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21 janvier 2017 6 21 /01 /janvier /2017 15:03
Articles de presse - Ouest-France - 10 et 17/01/2017
Articles de presse - Ouest-France - 10 et 17/01/2017

Articles de presse - Ouest-France - 10 et 17/01/2017

Directive 67/548/EEC
Très toxique
T+
 
Extrêmement inflammable
F+
 
Dangereux pour l’environnement
N

Note de l'expert-chimiste

C'est la loi du silence pour cette contamination de maïs destiné à la nutrition animale dans les usines de transformation bretonnes. La phosphine, utilisée comme arme chimique, est un gaz très volatile, inflammable et en plus très soluble dans l'eau (26%). La phosphine est un produit chimique qui se détecte à distance par son odeur, toxique et dévastateur pour l'environnement. Et il est étrange que personne, parmi les autorités territoriales n'aient pris et les devants et les précautions et les décisions pour mettre à distance cette cargaison, qui se trouve décharger en plein coeur d'une ville. Rien ne transpire dans la presse si ce n'est quelques entrefilets d'une quarantaine de lignes chacun. Où sont les principes de précaution que tout le monde sait agiter quand les médias sont à l'affût?

Jean-Louis Migot

PRG 29

 

Extrait de l'article "Wikipedia": Toxicologie, écotoxicologie

Mode d'action sur les organismes : Il est systémique mais principalement du au fait que la phosphine dénature l'oxyhémoglobine et interfère avec la synthèse de protéines et d'enzymes de la respiration cellulaire.

Elle est toxique par inhalation pour le poumon, le foie et les reins. Elle induit également une irritation respiratoire et des signes de dépression du système nerveux central.

Le principal danger pour l'homme réside en l'inhalation d'une dose dépassant le seuil de toxicité, qui provoque rapidement des troubles neurologiques (comaconvulsions) et cardiaques (foyers de nécrose du myocarde).

Le temps de contact a une importance : la mort peut survenir après l'inhalation de 400 ppm durant 30 à 60 minutes ; et des effets graves résulter d'expositions de quelques heures à 5-10 ppm.

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 14:53

Monument contre l'esclavage à Brest

Le 10 mai  est la Journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leur abolition. Mais ce dernier mot n’est-il pas bafoué ? Chaque jour demande une vigilance accrue pour alerter et lutter contre cette pratique indigne de notre société, présente aussi bien à l’autre bout du globe qu’à nos portes. La dignité de l’homme est indestructible quelque soit les cultures. Il n’est pas acceptable qu’encore de nos jours des hommes soient soumis au joug d’autres hommes. Et pourtant n’est-ce pas cela qui se passe pour un grand nombre ? Jusque la le progrès a porté notre société mais que demain ne soit plus aussi beau qu’aujourd’hui a affaibli les plus démunis, renforcé les plus audacieux et accru la dépendance des premiers vis-à-vis des seconds. En conséquence le Parti Radical de Gauche se doit de stigmatiser cette Journée du 10 mai et de pointer du doigt le non-respect de la dignité humaine, geste symbolisé par la statue de dix mètres de haut inaugurée au Port de Plaisance du Moulin-Blanc à Brest le 10 mai.

Christiane Migot

PRG29

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 16:58

Extrait du discours pour la "Journée du timbre 2016" du 6 octobre 2016

En France, la Journée du timbre a lieu chaque année depuis 1938. À cette occasion depuis décembre 1944, La Poste émet un timbre-poste. De 1944 à 2002, une surtaxe au profit de la Croix-Rouge française a même été perçue sur la vente de ces timbres.

 

Le timbre média culturel suscite une ouverture à la connaissance du monde qu’elle soit géographique par ses paysages en noir et blanc ou en couleurs, historique par ses portraits d’hommes ou de femmes illustres, sociale par des présentations de faits sociétaux, scientifique par la sensibilisation à la faune, aux grandes découvertes, aux nouvelles techniques, artistique par la présentation de peintures ou de sculptures etc.… Combien de jeunes ont ainsi découvert le monde et ont eu envie d’aller plus loin grâce aux timbres.

