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  • : LRDG 29 - Archives
  • : Bienvenue sur les archives des Radicaux de Gauche en Finistère.
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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 18:04

Puisque certains candidats sont dans l'injure et l'intox laissons les à leurs démons. Parlons programme ! Après tout, nous élirons dans moins de deux mois le président de la République et nous devons choisir notre destin et celui de la nation. Pas mince comme décision.

Notre pays est en crise, à l'intérieur et il est aussi  imbriqué dans une crise européenne d'abord, mondiale ensuite. De plus, il est patent que la conjoncture économique et financière est défavorable. La législature présidentielle, qui prend fin, a largement contribué à cette situation, même si les responsables veulent occulter leurs actions et même si la crise mondiale en a une part. Le contexte n'est donc pas riant, c'est le moins que l'on puisse dire. Pourtant, nous, les citoyens nous devons retrousser nos manches, comme l'on fait dans le passé, nos pères.

Le programme du candidat du PRG et de ses alliés socialistes - François Hollande - entend placer ses actions sous le signe de la justice, de la formation, de l'emploi des jeunes.

- Justice des décisions politiques garantissant un partage, des efforts, raisonnable entre tous les français ; certes les cadeaux fiscaux seront réduits et nombres de procédés scandaleux devront être erradiqués comme les parachutes dorés, retraites chapeaux éhontées, niches fiscales, etc. Il ne faut pas se leurrer ce ne sera pas le grand soir de la révolution de la finance, les traders continueront d'exister. Après tout pourquoi pas, mais il faudra que rapidement de nouvelles règles soient établies pour cadrer ces activités. Cependant, un signal doit être envoyé au Monde libéral. Si nous - français par notre choix politique ne l'envoyons pas ce signal ; croyez vous que d'autres le feront ? Pas sûr !

- La formation, une grande réforme du système éducatif  entreprendra  de reconstruire le système éducatif qui a été "déglingué", volontairement par la droite. Le primaire, le secondaire et l'université, ces trois domaines devront être restaurés, en concertation. L'enjeu ce n'est pas les 60.000 postes, non cela va au-delà, l'enjeu c'est la préparation de l'avenir des jeunes, c'est la possibilité d'ouvrir les portes de la recherche, d'un savoir-faire d'excellence à la jeunesse, pour que le pays puisse se développer et puisse imaginer de nouveaux débouchés, inventer des solutions industrielles nouvelles, inventer des développements intelligents préservant l'environnement, imaginer de nouveaux fonctionnements. Qui se souvient que Michel Crépeau Radical de Gauche et maire de La Rochelle inventa le "vélib" bien avant l'heure et regardons aujourd'hui le concept se répand. On le voit bien- on passe de la formation à l'emploi.

- L'emploi, près de cinq millions (4.867 500 en janvier 2012 )  de chômeurs, dire que c'est insupportable, n'est pas assez. Parmi eux combien de jeunes ? Combien de jeunes des milieux défavorisés ? Combien de jeunes femmes ? Combien de séniors piégés par la réforme des retraites décidées unilatéralement par la droite pour préserver ses "acquis", ses dividendes. L'absence d'emploi génère les problèmes en cascade, l'insécurité, entre autres choses, le décrochage de la société, l'insécurité médicale. Ainsi combien de jeunes ne se font plus soignés. Certains parlent de l'allongement de la durée de la vie - oui pour "certains" - surement pas pour ceux qui sont rejetés de la société. Alors l'emploi oui, pour refaire vivre ensemble les citoyens.

 

Bien sur d'autres sujets, d'autres thèmes sont à aborder, l'immigration et l'émigration - pourquoi pas, les banlieues, le logement, la nouvelle agriculture, les énergies nouvelles, l'environnement, la justice, les services publics, etc. D'un certain côté, c'est une refondation de notre pays et de l'Europe qui doit être notre objectif commun en tant que citoyens.

 

Jean-Pierre Bernard

PRG29

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 08:12

"Changer de destin",

le nouveau livre de François Hollande

 

F-Hollande-Livre.jpg

 

 

Un livre pour présenter l'homme qu'il est et le président qu'il veut être. François Hollande vient de publier "Changer de destin", disponible en librairie depuis le 23 février. Il le présente ainsi :  

« Pour que les Français me fassent confiance, ils doivent davantage me connaître. Ainsi, je veux leur parler franchement de mon parcours, de notre avenir et, surtout de mon projet pour la France. »

Dans cet ouvrage, le candidat évoque sa vocation politique, ses valeurs, son choix de se porter candidat, ses attentes pour les Français et la France. Et "surtout une volonté : celle de faire de la France un exemple parmi les nations". Voici quelques extraits.

Mon père, ma mère
"J'ai très tôt choisi de m'engager pour mon pays, peut-être à cause de mes parents qui ont sans le vouloir, déterminé cette vocation. Mon père parce que ses idées, à l'opposé des mienne, m'obligèrent à construire ma pensée, à affuter mes arguments. Partisan de l'Algérie française, il professait ses convictions qui heurtaient celles qui naissaient dans mon esprit. Sans doute est-ce une éducation que d'aller contre celui qu'on aime. Mais au fond, je l'en remercie car cette confrontaton a aussi forgé mon caractère. Ma mère a rendu cette épreuve plus douce. (...) Elle a fait plus que m'élever, elle m'a donné confiance. Elle m'a soutenu à chaque moment et je lisais dans son regard la fierté qu'elle éprouvait. (...) Elle ne connaîtra pas la suite de cette histoire qui lui doit tant: elle est partie au moment où je prenais ma décision."

