matière de peuplement (trad. : pusillanimité).

PREFERENCES SEXUELLES. Terme trompeur ayant pour finalité de banaliser l’homosexualité ; de même « orientation sexuelle » (trad. : homosexualité).

PREMIER. Terme subliminal destiné à remplacer et à valoriser celui de « primitif » (ex. : « Musée des arts premiers ») (trad. : primitif).

PROBLEME. Terme passe-partout qui sert à donner la posture de l’expert à celui qui l’utilise.

PROPRE. Se dit d’un dispositif censé limiter les rejets d’émissions toxiques dans l’atmosphère (ex. : « voiture propre ») (trad. : argument publicitaire). Voir aussi « douces »

PROXIMITE (cf. « juge de proximité », « police de proximité »). Elle est réputée curieusement tout résoudre pour ceux qui font profession de foi mondialiste.

• Q •

QUARTIER. Doit être « sensible » sinon n’intéresse pas ; voir « Banlieue ».

QUOTIDIEN (cf. « le quotidien des Français »). Trad. : les conditions de vie.

• R •

RACE. Mot tabou ; les races n’existent pas et prétendre le contraire expose à des poursuites judiciaires ; on peut à la rigueur employer le mot « ethnie », « interethnique » ou « communauté » mais avec prudence et si possible toujours au pluriel (ex. : « les violences interethniques au Keny ») (trad. autorisée : ethnie). Note : pour ne pas utiliser le mot race les médias ont recours à des formulations alambiquées, ex. : « les violences politico-ethniques au kenya », « Les Echos » du 26/02/08.

RACISTE. Mot sidérant ayant changé de sens ; au siècle précédent : personne affirmant en général la supériorité d’une race (la sienne) par rapport aux autres ; aujourd’hui : personne affirmant que les races humaines existent (trad. : observateur).

RACISME. Voir « Xénophobie ».

REFORMES. Mot trompeur ; principale activité de la classe politique consistant à essayer de modifier les sociétés européennes dans le sens conforme à l’idéologie dominante et non pas conformément aux attentes des citoyens (trad. : bouleversements) Voir aussi « Rupture » et « Changement ».

REFUGIE. Mot trompeur ; étranger réclamant et en général obtenant le droit de s’installer en France au motif de l’instabilité politique de son pays d’origine (trad. : immigrant fin connaisseur de notre droit).

REGULARISATION. Acte par lequel la personne publique donne des droits à ceux dont elle n’a pu empêcher l’entrée sur le territoire ou l’activité illégale (trad. : encouragement).

RELIGION. Mot employé de préférence au pluriel et sans déterminant particulier pour bien marquer que l’Europe « ne doit pas être un club chrétien » (J. Attali). Voir aussi l’expression « le retour du religieux » qui remplit la même fonction.

RESSOURCE HUMAINE. Le mot « ressource » est révélateur de l’estime portée à la personne humaine par le Système marchand (trad. : personnel).

RESPECT. Mot trompeur repris du langage des banlieues ; les « jeunes » voulant qu’on leur témoigne du respect (trad. : soumission). « Respect de l’autre » : nouvel impératif moral de l’Establishment signifiant qu’il convient prioritairement de ne se préoccuper ni de ses proches ni de ses concitoyens (trad. : xénophilie, soumission).

REPENTANCE. Mot sidérant ; déformation du repentir car elle consiste à faire repentance pour des fautes que l’on n’a pas commises (voir « Mémoire ») (trad. : rééducation).

REPROBATION, REPROBATION UNANIME. Mot sidérant destiné à suggérer que celui qui tient des propos ou qui agit à contresens de l’idéologie dominante suscite la réprobation de la majorité du peuple français, alors qu’il ne suscite que celle de l’élite dirigeante. Voir aussi « Polémique » et « Tollé »

RESPONSABLE. Mot trompeur destiné à valoriser les comportements conformes aux attentes de l’Establishment (cf. « éco-responsable ») ; voir « Citoyen ».

RICHES. Mot tabou sauf dans la presse « people ».

RISQUE (cf. « risques majeurs »). L’élite dirigeante aime à dire qu’elle se préoccupe de les prévenir (voir « Précaution ») et donc qu’elle sait gouverner et prévoir.

ROM. Trad. : Romanichel.

RUPTURE. Mot trompeur car utilisé par toutes les familles politiques (cf. « rupture avec le capitalisme », « rupture avec le socialisme ») ; désigne aujourd’hui l’action visant à détruire les défenses immunitaires de la société contre la domination du marché et du cosmopolitisme.

RUSSIE. Mot sidérant ; sorte d’enfer mafieux toujours opposé au paradis libéral de la société multiraciale et mondialisée. Dans les films, les Russes (si possible d’extrême droite) incarnent de plus en plus souvent les méchants.