 

Le timbre média humaniste est aussi  un lien intergénérationnel puisqu’il passionne aussi bien les anciens que les jeunes et facilite la communication par le biais d’échanges très souvent désintéressées.

 

Faisons en sorte que ce petit bout de papier qu’est le timbre, trop effacé de nos jours, ne soit pas une espèce en voie de disparition face aux assauts des relations dématérialisées et qu’il retrouve ses jours de gloire où il circulait de main en main, vecteur discret de la culture. Lui qui a tant fait pour tisser une toile entre nous.

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 16:56

Extrait du discours sur l'exposition "Broderie 2016" du 21 novembre 2016

 

Selon Wikipédia, la broderie est un art de décoration des tissus qui consiste à ajouter sur un tissu un motif plat ou en relief fait de fils simples, parfois en intégrant des matériaux tels que paillettes, perles voire pierres précieuses.

 

Elle fut souvent vue comme l'un des principaux facteurs identitaires des anciennes provinces depuis le XIXème siècle et la richesse des broderies était inévitable lors des rites de passage qui accompagnaient l’existence. La Bretagne n’échappe pas  à la règle où costume et robe étaient indissociables de la présence de broderies foisonnantes riches en couleurs. Tout y est question de symbolique soit par rapport à la localité d’origine,  soit à l’activité professionnelle…

 

La broderie est le témoignage d’un savoir-faire artisanal. Et dans ce dernier mot il y a le préfixe art, ce que montre bien l’exposition présente, où la transition s’est faite de ces petites mains, maîtres d’œuvre de ces chefs d’œuvre de notre passé vers d’autres mains d’artistes cette fois-ci créatrices de tout ce qui nous entourent ici.

 

Mais aussi et c’est la fierté de notre ville dans nos maisons de quartiers elle est un facteur de rencontres intergénérationnelles où nos anciens éprouvent une joie et une fierté à transmettre ce savoir-faire vers des plus jeunes mais aussi où ces mêmes anciens font renaître des témoignages perdus de la broderie dans nos quartiers. Il y a cette même soif de partager, d’un côté de donner cette tranche de mémoire et de l’autre de la recevoir et de la faire perdurer. En conclusion chacun d’entre vous peut percevoir que la broderie est la partie émergente d’un travail aussi bien individuel que collectif, un témoignage encore vivant du vivre-ensemble. Merci.

 

Christiane Migot

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 14:43

Le 10 décembre a eu lieu un échange entre la présidente du PRG29 Christiane Migot et le représentant du Comité Laïcité Citoyenneté 29 Claude Diulein lors de "la journée nationale de la laïcité". 

Il y a été essentiellement question du texte rédigé en juillet 2015 et paru dans le mémoire biannuel "Radical5" du Cercle Jean Zay du PRG 29. Il y est question de la laïcité et de son inscription au patrimoine immatériel de l'humanité. Cette dernière proposition a d'ailleurs fait l'objet d'une résolution lors du Congrès 2016 du Parti Radical de Gauche à La Rochelle qui a été validé par l'ensemble des adhérents présents.

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 14:34

Réunion n°1 du Comité Départemental d’Organisation des Primaires (CDOP)

du 20 décembre 2016

 

Présents : le PS, le PRG et les membres de la Haute Autorité.

1/ Rappel :

Dates des Primaires les 22 et 29 janvier 2017 de 9 heures à 19 heures.

2/ Haute Autorité :

Alix Vourch (PS) et Jacques Serba (hors PS).

3/ Le site :

Utile pour la consultation du « Code électoral des Primaires Citoyennes » : Les primaires citoyennes.fr

4/ Les bureaux de vote :

121 au total (150 en 2011) au lieu des 821 bureaux de vote républicains (55.000 et 58.000 votants en 2011). Initialement un bureau par canton (54 cantons), donc le double. 

Un tract format A5 intitulé « Primaires Citoyennes Votez ! les 22 et 29 janvier 2017 », assez clair, a été distribué.

5/ Modalités de campagne :

Il y a bien 7 candidats, avec liens informatiques sur le site internet du PS.

