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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 09:20

 

L’Irlande s’inventait des euros, la BCE fermait les yeux...

 

D’un côté l’Irlande, érigée en modèle. De l’autre la Grèce, qui s’entête à imaginer d’autres solutions à la crise que celles choisies par ses créanciers. Mais, entre le bon élève et le cancre, il existe une autre différence : la mansuétude dont le premier a fait l’objet, en 2010, lorsqu’il s’est « inventé » 31 milliards d’euros. C’est ce que révèle Renaud Lambert dans son enquête « A la recherche du prochain Syriza »(dans le « Monde diplomatique » de mai).

 

Extrait.

mardi 28 avril 2015

La soutenabilité supposée de la dette irlandaise s’explique en partie par un tour de passe-passe dont on s’étonne qu’il n’ait pas davantage contrarié la Banque centrale européenne (BCE). Incapable de se financer sur les marchés pour renflouer ses banques moribondes (1), Dublin décide en 2010 d’émettre des reconnaissances de dette destinées à permettre aux établissements en difficulté de se financer auprès de la Banque centrale irlandaise. Le tout pour un montant de 31 milliards d’euros, soit environ 20 % du PIB. « Dans les faits, il s’agit d’une opération de monétisation de la dette, résume Tom McDonnell, économiste au sein de l’Institut de recherche économique Nevin (NERI). La Banque centrale a tout simplement créé 31 milliards d’euros sur un écran d’ordinateur. » Une opération réputée illégale au sein de la zone euro...

« Il est certain que la BCE n’était pas ravie, nous confie M. Dominic Hannigan, député du Parti travailliste (centre-gauche), qui gouverne le pays au sein d’une coalition formée avec le Fine Gael (droite). Mais, à l’époque, nous avions décidé de garantir les dettes de nos banques sous la pression de Bruxelles. » En janvier 2010, l’ancien directeur de la BCE Jean-Claude Trichet avait appelé le ministre des finances irlandais de l’époque pour lui demander de « sauver les banques à tout prix ». « D’une certaine façon, poursuit M. Hannigan, l’Irlande a accepté de se sacrifier pour le reste de l’Europe. Cela méritait bien un petit coup de main ! » Le type de coup de main que la Grèce ne semble pas mériter en 2015.

(1) Complément apporté le 11 mai 2015 : les dites banques avaient préalablement été nationalisées.

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Publié par radicalisme-finisterien - dans Politique Europe Economie Scandales-Affaires