Changer le destin de la France, n'est ce pas un but inaccessible?
« Je suis candidat pour changer le destin de la France. En écrivant ces lignes, je pèse la lourde responsabilité qui est la mienne. Changer le destin de la France ? N’est-ce pas un but inaccessible ? N’est-ce pas une ambition présomptueuse quand tant de contraintes pèsent sur la nation ? N’est-ce pas hors de portée quand tant de mes concitoyens doutent de la politique ? Eh bien non ! La France se trouve à un moment décisif de son histoire. Dix ans de pouvoir conservateur l’ont conduite là où elle est, c’est-à-dire au bord d’une rupture avec elle-même. Elle doit changer de voie. Entre la fuite en avant dans les excès et le redressement dans la justice, elle doit choisir » (p.7-8)

La France est à la traine
« Cette politique aurait pu avoir une excuse si elle avait fonctionné. Or si l’on a dit : « Travaillez plus ! », on n’a rien produit…de plus. La croissance française depuis 5 ans est l’une des plus médiocres en Europe. Le déficit extérieur atteint des niveaux records. Le pouvoir d’achat stagne pour toutes les catégories. Le chômage a atteint son niveau le plus élevé depuis douze ans. La France est à la traîne. » (p.43)

La sécurité... une inégalité de plus
«Les classes aisées, même si la police fait défaut, proviennent tant bien que mal à se protéger par la technologie, par leur retrait dans des quartiers bien surveillés et par le recours de plus fréquent aux officines de sécurité privées. J'ai été effaré d'apprendre il y a quelques années que ces entreprises officieuses employées plus de salariés qu'il n'y a de vrai policiers en France. Voilà une démission de la République, voilà une inégalité de plus." (p.112)

 

Je remplacerai la loi Hadopi
«Je remplacerai la loi Hadopi, qui n'apporte rien aux créateurs et tend surtout à les opposer à leur public, par une lois qui signera l'acte 2 de l'exception culturelle française, élaborée en lien étroit avec tous les professionnels du monde de la culture. Ma proposition repose sur deux idées: développer l'offre culturelle légale sur Internet en simplifiant la gestion des droits et imposer à tous les acteurs de l'économie numérique une contribution au financement de la création artistique. (...)

Le sursaut est civique, d'où l'enjeu de l'école
« Ce qui nous menace, c’est moins une nouvelle révolte des banlieues, comme en 2005, que l’éclatement, la fragmentation, l’enfermement dans des espaces délimités. Bref un conflit de territoires, une géographie de la stratification sociale et ethnique. Aucun citoyen ne doit s’en accommoder. Car cette dérive est mortifère pour la nation. Le sursaut n’est pas qu’économique. Il est civique, d’où l’enjeu de l’école, l’insertion, de l’accompagnement vers l’emploi. » (p.78-79)

L'Europe ne se fera pas sans les Européens
« Voudra-t-on poursuivre dans la voie d’une Europe de marché sans autre garde-fou que les disciplines budgétaires ? Ou bien le bon sens et le respect de l’esprit démocratique finiront-ils par l’emporter ? L’Europe, ses responsables doivent s’en convaincre, ne se fera pas sans les Européens. » (p.101)

Le président ne doit pas être au four et au moulin.
« Le président ne doit pas être au four et au moulin. Il ne doit pas interférer dans le détail du travail des ministères. Il n’a que faire des jacassements de la rumeur. Mon rôle ne consistera pas à squatter ou à phagocyter par les moyens les plus incongrus, par les annonces les plus factices, les journaux télévisés en remuant l’air volatil de la communication. Ma mission consistera, si les Français en décident, à définir les grands objectifs et à m’y tenir. A dire à la nation la vérité sur sa situation. A mobiliser les énergies du pays pour affronter les défis. » (p.108-109)

« S’il est une mission décisive, s’il est une tâche présidentielle, s’il est un sens à l’action collective, c’est de rendre un avenir à cette génération qui en est tellement privée. Et s’il est une ambition sur laquelle je souhaite être jugé, à la fin de mon quinquennat, ce sera celle-là. Changer le destin donné aux enfants. Changer leur vie. » (p. 162)

 

>> Retrouvez d'autres passages sur le site du NouvelObs

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 20:10

Contrat de génération :

une arme contre le chômage

 

 

Depuis 5 ans, le chômage a explosé en France et atteint 2,86 millions de personnes, selon les derniers chiffres publiés par Pôle emploi et le ministère du Travail. Une précarité renforcée qui touche particulièrement les jeunes et les seniors, véritables variables d’ajustement du marché du travail. Pour en finir avec la précarisation de l’emploi, François Hollande propose le contrat de génération, un dispositif conclu entre jeunes, seniors et employeurs pour enfin pérenniser l’emploi.

 

LE CONTEXTE

« L’emploi est la première préoccupation des Français. En 5 ans, cette dimension a de nouveau pris le pas sur les autres », regrette Bruno Leroux, porte-parole de François Hollande. Une fragilisation humaine et économique qui touche particulièrement les jeunes et les séniors.

Plus de 24% des jeunes de moins de 25 ans sont sans activité. Aujourd’hui, un jeune sur quatre est donc sans emploi.

chom juniors

 

En un an, le chômage des plus de 50 ans a augmenté de 15,5 % et même de 17,6 % pour les femmes de plus de 50 ans.

chom seniors

INFOGRAPHIE avec deux tableaux sur chômage des seniors et chômages des jeunes

 

Les difficultés d’entrée dans l’emploi pour les jeunes, la multiplication des expériences précaires en stage, en intérim ou en CDD, minent la relation qu’ils établissent avec la société et la République.

Et passés 50 ans, ce sont les seniors qu’on relègue. La fin de carrière devient donc une période dangereuse.

Face à cette situation, Nicolas Sarkozy et la droite en général n’ont pas su réagir. Les allègements de cotisations sociales auxquels ils ont consenti se sont faits sans contrepartie et n’ont donc à aucun moment été productifs dans la lutte contre le chômage.

 

L’ENGAGEMENT DE FRANCOIS HOLLANDE : LE CONTRAT DE GENERATION

Le contrat de génération s’inscrit en rupture totale avec les politiques menées depuis cinq ans. Ce dispositif veut favoriser la sécurité de l’emploi, en permettant aux plus jeunes d’entrer sur le marché du travail en CDI et aux seniors de finir leur carrière en valorisant et en transmettant leurs savoir-faire. « Ce n’est pas seulement un dispositif économique, c’est aussi un dispositif de société au sens intergénérationnel », insiste Bruno Leroux, porte-parole de François Hollande.

/33/

« Je proposerai un contrat de génération pour permettre l’embauche par les entreprises, en contrat à durée indéterminée, de jeunes, accompagnés par un salarié plus expérimenté, qui sera ainsi maintenu dans l’emploi jusqu’à son départ à la retraite. »

 

Le contrat de génération s'adresse aux jeunes de moins de 30 ans entrant dans l'emploi et aux seniors de plus de 55 ans déjà présents dans une entreprise.