6/ Informations diverses :

  • Réunion avec Benoït Hamon au Vauban à Brest le jeudi 22 décembre à 18h30.
  • Débat à Lesneven le 11 janvier 2017 pour la 5ème circonscription (réunion de formation des présidents à Landerneau le 5 janvier 2017).
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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 13:37

 

L'art contemporain en sursis à Quimper

 

Une pétition a été mise en ligne pour protester contre la fermeture d’un centre d’art à Quimper. La Mairie se justifie en mettant en cause la baisse des dotations de l'État.

 

Quimper, la pilule ne passe pas. Mardi 6 juin, le maire de la ville, Ludovic Jolivet (LR) a acté la fermeture du Quartier, l’un des deux centres d’art contemporain de Bretagne.

« Jusqu’en 2014, tout se passait relativement bien », explique Jean-Yves Crochemore (1), président bénévole et « militant » du Quartier. Mais au moment du changement de majorité municipale [le prédécesseur de M. Jolivet, Bertrand Poignant (2008-2014), est membre du PS, NDLR], la Ville a rapidement annoncé des baisses de subventions. »

En effet, le Quartier voit ses subventions coupées de 15% en 2015 et en 2016, avant d’apprendre finalement que la Ville ne le financera plus à partir de 2017.

À la Mairie, on défend cette décision en expliquant que « la part municipale du financement du centre d'art s'avérait trop élevée par rapport à des situations comparables à l'échelle nationale. » (2)

En effet, sur les quatre financeurs du centre d’art – l’État, la région, le département et la Ville – c’est justement cette dernière qui amène le plus gros apport financier, depuis les 25 ans d’existence du Quartier. En 2016, après les baisses de subventions de la Ville, celle-ci versait au Quartier plus de 250 000 euros, sur les 600 000 euros de budget total du centre d’art.

 

Flop des négociations

Pourtant, depuis des mois, de nombreuses négociations se tenaient, entre les différents financeurs, pour essayer d’alléger la part de la Ville dans le financement du Quartier. La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, avait même proposé une enveloppe supplémentaire de 20 000 euros ainsi que 100 000 euros pour le Conservatoire de musique et d’art dramatique de Quimper, dont une partie aurait pu être utilisée pour maintenir le centre d’art.

Pour Jean-Yves Crochemore, « les avancées proposées par l’État permettaient de maintenir le Quartier. » Mais à l’hôtel de ville, on estime que ces propositions ne sont pas suffisantes pour continuer de faire tourner le centre d'art.

 

La culture, victime de la baisse des dotations

Le sujet est cependant plus complexe qu’il n’y paraît. « C’est un choix politique de ne plus soutenir l’art contemporain, estime le président du Quartier_. L’argument économique est discutable, mais il n’en reste pas moins réel_ », concède-t-il néanmoins.

En effet, la forte baisse des dotations de l’État aux villes ne place pas Quimper dans une situation idéale. Selon la mairie, la municipalité devra faire face à une diminution de 700 000 euros en 2017. Une baisse qui s’ajoute aux 10 millions déjà perdus entre 2014 et 2016.

« Chacun comprendra que ce repli de l’État ne peut rester sans conséquence sur les politiques menées par la ville de Quimper, qui s’est engagée depuis deux ans dans une action rigoureuse de recherche d’économies de fonctionnement et de définition des priorités », justifie-t-on à la Mairie, qui explique avoir fait le choix de se concentrer sur les autres structures culturelles de la ville.

« On n’a jamais nié la légitimité de la ville dans ses décisions, mais la mairie a fait un choix radical pour des raisons économiques, alors qu’ils auraient pu faire autrement », se désole Jean-Yves Crochemore.

La fermeture du Quartier pose la question de la conséquence des baisses de dotations de l’État sur la politique et la marge de manœuvre des villes. Des municipalités qui, face à la diminution des dotations, sont obligées de faire des choix - en laissant en chemin sur la touche.

 

PAR LAURE HANGGI 

PUBLIÉ LE 10 JUIN 2016 dans POLITIS.FR

 

(1) Jean-Yves Crochemore est aussi le directeur des relations extérieures et de la communication du Quartz, Scène nationale de Brest.