• S •

SANS ABRI, SANS DOMICILE FIXE. Personnes n’ayant plus leur place dans le Système, sinon périodiquement comme faire-valoir de la classe médiatique ; n’intéressent que s’ils ne sont pas d’origine européenne (trad. : miséreux).

SANS PAPIERS. Néologisme trompeur désignant un étranger ayant franchi irrégulièrement les frontières de l’Union européenne et obtenant de ce fait même le droit aux prestations sociales et à un titre de séjour par le pays d’accueil à l’issue de quelques manifestations médiatisées et de durée variable (trad. : parasite). Note : On ne dit pas encore « Sans argent » pour désigner un voleur.

SECURITE. Mot trompeur ; prétexte à une réduction permanente des libertés des citoyens (trad. : surveillance). Note : « pour votre sécurité » est aussi devenue l’explication passe-partout à tous les dysfonctionnements liés à des travaux.

SENIORS. Personnes âgées et qui ne veulent pas le reconnaître (trad. : âgé).

SENSIBLE. Mot trompeur ; se dit d’une zone d’habitation comprenant une majorité de résidents issus de l’immigration ; voir « Banlieue » (trad. : étranger).

SENSIBILITÉS. Mot trompeur s’écrivant en général au pluriel (ex. : « les différentes sensibilités associatives et politiques ») ; l’Establishment veut en tenir le plus grand compte sauf si elles sont discordantes par rapport à l’idéologie dominante (trad. : les opinions et tendances de gauche).

SIDA. Maladie suscitant une mobilisation permanente des pouvoirs publics et des médias car en Europe elle touche prioritairement les Africains et les homosexuels.

SIECLE. Club influent au sein de l’Etablishment dont les médias ne parlent jamais (« le Siècle »).

SOCIAL. Mot trompeur, qualifiant des comportements qui ont souvent pour effet de créer des difficultés d’existence pour certaines catégories de la population (ex « plan social » = plan de licenciement

SOCIETE CIVILE. Mot trompeur ; qualifie les représentants autoproclamés de groupes qui prétendent parler au nom du peuple français mais sans l’onction de son suffrage (trad. : groupes de pression).

SOLDES. Grande fête populaire dédiée à la Consommation qui succède habituellement au Nouvel An et qui conduit des gens à acheter avec enthousiasme des produits souvent de mauvaise qualité mais réputés « moins chers » (trad. : arnaque).

SOLIDARITE, SOLIDAIRE. Mot trompeur ; prétexte à agitation médiatique et en général à de nouveaux prélèvements, grâce à la mise en scène de « victimes » « emblématiques ».

SOMBRE. Mot sidérant (cf. « les heures sombres de notre histoire ») ; se dit principalement de la période historique qui s’étend, selon les pays, de 1933 à 1945 et en France de 1940 à 1945, par opposition aux heures lumineuses que nous vivons aujourd’hui ; par extension, désigne toute période de l’histoire européenne que l’élite au pouvoir décide de condamner (ex. : « L’aventure coloniale a été en son principe une page sombre de notre histoire », Bernard-Henri Lévy dans « Le Point » du 8/12/05).

SOUVERAINETE. Mot tabou et de plus en plus incorrect pour l’élite dirigeante qui considère que seuls les marchés exercent une souveraineté légitime (ex. : « les fonds souverains »). Voir « Indépendance ».

SPORT. Activité encouragée par l’élite dirigeante car elle permet de tenter de canaliser l’énergie de la jeunesse, parce qu’elle est devenue un commerce et enfin parce qu’elle est présentée comme un modèle « d’intégration », seule activité où la passion nationale est licite (trad. : spectacle).

STEREOTYPES. L’élite dirigeante aime dénoncer les stéréotypes (par exemple sexistes) que véhiculerait notre culture ; mais c’est pour imposer finalement ses propres stéréotypes par exemple dans le cinéma ( ex : valorisation de la femme dominante et libérée, valorisation de l’homme blanc homosexuel, dévalorisation du mariage, valorisation du métissage, de l’homme de couleur tolérant et victime du méchant blanc raciste et borné, dévalorisation du prêtre pédophile, opposition entre le héros viril américain, et le méchant russe ou le méchant chinois, le gentil musulman et le méchant terroriste )

STIGMATISER. Mot sidérant ; comportement, sanctionné par les tribunaux, attribué à un Français de souche quand il désigne une personne appartenant à une autre communauté ayant commis des délits (trad. : désigner). Voir aussi « Bouc émissaire ».

SUBSIDIARITE. Mot subliminal utilisé au sein de l’Union européenne pour faire comprendre que les Etats n’exercent plus que des compétences résiduelles (trad. : abandon).

SUPER. Adjectif imprécis à la mode destiné à valoriser artificiellement certaines personnes ou certaines choses (son contraire est « nul »).

SYSTEME. Mot tabou car il désigne justement la nouvelle répartition des pouvoirs intervenue au sein des sociétés occidentales depuis la chute de l’Union soviétique (trad. : oligarchie).