C'est un contrat de travail à durée indéterminée.

L'objectif pour le quinquennat est de 500 000 contrats de générations. Mais il pourra être vu à la hausse si les entreprises s'accaparent bien le dispositif.

Sur la base de 500 000 contrats, le dispositif du contrat de génération coûtera entre 2,25 milliards d'euros chaque année.

2007- 2012 = 130,81 milliards d'allègements de cotisations sans contrepartie

Avec François Hollande = Des allègements de cotisations contre des emplois pérennes

Chaque contrat est conclu entre un jeune, un senior et un employeur. Il coûtera en allègement de charges 4500 euros chaque année sur la base d'un smic pour le jeune et d'un double smic pour le senior.

L'allègement de charge correspond à l'exonération totale des cotisations sociales pour le jeune et à l'exonération totale des cotisations chômage pour le senior.

Bien sûr le coût de la mesure pourra augmenter en fonction des salaires négociés pour le jeune comme pour le senior. Cet aspect fera l'objet de discussions et d'arbitrages avec les partenaires sociaux.

Un contrat de génération est conclu sur 5 ans. Les exonérations se feront donc sur 5 ans.

Les exonérations seront financées par le redéploiement des allègements de cotisations sociales aujourd'hui accordés sans contrepartie par l'Etat.

A SAVOIR : La mise en œuvre précise du dispositif sera bien entendu soumise à la discussion avec les partenaires sociaux à laquelle tient particulièrement François Hollande. Un grand rendez-vous social est prévu dès le mois de juillet si François Hollande est élu.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 16:17
Priorité à l’emploi industriel
 


L’industrie a perdu 750 000 emplois en 10 ans, et 400 000 sous le seul quinquennat de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui le chômage mine la société française et atteint, selon les derniers chiffres de Pôle emploi, 2,86 millions de personnes, soit une hausse de 0,5% en janvier 2012. Pour Florange, Fralib et Petroplus, François Hollande est déterminé à agir et propose des solutions fortes.

 

LES PROPOSITIONS DE FRANÇOIS HOLLANDE

Le Président-sortant a précipité le pays dans la crise sociale permanente. Son bilan confirme la pertinence des priorités de François Hollande tant en matière de politique industrielle – en particulier l’introduction d’une banque publique d’investissement et la modulation du taux d’impôt sur les société en faveur de la réaffectation des bénéfices à l’investissement – que d’ambition productive avec l'introduction de grands projets industriels en Europe.

Nouvelle proposition : Vote d’une mesure obligeant un groupe envisageant la fermeture d’un site industriel à examiner les offres de reprise en présence, et à le céder au repreneur dont le projet aura été validé par le tribunal de commerce et approuvé par un avis positif des instances représentatives du personnel.

 

Je créerai une Banque publique d’investissement. À travers ses fonds régionaux, je favori- serai le développement des PME, le soutien aux filières d’avenir et la conversion écologique et énergétique de l’industrie. Je permettrai aux régions, pivots de l’animation économique, de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire.

Je favoriserai la production et l’emploi en France en orientant les financements, les aides publiques et les allégements fiscaux vers les entreprises qui investiront sur notre territoire, qui y localiseront leurs activités et qui seront offensives à l’exportation. À cet effet, je modulerai la fiscalité locale des entreprises en fonction des investissements réalisés. En parallèle, j’engagerai avec les grandes entreprises françaises un mouvement de relocalisation de leurs usines dans le cadre d’un contrat spécifique. J’instaurerai, pour les entreprises qui se délocalisent, un remboursement des aides publiques reçues. Une distinction sera faite entre les bénéfices réinvestis et ceux distribués aux actionnaires. Je mettrai en place trois taux d’imposition différents sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les petites et moyennes, 15% pour les très petites.

Je défendrai un budget européen (2014-2020) au service des grands projets d’avenir. Je soutiendrai la création de nouveaux outils financiers pour lancer des programmes industriels innovants, notamment dans les domaines des technologies vertes et des transports de marchandise ferroviaires. Et je militerai auprès de nos partenaires pour une Europe de l’énergie.

François Hollande est d’ores et déjà aux côtés des ouvriers qui tentent de sauver leurs emplois et leurs savoir-faire. Lui ne s'inscrit pas dans l'incantation permanente.La preuve par l’exemple.

A Florange, il est grand temps d’agir 

 Fralib : Sauver un patrimoine local, un savoir-faire national

Petroplus : l'industrie a besoin d'un ambition durable

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 16:29

Nicolas Sarkozy m'a fait penser à cette émission Canadienne, je crois, qui présentait un faux christ accomplissant des "miracles".

Juste de la manipulation. Un peu comme le candidat-président qui préserve l'emploi pendant six mois, demande à ses copains de retarder les éventuelles reductions d'emplois... nécessaires à la préservation des profits et dividendes des copains et coquins.

Comme on n'a pas toujours envie de rire, par ces temps de crise. Voici de quoi sourire et réfléchir.

 

Une bonne fin de semaine.

 

C'est Ici :

1. http://www.youtube.com/watch?v=R8DgTnPq2S4 

 

2. http://www.youtube.com/watch?v=P4q6Zx5n9Jw&feature=relmfu 

 

 3. http://www.youtube.com/watch?v=HLSIHYbedII&feature=relmfu 

 

4. http://www.youtube.com/watch?v=cgrSyokK6H0&feature=relmfu 

 

 5. http://www.youtube.com/watch?v=i8QA4C0Uu_M&feature=related 

 

 6. http://www.youtube.com/watch?v=Ivupasnulgs&feature=related 

 

7. http://www.youtube.com/watch?v=naqOC0vLWv0&feature=related 

 

Jean-Pierre Bernard

PRG29

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 08:31

Quotient familial

 

Avec la question du quotient familial, la famille s'est invitée dans la campagne présidentielle. Même si ce sujet concerne plus de 30 millions de Français, cette politique est mal connue. Notre politique familiale est un succès, il ne s’agit donc pas de la révolutionner, mais seulement de l’améliorer pour qu’elle vienne davantage en aide à ceux qui en ont le plus besoin. 