(2) Communiqué de la Ville de Quimper, « Quartier : Les propositions de la Ministre de la Culture ne permettent pas à la ville de poursuivre son soutien », 7 juin 2016

 

Lien de la pétition : https://www.change.org/p/collectif-quimper-cultures-non-%C3%A0-la-fermeture-du-quartier-centre-d-art-contemporain-%C3%A0-quimper

_________________________________________________________
 
Pour le PRG29 :

On rapporte que Winston Churchill en pleine Seconde Guerre Mondiale aurait déclaré, au parlement britannique, à la question de couper le financement de la culture pour soutenir l'effort de guerre, et alors que ce ministère était alors à peine naissant:

“Cut culture? Then what are we fighting for?”.

N'est pas Churchill qui veut et qui peut, le maire de Quimper n'en est pas encore là.

La décision a été prise de ne pas renouveler la convention avec l'association le Quartier ce qui a pour effet dès 2017 une non reconduction définitive de la subvention, 252000€ sur un budget de 600000€ autant dire la mise à mort du centre d'art contemporain de Quimper, un des 3 seuls en Finistère avec la Passerelle et le Fond Leclerc.

La municipalité détruit de fait les 8 emplois de l'asso et semble considèrer que la culture (probablement hormis la bretonne) ne crée pas de richesse. Isabelle Le Bal (1ère adjointe MODEM) avait déclaré il y a quelques semaines qu'elle souhaitait voir à la place un centre des métiers d'arts (alors que Locronan  de fait déjà Centre des métiers d'arts a rejoint récemment la communauté urbaine), dans leurs têtes c'était donc déjà bien établi avant l'annonce.
 
La culture ici à Quimper c'est la politique à l'emporte pièce, sans vision à long terme pour le territoire, avec une sauce clientélisme qui prédomine depuis 2014.
Culture - Pétition - Quimper - Laure Hanggi
Culture - Pétition - Quimper - Laure Hanggi
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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 14:11
Polémique à Quimper. Des dessins d'enfants écartés du musée 

 

Le musée des Beaux-arts de Quimper (Finistère) a enlevé deux productions d'élèves exposées dans le hall. Des visiteurs n'ont pas compris les terroristes représentés.

Du 20 mars au 24 avril 2016, les écoliers de quatre écoles de Quimper (Finistère) ont présenté au musée des Beaux-arts une exposition.



, explique Sophie Kervran, conservatrice-adjointe. " Des visiteurs nous ont posé des questions sur certains dessins où figuraient des terroristes, ils étaient choqués "Deux jours avant la fin de l'exhibition, la direction du musée a pris la décision de retirer du mur, deux œuvres d'enfants. Le problème ?

Replacer dans son contexte

Elle rappelle le contexte : " C'était au moment des attentats de Bruxelles (22 mars 2016). Ces visiteurs n'ont pas compris qu'il s'agissait de dessins d'enfants de 10 ans et pensaient que c'était un artiste contemporain. "

Jean-Pierre Doucen, adjoint chargé de l'éducation était au courant. « C'était une très belle exposition, nous n'avons pas voulu faire de polémique pour ne pas sanctionner les enfants. »

Pendant les attentats

Intitulé « Passé/présent », il a été suivi par cent élèves du CE1 au CM2, issus des écoles Émile-Zola, Léon-Blum, Saint-Jean-Baptiste, Yann-de-La-Jarrige et Léon-Goraguer.

" Ils ont réalisé ces collages pendant les attentats du Bataclan. Ils ont découpé des images de terroristes dans un journal pour enfants qui expliquait ce qu'il s'était passé ", raconte Jean-Pierre Doucen.

À l'avenir, la direction dit hésiter à proposer des œuvres d'enfants dans le hall, ou alors, avec plus d'explications affichées.

_______________________________________________

Une décision pour le moins hâtive et sous pression bien pensante ?

Difficile de comprendre la décision de la direction et de la municipalité quand je lis cet article sur OF daté 17 mai 2016. Ne serait-ce pas ces dessins, entre autres, qui auront permis aux enfants de faire le deuil des attentats ? Je crois qu'il manque un peu de discernement à vouloir fuir à tout prix ses responsabilités, la dernière phrase du papier est accablante.
 