• T •

TCHETCHENES. Mot trompeur ; présentés par les médias avant tout comme des « séparatistes » sans préciser en général qu’ils sont musulmans et se réclament souvent d’Al Quaïda (trad. : terroristes).

TECHNOLOGIES. Elles doivent être « nouvelles » pour intéresser.

TELEVISION (« télé »). Système de conditionnement de la population et destiné à vendre de la publicité et à réduire le temps libre des individus (trad. : chaînes).

TENTATION. Mot sidérant souvent associé à « protectionniste » et d’une façon générale à des comportements ou des paroles allant à l’encontre de l’idéologie dominante ; la référence subliminale au concept chrétien de tentation est destinée à suggérer le caractère diabolique et pervers de la démarche (trad. : solution).

TERRORISME. Il faut le « condamner fermement » ; désigne les violences et les attentats commis par les islamistes contre les Etats-Unis, les pays occidentaux et leurs alliés ; en revanche, lorsqu’elles sont commises en Russie elles sont compréhensibles et ce sont les forces de l’ordre qu’il faut condamner.

TESTING. Mot trompeur ; procédé par lequel les associations dites « antiracistes » s’efforcent de démontrer que des discriminations ont lieu et sont le fait des Français de souche ; le testing est désormais reconnu au rang de preuve par la HALDE (trad. : provocation). Note : aucun testing n’est organisé dans les banlieues dites « sensibles ».

TOLERANCE. Mot trompeur ; vertu affichée par le Système, sauf à l’égard de ceux qui contestent sa domination, et qui vise à encourager les comportements destructeurs des valeurs de la société traditionnelle (trad. : laxisme, encouragement).

TOLLÉ. Voir « Polémique ».

TRANSATLANTIQUE. Mot trompeur ; se dit des relations inégales entre l’Europe et les Etats-Unis (« liens transatlantiques ») (trad. : sujétion).

TRANSPARENCE. Qualité revendiquée par un nombre croissant d’organisations et censée être une composante de la démocratie : une activité transparente est en réalité une activité qui fournit aux « marchés » toute l’information, notamment financière, qu’ils demandent pour faire des bénéfices à coup sûr.

TRAVAILLEUR. Mot employé périodiquement par Mme Laguiller lors des élections présidentielles mais qui a changé de sens : au XXe siècle désignait une condition réputée servile ; aujourd’hui désigne plutôt une situation enviée surtout si le travailleur bénéficie d’un contrat à durée indéterminée. « Travailleur immigré » : expression trompeuse car l’essentiel de l’immigration est familiale et non liée au travail.

TROUBLES PSYCHOLOGIQUES . Expression employée lorsqu’une personne issue de l’immigration ou d’une confession autre que catholique commet des délits : elle est alors présentée comme relevant de « troubles psychologiques » ce qui permet d’inférer que son comportement est anormal et ne correspond pas à la norme du groupe correspondant. Voir aussi « Fragile psychologiquement » et « Déséquilibré »

TSUNAMI. Raz de marée mais en plus savant ; constitue la preuve que le climat se réchauffe et pour la classe médiatique une excellente « information ».

TURQUIE. Pays laïc (voir « Laïcité »), moderne, européen, membre de l’OTAN et que les Etats-Unis souhaiteraient faire entrer dans l’Union européenne ; prétendre le contraire vous exclut de l’élite dirigeante.

• U •

ULTRANATIONALISTE. Terme sidérant pour désigner les mouvements populistes d’Europe orientale et de Russie (trad. : patriote).

UNION EUROPEENNE. Expression trompeuse ; espace sans frontières déterminé uniquement par l’adhésion de ses membres aux « valeurs » du marché, de l’atlantisme et des droits de l’homme et destiné à s’éten

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 14:53

Monument contre l'esclavage à Brest

Le 10 mai  est la Journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leur abolition. Mais ce dernier mot n’est-il pas bafoué ? Chaque jour demande une vigilance accrue pour alerter et lutter contre cette pratique indigne de notre société, présente aussi bien à l’autre bout du globe qu’à nos portes. La dignité de l’homme est indestructible quelque soit les cultures. Il n’est pas acceptable qu’encore de nos jours des hommes soient soumis au joug d’autres hommes. Et pourtant n’est-ce pas cela qui se passe pour un grand nombre ? Jusque la le progrès a porté notre société mais que demain ne soit plus aussi beau qu’aujourd’hui a affaibli les plus démunis, renforcé les plus audacieux et accru la dépendance des premiers vis-à-vis des seconds. En conséquence le Parti Radical de Gauche se doit de stigmatiser cette Journée du 10 mai et de pointer du doigt le non-respect de la dignité humaine, geste symbolisé par la statue de dix mètres de haut inaugurée au Port de Plaisance du Moulin-Blanc à Brest le 10 mai.

Christiane Migot

PRG29

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