 

>> Le constat

>> Les propositions

>> L'avis de François de Singly

 

 1)Le quotient familial est injuste

10% des familles perçoivent 46% du budget que l’Etat consacre au quotient familial. Ce sont donc les familles les plus riches qui en bénéficient le plus, alors que les familles qui ne paient pas ou peu d'impôts n'en bénéficient pas.

Voté à l’unanimité en 1945, le quotient familial était au départ une mesure de justice sociale destinée à réduire les impôts des couples ayant des enfants à charge. Il est calculé en fonction du revenu des ménages, des aides familiales perçues par eux et le nombre d’enfants.

Or, cette mesure est loin d'être parfaite : l'avantage fiscal apporté croît avec le revenu du foyer, même si il existe des plafonnements (2300€ par demi part). Ce système a pour conséquence que les 10% des familles les plus riches perçoivent 46% du budget que l’Etat consacre au quotient familial.

Avec le quotient familial, un couple avec 3 enfants économise 600 €/an lorsqu’il gagne 2 smic, mais plus de 9 000 €/an s’il gagne 10 smic.

2) Ce que propose François Hollande : limiter l’aide aux 5% les plus aisés pour augmenter celle des plus modestes…

François Hollande ne souhaite pas supprimer le quotient familial, mais rendre plus juste la redistribution de l’argent consacré au soutien des familles. L’effort de redressement des comptes de l’Etat dans une période de crise économique demande une gestion rigoureuse des aides. Le principe est donc simple : limiter pour les 5% les foyers fiscaux les plus aisés la réduction d’impôt. Elle sera plafonnée à 2000€ la déduction possible pour chaque demie part.

Avec l’argent ainsi économisé, le candidat souhaite, à budget constant, augmenter de 25% l’allocation de rentrée scolaire pour les familles les plus modestes. L’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire permettra à un couple avec trois enfants de gagner chaque année 230 euros de plus ; les familles de classe moyenne, y compris de classe moyenne supérieure, continueront à bénéficier du quotient familial au même niveau qu’aujourd’hui. Ce nécessaire rééquilibrage ne concernera pas 95% des foyers fiscaux bénéficiant du système du quotient familial.

Quelques exemples

- Pour un couple, un contremaître de fabrication qui touche 2 SMIC et une secrétaire à mi-temps 0,8 SMIC, dont les trois enfants sont au collège et au lycée, la hausse de 25% de l’ARS représente 230€.

- Pour un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 3 Smic, avec trois enfants, la situation sera inchangée.

- Pour le même couple avec trois enfants, gagnant chacun 4 Smic, soit plus de 8000 euros par mois, la baisse du plafond du quotient familial se traduira par une hausse d’impôt de 1344€ / an, soit 112€ par mois, ce qui représente 1.25% de leur salaire net. Le quotient familial continuera cependant de diminuer leur impôt de 8000€ par an (soit 50% de leur impôt total).

 

Les propositions de François Hollande

>> Maintien de toutes les ressources affectées à la politique familiale.

>> Hausse de 25% de l’allocation de rentrée scolaire dès la prochaine rentrée.

>> Réforme du quotient familial pour le rendre plus juste, en baissant le plafond pour les ménages les plus aisés, ce qui concernera moins de 5% des foyers fiscaux.

 

Zoom sur l’allocation de rentrée scolaire (ARS)

 graphique-Alloc-rentre.jpg

 

 

F-de-Singly1.jpgL’avis de François de Singly, sociologue*

- La composition des familles s'est très largement modifiée en 30 ans: familles recomposées, familles monoparentales et familles monoparentales. Pensez-vous que les politiques ont assez pris en compte cette évolution? Et que faudrait-il faire pour mieux adapter la politique de la famille à la réalité du XXIe siècle?

François de Singly : La politique familiale comprend au moins trois volets, celui auquel on pense de suite, les allocations familiales, le quotient familial ; un deuxième volet avec toutes les mesures qui ne sont pas « codées » famille mais qui permettent aux deux parents de travailler, par exemple, les centres de loisirs du mercredi, les cantines scolaires ; et enfin un volet juridique. A mon sens, l’urgence est sur ce dernier point, en reprenant complètement la question de la filiation et de la parentalité. Avec la reconnaissance des familles homoparentales. Mais aussi avec la création d’un statut du beau-parent. Il est totalement anormal que la belle-mère, le beau-père qui est aussi un « parent » n’ait aucune définition juridique. C’est urgent.

- François Hollande estime que les familles les plus modestes et moyennes sont aujourd'hui peu prises en compte et propose le réajustement du quotient familial Qu'en pensez-vous?

François de Singly : Historiquement la politique familiale a été créé en France selon un principe de redistribution dite horizontale : qu’une famille de trois enfants ait le même niveau de vie qu’un célibataire, pour un niveau de revenu considéré. Aujourd’hui un tel principe semble étrange au regard de beaucoup, même si par ailleurs le prix des études à l’université est le même quel que soit le niveau de vie des parents. Pour en revenir à la proposition de François Hollande, elle est raisonnable dans la mesure où elle ne transforme pas toute la politique de la famille en politique sociale.

*Directeur du Centre de recherches sur les liens sociaux, CNRS.

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 13:23

Le programme de François Hollande, candidat du PRG et du PS et au delà, celui de tous les français, va bientôt être distribué. Il a fait l'objet de nombreuses réflexions et tractations. Il prendra en compte aussi, assurément des éléments du programme des écologistes, même s'ils sont habillés de rose pour l'occasion.

On sait car il le dit, le répète avec force , l'emploi des jeunes et la formation seront les grandes priorités de son projet. En effet, comment peut-on envisager, comme le fait la droite de laisser les jeunes sur le bord du chemin, pour permettre à quelques uns d'augmenter leurs profits indécents ? La garantie d'une juste répartition des efforts à consentir pour remettre le navire France à l'eau car échoué sur les hauts-fonds de la haute finance par l'impéritie du gouvernement de la droite ; la perspective d'un projet ou l'ensemble des citoyens participe créeront les conditions du redressement de la France.

Oui, nous devrons consentir des efforts, mais ceux-ci ne devront pas conduire à nous en remettre tels les bourgeois de Calais à une poignée de joueurs des administrations européennes coachés par les groupes de pressions des banques et autres voyous de la finance. A terme, quoiqu'on en dise on ne pourra pas rester dans le contexte du traité de Lisbonne dont on voit désormais les turpitudes. En le refusant en 2005 - le peuple avait raison. François Hollande devra aussi prendre cela en considération s'il veut convaincre.