 
 
PRG29.
Des dessins d'enfants qui heurtent les âmes sensibles due certains adultes.

Des dessins d'enfants qui heurtent les âmes sensibles due certains adultes.

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 09:13

Cet article du journal Le Monde décrit une situation que nombre de grandes villes connaissent ou sont, seront amenées à connaître. Il met en évidence que réussir l'intégration sociale au sein d'une ville ne passe pas seulement par l'urbanisme, l'emploi est nécessaire. En filigrane il dessine le fait qu'une politique  ou l'emploi n'est pas la priorité ne permettra jamais une fixation sereine de la population.

 

Brest, sa mosquée médiatique,

son centre social oublié

LE MONDE | 04.12.2015 à 10h47 • Mis à jour le 11.12.2015 à 07h51 | Par Aline Leclerc (Envoyée spéciale à Brest)

 

 

Quand les policiers ont perquisitionné la petite maison devenue mosquée dans le quartier sensible de Pontanezen à Brest, vendredi 20 novembre, quatre d’entre eux avaient pris soin d’enlever leurs chaussures quand il a fallu traverser la salle de prière. Il était 3 h 30 du matin et les forces de l’ordre n’étaient pas là pour prier. Peu avant, ils avaient investi le logement de l’imam de la mosquée Sunna, le fondamentaliste Rachid Abou Houdeyfa, prêcheur le plus controversé de France depuis que le grand public a découvert sa vision rigoriste de l’islam. « Ceux qui écoutent de la musique, ils écoutent Sheitan, le diable », expliquait-il notamment à des enfants, en 2013, dans un montage mis en ligne par un site identitaire cet automne qui a défrayé la chronique.

 

Personne n’a donc été surpris que le lieu de culte musulman de Pontanezen figure dans la trentaine de mosquées jugées « radicales » perquisitionnées dans le cadre de l’état d’urgence décrété pour trois mois après les attaques du 13 novembre. Même si son imam autoproclamé a condamné ces attentats, comme ceux de janvier. Les policiers n’ont rien trouvé de compromettant. « Qu’est-ce qu’ils espéraient ? Des armes ?, s’interrogent une semaine après les habitants. Ce n’est vraiment que de l’affichage ! » De quoi en tout cas faire déplacer tous les médias. Et ternir un peu plus l’image de « Ponta ». Le quartier n’avait vraiment pas besoin de ça.

Dix ans après avoir vécu les émeutes parmi les plus graves qui aient secoué la France, à l’automne 2005 – des policiers ont été ici la cible de coups de feu –, Pontanezen connaît depuis un an un vif regain de tension. Après l’agression de la directrice du centre social, le 19 décembre 2014, à la suite de problèmes avec des jeunes squattant le hall, qui a donné lieu à deux interpellations, un incendie criminel a ravagé le bâtiment.

 

« Ça va brûler »

L’équipe a repris le travail en janvier, dans un nouvel édifice, à deux pas. Mais la situation s’est de nouveau envenimée, fin août, autour, cette fois, de trois emplois d’avenir à pourvoir. « On a vite entendu revendiquer ici et là que ces emplois reviennent à quelqu’un du quartier, explique un responsable. Jusqu’au jour où un père de famille a carrément dit : “Si vous le faites pas, ça va brûler” ! » Une plainte est déposée pour « menaces ». Le soir où cet homme, trentenaire au casier judiciaire chargé, est placé en garde à vue, la présence policière est renforcée aux abords du quartier, cristallisant davantage la tension. L’équipe d’animation choisit alors d’exercer son droit de retrait.

Plus de trois mois après, le centre socioculturel est toujours fermé, l’accueil des enfants (garderie, étude…) a été réorganisé grâce à des bénévoles, jusqu’à Noël. « Et après ? », s’inquiète cette mère de trois enfants, voile sur les cheveux, qui va reprendre en janvier 2016 son emploi saisonnier dans les serres de fraises. « Je n’aurai personne pour les garder. Et je parle trop mal le français pour aider aux devoirs. » Chargée de développement à l’Association brestoise pour l’alphabétisation et l’apprentissage du français pour les étrangers (Abaafe), une institution du quartier, Armelle Kermorgant désespère : « Un quartier en zone prioritaire sans centre social, c’est quand même un échec… »

Les élus pensaient pourtant avoir fait l’essentiel. Depuis dix ans, ils ont appliqué à Pontanezen de façon exemplaire les préceptes de l’Agence nationale de renouvellement urbain (ANRU) : désenclaver, diversifier l’habitat, favoriser la mixité sociale… Ce quartier, doté de 98 % de logements sociaux, a bénéficié d’une des plus importantes opérations de rénovation urbaine de Bretagne : 100 millions d’euros, financés pour un tiers par l’ANRU. Quatre des 9 tours de 17 étages et la barre qui fermait l’horizon ont été démolies. Seul un quart des 509 logements HLM reconstruits l’ont été à « Ponta ».

 

Biocoop et maisons modernes

Le nouveau tramway passe au cœur du quartier, un choix osé. « On nous disait : “Il sera caillassé tous les cinq jours” », se rappelle le maire adjoint délégué au quartier, Hosny Trabelsi (PS). Il ne faut plus que dix minutes pour gagner le centre-ville. La médiathèque, rénovée, a vu venir de nouveaux adhérents. Pour favoriser la mixité, de petites maisons modernes sont louées dans le privé – pour y loger, il faut gagner plus de 3 500 euros par mois. Et puis il y a Biocoop, une enseigne « préférée à un discounter : le bio fait venir des gens de loin, qui peuvent constater combien le quartier a changé », explique Hosny Trabelsi. Qui peste, après l’incendie du centre social : « Ceux qui ont fait ça nous font revenir dix ans en arrière ! »

Sauf qu’il y a dix ans, Ponta pensait en avoir fini avec l’islam radical après l’expulsion, en 2004, d’Abdelkader Yahia Cherif, imam ayant appelé au djihad. Alors le rayonnement croissant du nouvel imam fondamentaliste ravive les inquiétudes. « Pour la mosquée, la faillite des centres sociaux est du pain bénit, s’alarme une riveraine qui veut rester anonyme. Car elle aussi propose des activités pour les enfants. » Une extension y accueillera bientôt une école « d’initiation à l’islam ». « D’accord, l’imam n’appelle pas au djihad, mais les valeurs qu’il prône éloignent de la République ! »

Sur ce point, Pierre Rustique, président de l’Abaafe, ne s’inquiète pas : « Enfant, j’en ai connu des prêtres rétrogrades, qui soutenaient qu’écouter ACDC menait en enfer ! », raconte-t-il, rappelant qu’en Bretagne, chaque quartier s’est toujours construit sous un double patronage, catholique et laïque. « La mosquée incarne le nouveau patronage religieux. Mais qu’y a-t-il en face ? Pour le moment, plus rien. » L’absence d’alternative pour les jeunes inquiète davantage cet avocat pénaliste : « Aujourd’hui, on se radicalise moins dans les mosquées qu’en prison. »

 

Au coeur des tensions

« On est livrés à nous-mêmes, on n’a pas d’endroit où se poser », disent les jeunes adultes, qui tuent l’ennui sur le parking du centre social au cœur des tensions. Parmi eux, l’agresseur présumé de la directrice, Vigan, 23 ans. Condamné en octobre à 10 mois de détention dont 5 ferme, il a fait appel. Arrivé en France en 1999 avec sa famille qui fuyait la guerre du Kosovo, il a arrêté l’école en troisième. « C’est les fréquentations du quartier. Ça pousse pas à continuer », dit-il aujourd’hui. Depuis, son casier judiciaire s’est plus étoffé que son CV. Autour de lui, Merwan, 22 ans, Kader, 24 ans, ont aussi quitté l’école sans diplôme. Seul Aziz, 28 ans, revendique un BEP comptabilité. Aucun ne travaille. Tous fulminent face au centre, fermé selon eux parce qu’« un père de famille y a demandé du travail et les flics l’ont embarqué ».