François Hollande parle d'équité et de justice. Le peuple, les citoyens français peuvent entendre cette démarche. Réaliser des efforts, les français n'ont cessé d'en faire. C'est un des peuples parmi les plus courageux et productifs du Monde. Ce peuple a une histoire faite de hauts et de bas, il a toujours su se reconstruire. Il a eu souvent la chance de rencontrer des hommes politiques à la hauteur de la gravité des situations. Il est temps que la France des lumières se réinvente.

Nicolas Sarkozy, un des présidents les plus indignes et incompétents de notre hitoire, sera rejeté aux oubliettes de l'histoire. La Gauche républicaine possède les hommes dignes de la confiance des citoyens. Encore une fois la Gauche républicaine va remettre la France sur les rails du renouveau. 

François Hollande avec le PRG pour la France du XXIème Siècle.

 

Erwan MARIE

PRG29

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 10:04

 

Communiqué de presse


Jean-Michel Baylet, président du PRG,

La décision de Nicolas Sarkozy de se représenter à l’élection présidentielle n'est pas un scoop.

C'est la candidature du redoublement pour le président du triple échec du chômage, du déficit et du pouvoir d'achat.

C'est un président tendu qui a longuement dessiné les contours d’un projet qui ne propose ni idée nouvelle, ni perspective nouvelle aux Français.





http://www.facebook.com/JeanMichelBaylet

http://www.facebook.com/JeanMichelBaylet>

https://fr.twitter.com/JMBaylet <https://fr.twitter.com/JMBaylet>


http://www.jeanmichelbaylet.fr/ <http://www.jeanmichelbaylet.fr/>

 

Contact presse  :Pascal-Eric Lalmy

PRG

lalmy_pascal@yahoo.fr 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 08:51

Energie solaire : sortir de l'impasse

 

« La brutalité de ce moratoire, qui a vu, du jour au lendemain, le gel de toute subvention est aussi déraisonnable et artificiel que le coup de booster mis en place en 2007, sans aucune vision économique et à la hâte, lors du Grenelle de l’environnement ».

Ce jugement ne vient pas d’un élu, mais de Jean Meillon, chef d’entreprise installé à Cestas, en Gironde, qui s’est lancé dans l’énergie solaire en 2008. Il fait allusion à la décision du gouvernement, prise en décembre 2010, de changer brutalement de pied, en stoppant net son soutien à la filière de l’énergie solaire.

A l’époque, la justification de cet arrêt était que les subventions données aux exploitants d’énergie solaire servaient à financer les constructeurs chinois de panneaux solaires qui vendaient leur matériel aux Européens. Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Dans un secteur d’avenir, créateur de milliers d’emplois dans le monde, la France a réussi en 2011 à en supprimer 7000. L’ensemble des constructeurs n’achète désormais pratiquement plus que des panneaux chinois, les moins chers, afin de compenser cette perte. Bref, on aura rarement vu d’effets aussi négatifs liés aux mauvaises décisions prises.

Dans ce dossier, nous vous proposons de découvrir ce qui s’est passé. Pour cela, nous avons retracé l’histoire de ce secteur à travers les grandes décisions prises depuis 2002. Les changements de pied, les revirements du gouvernement sont un cas d’école d’une certaine façon d’exercer les responsabilités. Tous les acteurs du secteur le répètent : ce qui les a pénalisés le plus, c’est l’instabilité des lois et règlements qui les a touchés.

Pour illustrer les effets, nous avons choisi deux exemples : une grande entreprise, First Solar, qui cherche depuis 2009 à installer une très grande usine de panneaux solaires et une PME, Sol Arcadia, qui a vu son développement stoppé net après la décision en décembre 2010 de ne plus subventionner l’énergie solaire (le moratoire).

Au moment où le sauvetage de l'entreprise Photowatt, constructeur de panneaux solaires, est mis en scène par le gouvernement (voir le communiqué), François Hollande souhaite clarifier et stabiliser cette politique de soutien à la filière photovoltaïque.

 

SOMMAIRE DU DOSSIER 

>> 2002-2012 : dix ans de décision et d'absence de vision

>> Les propositions de François Hollande dans ce domaine

>> FOCUS: Sol Arcadia : une PME au développement stoppé

>> FOCUS: First Solar : 400 nouveaux emplois d'un grand groupe gelés

>> Le fort potentiel de la France dans le photovoltaïque

>> Photowatt : que de temps perdu !

>> Photovoltaïque : le secteur en quelques chiffres

 

2002-2012 : de l'euphorie à l'enterrement de la filière solaire

Fruit d'un encadrement règlementaire mal calibré, le marché solaire s'est rapidement envolé, avant d'être brutalement stoppé. Des dizaines de nouvelles PME et près de la moitié des vingt-cinq mille emplois se sont retrouvés directement touchés par les changements de pied du gouvernement, alors que Nicolas Sarkozy promettait la stabilité en 2009 comme on peut l'entendre dans cette vidéo. Une stabilité des prix sur laquelle le secteur a compté, sur laquelle des investisseurs ont parié et ont planifié leurs projets. C'est le contraire qui s'est passé.

COMPRENDRE LE SECTEUR EN REPRENANT SON HISTOIRE.

14 mars 2002: LE DEBUT DU VOLONTARISME. La loi de juillet 2000 ayant instauré l'obligation d'achat de toute électricité produite, un premier arrêté tarifaire fixe le niveau, les conditions et le tarif d'achat de l'électricité générée par les installations photovoltaïques.

26 juillet 2006: LE SOUTIEN GENEREUX. Très attendu, un arrêté ajoute au tarif d'achat de base (30c€ /kWh) une prime de 25 c€/kWh, pour les installations "intégrées au bâti", donc plutôt pour les maisons, les bâtiments en tout genre, lançant la filière. Déjà jugée attractive en 2006, cette prime "devient très élevée en 2009 sous les effets conjugués de la baisse de prix et de l’indexation du tarif", observe photovoltaique.info, site d'information mis en place par l'association Hespul avec le concours  de l'Ademe.

25 octobre 2007: LES PROMESSES. "Dans le seul secteur des nouvelles énergies, 50 000 emplois seront créés", proclame Nicolas Sarkozy dans un discours à l'Elysée, en présence d'Al Gore et de Manuel Barroso, à l'occasion de la restitution des conclusions du Grenelle.  "L'indépendance énergétique de la France va s'améliorer et nous parviendrons à réduire les factures énergétiques des ménages de presque 40 % d'ici à 2020".

15 mai 2009: LE SUCCES ET LES AMBITIONS. « Le solaire photovoltaïque connaît en France un véritable décollage avec la multiplication du parc par 2,5 en un an, en 2008 »,  déclare Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, aux Journées du solaire. « L'objectif est clair: on veut faire 400 fois plus de production d'électricité d'origine photovoltaïque à l'horizon 2020 », ajoute-t-il.

9 juin 2009. LES ENVOLEES. Nicolas Sarkozy participe à la table ronde sur le développement des énergies renouvelables et visite de l'institut national de l'énergie solaire (INES).

"Nous allons prendre des décisions aussi importantes pour les énergies renouvelables aujourd'hui, que celles qui ont été prises dans les années 60, par le Général de Gaulle, pour l'énergie nucléaire".

Le prix d'achat des matériels étant en baisse sensible alors que le tarif d'achat reste attractif, le nombre des projets s'envole en 2009. Certains commencent alors à craindre l'apparition d'une "bulle spéculative". On pointe un impact négatif sur le commerce extérieur et un risque excessif pour les finances publiques (les contrats tarifaires portent sur 20 ans).  Le gouvernement réduit alors le nombre des projets éligibles aux tarifs bonifiés et enclenche une première baisse de ces tarifs. 

12 janvier 2010. LA PREMIERE BAISSE.   Publication d'un arrêté qui réduit les tarifs d'achat applicables jusqu'alors fixés par l'arrêté de juillet 2006. Il était normal à ce moment de commencer à réguler le marché, le gouvernement ne le fait pas assez fortement, relançant de plus belle le marché. C'est une première grave erreur.

Eté 2010. LA TEMPORISATION. Annoncé en novembre 2008, rendu public en avril 2009, l'appel d'offre "une centrale solaire par région", qui devait permettre de construire quelques 34 centrales, est discrètement déclaré "sans suite".

23 août 2010. DEUXIEME BAISSE. Plus sévère. Annonce d'une baisse de 12% du tarif de rachat de l'électricité au 1er septembre, pour les projets professionnels et les grosses installations. Les tarifs restent inchangés pour les particuliers. Cette décision vient à peine 8 mois après la première. Cela met en difficulté le secteur.

2 décembre 2010. L'ENTERREMENT DU SECTEUR. Le Premier ministre François Fillon annonce la parution le 9 décembre 2010 d'un décret n°2010-1510 suspendant pour trois mois  l’obligation d’achat de l’électricité produite par certaines installations utilisant l’énergie radiative du soleil et sa volonté d’engager une concertation avec les acteurs concernés par le développement de la filière photovoltaïque française sur la mise en place d’un nouveau cadre de régulation. "Je ne serai pas le complice d'une bulle spéculative", déclare François Fillon, très en colère, à des députés qui protestent contre la brutalité de la décision.

Nathalie Kosciusko-Morizet déplore, selon l'AFP, qu’«avec le système actuel, on fait subventionner l'emploi industriel chinois par le consommateur d'électricité français». Selon la ministre, «un panneau chinois, c'est 1,8 fois la consommation de CO2 d'un panneau français».
C'est le tournant pour le secteur. Après avoir laissé s'installer une bulle, le gouvernement coupe tous les crédits indistinctement au lieu de réguler un secteur en pleine expansion. Le décret conduit à suspendre immédiatement 3 250 MW de projets, sur une file d’attente totale de 6 400 MW.

 7 décembre 2010. LE CHEMIN DE CROIX. Une nuit à l'Assemblée Nationale, un amendement est voté dans le cadre de la loi dite "NOME" n° 2010-1488 qui concerne la Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité. Un obstacle supplémentaire est ajouté aux projets: alors que la loi du 10 février 2000 (articles 14 et 18) sur le service public de l'électricité prévoyait une prise en charge partielle du coût du raccordement, celui ci avait été fixé à 40% par l'arrêté du 17 juillet 2008. Le demandeur d'un raccordement au réseau ne supportait donc jusqu'alors que 60% de son coût. Désormais, "la contribution versée au maître d'ouvrage couvre intégralement les coûts de branchement et d'extension des réseaux". En clair, les exploitants d'énergie solaire se retrouve à payer 100% du coût du raccordement de leur centrale au réseau d'éléctricité. Les surcoûts dans les projets sont considérables.

29 décembre 2010. APRES LES EXPLOITANTS, LES CONSOMMATEURS. Comme si cela ne suffisait pas, la loi de finances du 29 décembre et l'arrêté du 30 décembre 2010 ramènent le crédit d'impôt pour dépenses de panneaux photovoltaïques de 50% à 25% pour les dépenses engagées après le 29 septembre 2010.  Un "coup de rabot" de 10% ramène ce crédit à 22% pour les dépenses engagées après le 1er janvier 2011.

 22 février 2011. HANDICPAPER LES PME... EN PASSANT DES GROS APPELS D'OFFRE. François Fillon, décidément pas vraiment ami de l'énergie solaire et des PME, annonce qu'à compter du 10 mars 2011, le quota annuel de projets sera limité à 500 MW par an et que les particuliers et petits industriels verront le tarif de rachat de leur électricité par EDF baisser de 20 %. Les grands projets - fermes au sol et grandes toitures - et projets de taille intermédiaire (entre 100 et 250 kilowatts-crête kWc) ne bénéficieront plus du tarif de rachat obligatoire et seront soumis à un système d'appel d'offres. C'est assez simple, une PME n'a plus la possibilité de proposer des projets de trop grande ampleur. Son électricité, au delà d'un certain seuil, n'est plus rachetée. Les projets plus ambitieux sont renvoyés à des gros appels d'offre organisés par le gouvernement. Une façon de ne réserver qu'aux très gros groupes le secteur de l'énergie solaire.

4 mars 2011. Depuis cette date, la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) publie chaque trimestre les nouveaux tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque. Ils sont constamment orientés à la baisse. La dernière délibération de la CRE est datée du 17 janvier 2012.