C’est ainsi que beaucoup résument l’incident de la fin août, récit propre à empoisonner le climat pour longtemps dans ce territoire où l’emploi est au cœur des préoccupations. Pas un habitant qui ne conte une discrimination vécue par lui ou ses enfants, à cause d’une adresse à « Ponta » ou d’un nom étranger : des stages introuvables aux annonces prétendument « déjà pourvues » mais qui restent en ligne des mois. Alors, on se souvient du temps où le centre social permettait de devenir animateur en finançant le BAFA et en offrant une première expérience professionnelle. Un petit ascenseur social. Il y en a si peu. En difficulté financière, le centre a mis fin à cette possibilité depuis des années.

L’homme arrêté en août pour « menaces » et relaxé (le parquet a fait appel) s’insurge : « J’étais venu avec mon CV voir s’il y avait du travail, j’ai jamais menacé de brûler le centre ! assure-t-il. Mes enfants y font des activités ! J’ai juste mis en garde sur ce qui pourrait arriver s’ils n’embauchaient personne du quartier… » Employé sur le chantier de rénovation urbaine grâce à une clause d’insertion qui oblige à recruter des habitants des zones sensibles, il s’interroge : « Pourquoi ça ne s’applique pas au sein des nouvelles structures ? » On lui parle du Pôle emploi qui vient d’ouvrir tout près. Il enrage : « Mais ça crée pas le travail ! Ils ont construit des maisons qu’on peut pas se payer, ils ont mis le tram, de la verdure : mais ça change quoi pour nous ? »

 

« Les urgences de la vie »

Les statistiques ne le contredisent pas : jusqu’ici, le désenclavement et le début de mixité n’ont permis de réduire ni le chômage ni le nombre de foyers vivant sous le seuil de pauvreté. Un habitant sur trois y cherche du travail.

« Les inégalités sociales ne sont pas solubles dans la pierre, résume Solène Gaudin, enseignante-chercheuse en géographie à l’université Rennes-2. C’est une des grandes illusions de l’ANRU. Agir sur la largeur des rues ou les espaces verts ne suffit pas à transformer la vie des habitants. Ce qui a péché, ici comme ailleurs, c’est la dimension sociale et économique. »

Hosny Trabelsi le reconnaît sans détour. « On était dans l’enthousiasme de voir Ponta se transformer, mais on n’a pas fait venir l’emploi. Ça crée des tensions, de la frustration, des incompréhensions. D’autant plus que ceux qui réussissent quittent souvent le quartier, ce qui renforce l’idée qu’ici, on ne s’en sort pas. »

Vice-présidente à l’emploi et à la politique de la ville de la métropole, Isabelle Melscoët a regardé les chiffres de plus près. A Brest, sur les 157 personnes en emploi d’avenir (ces contrats aidés destinés aux 16-25 ans sans diplôme), 37 vivent dans un des sept « quartiers prioritaires », dont Pontanezen : moins d’un sur quatre. Les préconisations de l’Etat sont qu’un emploi d’avenir sur trois profite aux habitants de ces quartiers. Quant aux 301 garanties jeunes (à destination des plus éloignés de l’emploi et en grande précarité), seules 9 vivent à « Ponta ». « Clairement, ce n’est pas assez », reconnaît l’élue, pour qui il reste « quelque chose à inventer pour raccrocher » ces petites grappes qui quittent l’école trop tôt et peuvent déstabiliser un quartier.

En réponse aux tensions, deux réunions publiques ont été organisées en novembre avec des structures de la ville et des chefs d’entreprise autour « des pistes pour réussir à “Ponta” ». « Les échanges étaient riches mais il y avait peu de jeunes », déplore Nathalie Ollivier. A 45 ans, cette habitante ne se remet pas d’avoir vu les amis de son fils se déscolariser les uns après les autres. « De sa petite bande de primaire, seuls deux ont eu leur bac. » Quand son fils a commencé à décrocher, elle l’a mis dans le privé. « Mais il y a des parents trop accaparés par les urgences de la vie pour être toujours derrière leurs enfants. » Alors, elle s’interroge sur les millions investis pour la rénovation : n’aurait-il pas mieux valu renforcer les associations et la lutte contre l’échec scolaire ?