Cette accumulation de mesures, et ce changement total de politique (d'un soutien très volontariste à un lâchage en rase campagne) se traduisent rapidement dans les entreprises spécialisées dans l'énergie solaire.

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Les propositions de François Hollande pour le photovoltaïque

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FOCUS. Deux exemples pour comprendre les effets des décisions prises sur le secteur.

Une PME installée en Gironde, un grand groupe qui voudrait s'y installer: à travers ces deux cas, nous pouvons découvrir les effets que le revirement de politique et l'absence de visibilité donnée au secteur ont eu.

1. Sol Arcadia. Comment empêcher une PME de créer 15 emplois

En 2006, Stefan Patey est un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées qui travaille dans l’industrie automobile. Jean Meillon, lui, est fonctionnaire à la prestigieuse Caisse des Dépôts et Consignations. Ils ont en commun une conviction écologique forte. En 2007 Stefan démissionne. Il veut se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et choisit pour cela les énergies renouvelables. En 2008, Jean démissionne à son tour. Ses collègues de la CDC le regardent comme un fou. Ils ne comprennent pas qu’un jeune homme de moins de 35 ans laisse tomber une situation stable et très confortable au moment même où Lehman Brother est en faillite et où la crise financière se profile.

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Rétrospectivement, Jean Meillon justifie ce choix. Il s’agissait, certes, d’être en cohérence avec ses préoccupations écologiques mais aussi de se lancer dans une filière, à l’époque, très prometteuse. Et les débuts de Sol Arcadia lui donnent raison puisqu’en six mois, la société passe de deux associés à une dizaine de personnes. Confortés par une belle croissance ils investissent courant 2010 dans un projet immobilier : ils font construire leurs propres locaux pouvant accueillir 25 salariés. Mais, prudents, ils remettent à plus tard ces embauches supplémentaires.

Jean raconte que malgré une croissance initiale assez « euphorisante », les deux associés avaient conscience que le modèle économique de la filière photovoltaïque restait précaire tant qu’il reposait très largement sur un système de subventions :

« Plutôt que d’être sur un schéma raisonné, le gouvernement a voulu combler le retard de la France en matière d’énergie renouvelable en très peu de temps et en imputant ce coût aux usagers de l’électricité. Mais dans le même temps, le gouvernement n’a fait aucun effort en matière de recherche et développement ».

Et Jean de regretter encore l’incohérence du gouvernement :

« pour justifier le moratoire, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est réfugiée derrière l’importance des importations de panneaux photovoltaïques chinois. Aujourd’hui, le moratoire a eu comme conséquence directe que nous sommes tous contraints de nous approvisionner en Chine car les coûts y sont bien moindres, d’autant que les tarifs d’achat baissent automatiquement tous les trimestre, que les projets sont limités à 100 Kwc (environ 700m2 de panneaux) et que le prix de la connexion au réseau électrique a flambé du fait de l’abandon de la participation d’ERDF aux coûts de raccordement».

La filière photovoltaïque française se présente donc comme un marché livré à une spéculation folle et coupé, en amont, de l’indispensable industrie de la fabrication des panneaux solaires.

C’est la prudence qui a sauvé Sol Arcadia. Car en décembre 2010, lorsque le gouvernement Fillon décrète le moratoire sur la filière photovoltaïque, il plonge des dizaines de petites entreprises dans la faillite.

« La brutalité de ce moratoire, qui s’est traduit par  disparition des clients, du jour au lendemain, est aussi déraisonnable et artificiel que le coup de booster mis en place en 2006-2007, sans aucune vision économique et à la hâte, comme pour le Grenelle de l’environnement ».

Aujourd’hui, le cycle d’embauche de Sol Arcadia est stoppé. Ce ne sont pas 25 salariés qui se sont installés dans les locaux flambant neuf mais les quelques salariés qui ont réussi à résister à la crise. C’est un moindre mal comparé à de très nombreuses entreprises du photovoltaïque qui ont été obligées de licencier. Pour s’en sortir, ils louent le reste leurs locaux à une petite start up qui s’est lancée dans la Recherche et Développement dans le solaire (SILIMELT). Ils n’embaucheront sans doute pas en 2012, sauf si une nouvelle politique plus cohérente est mise en place.

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2. First Solar. 400 nouveaux emplois d'un grand groupe gelés

First Solar est une entreprise américaine, leader mondial de la fabrication de panneaux photovoltaïques en couches minces. En 2009, elle a souhaité lancer un projet d’usine en France.

23 juillet 2009 : EDF Energies Nouvelles et First Solar signent, en présence de Jean-Louis Borloo au ministère de l'Ecologie, un accord prévoyant la construction de la plus grande usine de panneaux solaires en France. Le projet devait initialement permettre de créer plus de 300 emplois et représenter un investissement de 90 millions d'euros au total pour les deux groupes.

21 décembre 2009 : En présence de Michel Mercier, Ministre de l’Aménagement du Territoire, First Solar annonce à la Préfecture de la Gironde le choix de l’Ecoparc de Blanquefort (Gironde) comme site de sa future usine.

Juillet 2010 : le projet est révisé et devient encore plus ambitieux : lancement des travaux espéré fin 2010, 417 emplois à la clef pour production du premier panneau solaire début 2012 sur un site de 30 000 mètres carrés. L’Etat accorde la Prime à l’Aménagement du Territoire.

Décembre 2010 : le gouvernement annonce un moratoire sur le prix d’achat d’électricité photovoltaïque. Face à ce changement inattendu du cadre juridique et réglementaire, First Solar est contraint de geler son investissement et ses embauches.

Aujourd’hui : First Solar attend toujours des pouvoirs publics une cadre pérenne et ambitieux d’achat de l’électricité solaire, qui légitime le choix annoncé en juillet 2009 de construire une usine en France. Le site de Blanquefort, sur lequel des travaux de stabilisation avaient été engagés par la société peu avant le moratoire, reste vierge de toute construction.

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Le soleil en France, une chance pour l'énergie

 La France a le cinquième taux d’ensoleillement européen, elle a donc les atouts naturels pour développer une politique industrielle dans le domaine photovoltaïque.