En cette fin d’après-midi, de nombreux enfants jouent dehors. Ils ont 10, 12 ans. « Il ne faudrait pas que le centre les laisse trop longtemps dans la nature », s’inquiète Louisa Bouraya, 62 ans. Cette figure du quartier redoute que quelques trafiquants trouvent à les occuper. « Je crains pour l’avenir. Cette situation, on va la payer. » Cherchant des solutions, Nathalie Ollivier vient de créer un collectif de mamans. Estimant qu’à « Ponta », l’égalité des chances n’existe pas, elle a écrit aux Défenseur des droits et même à l’Elysée.

 

 

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 21:33
Faudra pas trop chatouiller les bretons.

Faudra pas trop chatouiller les bretons.

Texte de l'allocution de la Ligue des droits de l'homme

au rassemblement du 15/11/2015,

place de la Liberté, Brest.


 

L’assassinat de plus de 120 personnes à Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015 restera comme un des pires outrages infligé aux habitants de ce pays. Ces actes provoquent l'horreur et la révolte. Des dizaines de blessés luttent encore contre la mort et beaucoup porteront des séquelles qui ne sont pas prêtes de s'effacer.

C’est d’abord aux victimes et à leurs familles que nous pensons aujourd'hui en toute solidarité et avec émotion.

C'était un début de week-end comme les autres. Le temps de la détente, des retrouvailles entre amis,un soir de match, un soir de concert, un soir à rester discuter à la terrasse des bistrots à refaire le monde, à rire et à boire, à s'embrasser et à s'aimer.

En janvier les assassins avaient visé des lieux symboliques de leur haine de la liberté d'expression comme à Charlie Hebdo ou de leur haine des Juifs comme à l'hypercasher

Ce vendredi 13 novembre ils ont visé notre société toute entière dans sa diversité, dans sa pluralité.Ce vendredi ils ont tué, animés par la haine de notre société de libertés.

Au delà de Paris, au delà de la France et de sa politique étrangère, ils ont voulu atteindre notre société construite sur le principe de l'égalité des droits sans distinction de naissance, d'origine, de croyance, de couleur de la peau, d'apparence ou de sexe. Ils ont choisi des lieux symboliques de la pluralité et des rencontres.Ils ont visé un collectif composé d'une multitude d'individualités qui se lient les unes aux autres pour former une société. Une société de libertés individuelles et de droits collectifs.

En semant la mort, ils veulent que la peur s'installe. Nous ne céderons pas à cette peur.

Nous la surmonterons en restant une société de droit, ouverte et démocratique, respectueuse des libertés individuelles.

Notre pays a le devoir de poursuivre les assassins et leurs commanditaires pour les traduire en justice. Il est légitime qu'il s'en donne les moyens mais sans jamais s'abaisser à mettre la démocratie entre parenthèses. Il nous faut, citoyens comme élus, dépasser notre colère, rester lucides pour ne pas tomber dans le piège béant qui nous est tendu, celui de la renonciation à nos valeurs fondatrices, le droit et la justice.

Ces événements horribles se sont produits dans un contexte déjà lourd de crises, économiques, sociales, écologiques, dans un temps où des milliers de femmes d'hommes et d'enfants sont morts en mer aux portes de l'Europe qu'is tentaient de rejoindre.

Non le danger ne vient pas de mon voisin parce qu'il est étranger ou musulman. Le danger vient de tous ceux qui nous voudraient semblables à eux dans le refus de la diversité et des différences.

Faire face au terrorisme, défendre nos valeurs de fraternité c'est pour nous, ici à Brest, continuer à accueillir les migrants dans la dignité. C'est affirmer que notre république restera une société fraternelle et ouverte. Faire face au terrorisme c'est faire bloc, pour défendre une France diverse, plurielle, qui refuse les amalgames et les boucs émissaires.

Cette société que les tueurs, mais aussi les racistes et les xénophobes voudraient fermer, cette société qu'ils voudraient voir se recroqueviller sur elle même, nous en défendons plus que jamais l'ouverture.

Non nous n'aurons pas peur, sauf de nous mêmes, si nous perdions notre boussole républicaine.

Non nous ne céderons pas à ces peurs.

 

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