De plus, le tissu industriel et universitaire est un terreau favorable au développement d'une filière photovoltaïque forte : champions nationaux dans l’énergie, le nucléaire, la gestion des eaux et des déchets, excellence reconnue de nos centres de recherche publics et privés...

Finalement, le photovoltaïque peut être considéré comme une énergie française dans la mesure où son principe a été découvert au 19ème siècle par le physicien français Antoine César Becquerel.

Un retard sur nos partenaires européens

Cependant, contrairement à nos partenaires européens, notre production d’électricité solaire est très limitée. En 2010 : seulement 1,1 GW de photovoltaïque était en fonctionnement en France, contre 17,3 en Allemagne, dont l’ensoleillement est pourtant 20% inférieur à celui de la France.  3,8 GW sont produits en Espagne, 2 GW en République Tchèque… Cette différence s'explique par un soutien politique fort au photovoltaïque dans le reste de l'Union Européenne et un cadre réglementaire stable.

L’instabilité réglementaire est le principal problème d’après les investisseurs dans les énergies renouvelables. Or le gouvernement actuel n’a cessé de mettre en place de nouveaux dispositifs, immédiatement remplacés ou supprimés, selon les priorités politiques du moment. Ces changements permanents ont conduit à la faillite de nombreuses entreprises françaises du secteur, dont Photowatt. 

François Hollande, si il est élu président de la République, s’engagera en faveur du photovoltaïque grâce à des dispositifs réglementaires stables.

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Reprise par EDF de l'entreprise de panneaux solaires Photowatt : que de temps perdu !

Nicolas Sarkozy a annoncé mardi 14 février la reprise par EDF de la société Photowatt, frabricant de panneaux photovoltaïque, qui était en liquadation judiciaire. Deux conseillers de François Hollande, Geneviève Fioraso, conseillère innovation, et François Brottes, conseiller énergie, réagissent à cet événement:

" Après LVMH pour Lejaby, c’est EDF qui a été sommée de déposer in extremis une offre de reprise de Photowatt, seul fabricant français de toute la chaîne du photovoltaïque depuis 30 ans, en redressement judiciaire. EDF dont le porte-parole déclarait début janvier: « Nous n’avons pas vocation à être fabricant de panneaux solaires, ce n’est pas notre métier ».

 

Si les garanties de long terme sont réunies, c’est une bonne nouvelle pour les 442 salariés du site de Bourgoin dont la mobilisation, fortement soutenue par François Hollande, a été exemplaire. A deux mois d’une échéance nationale, la ficelle est tout de même un peu grosse. Voilà trois ans que les élus socialistes interviennent sans relâche au Parlement, auprès des ministres et des opérateurs du secteur de l’énergie dont EDF, pour que l’expertise de Photowatt, comme celle des entreprises de la filière, ne soit pas perdue. Aujourd’hui, le fait d’avoir négligé l’avenir de Photowatt a une double conséquence : un coût plus important et un retard dans le développement de la filière par rapport aux autres pays.

Nous sommes convaincus que la transition énergétique passe par le développement volontariste des énergies renouvelables, dont le solaire photovoltaïque, une filière dans laquelle investissent massivement nos voisins européens, le Maghreb, les Etats-Unis, l’Asie. En France, l’incohérence de la politique du gouvernement a supprimé 10 000 des 25 000 emplois de la filière en 3 ans : yo-yo incessant du dispositif d’incitation fiscale, spéculation non régulée, moratoire inopportun, suivi de procédures d’appels d’offres particulièrement préjudiciables aux PME-PMI.

Ce que nous dénonçons, avec cette reprise médiatique, c’est qu’une fois encore, elle privilégie une politique de coups médiatiques en période électorale au détriment de la véritable stratégie industrielle dont notre pays a besoin. Ce qu’il faut, pour réussir la diversification de notre production d’énergie, pour maintenir nos emplois industriels et développer de nouvelles filières, c’est une vision claire, cohérente et sereine. C’est tout l’enjeu du pacte productif et de la transition énergétique proposés par François Hollande."

puissance volta

Le photovoltaïque: le secteur en quelques chiffres

- 7000 emplois supprimés en France en 2011 dans le solaire; (cliquer sur le titre pour aller sur un article de La Tribune)

- L’Allemagne a aujourd’hui plus de 300 000  emplois dans les énergies renouvelables (500 000 attendus en 2020) contre seulement 70 000 en France;

En 2010 la France a investi 9 fois moins que l’Allemagne dans les énérgies propres, 5 fois moins que la Chine, 2,5 fois moins que l’Espagne et 1,5 fois moins que les Etats-Unis;

- Fin 2011, seulement 2;5GW de photovoltaïque était en fonctionnement en France (contre 17,3 en Allemagne – avec 20% d’ensoleillement en moins- 3,9 en Espagne, 3,5 en Italie, 2 en République Tchèque...);

 

- L'absence de soutien :

          -  En 2007, Nicolas Sarkozy avait annoncé : « Là où nous dépensons un euro pour la recherche nucléaire, nous dépenserons le même euro pour la recherche sur les technologies propres et sur la prévention des atteintes à l’environnement. Nous voulons être exemplaires des deux côtés. »;
          -  En 2010 en France, l’aide publique à la recherche pour le nucléaire civil s’est élevée à 440M€, celle pour l’ensemble EnR+stockage du carbone+ stockage de l’énergie à 340M€, cachant cependant des disparités : 140M€ pour l’ensemble biomasse+éolien+énergies marines+solaires , division par 10 pour l’éolien entre 2008 et 2010, et par 2 pour le photovoltaïque.

- Le marché des énérgies renouvelables est en forte croissance au niveau mondial: les taux de croissance annuels des secteurs énergies propres et technologies propres sont estimés entre 5 et 10% selon le périmètre observé;

- La France a des atouts naturels à faire fructifier : elle est parmi les mieux dotés d’Europe en ressources renouvelables: 2eme potentiel éolien et solaire et 3eme plus gros potentiel sylvicole d’Europe, lui donnant le socle nécessaire au succès d’une politique industrielle. 

 

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 21:12

Tendons lui le miroir.

Nous voila dans une drôle de situation. Nous sommes à bientôt deux mois des élections présidentielles. Nous connaissons quasiment tous les candidats, sauf un celui de la majorité actuelle UMP. Enfin, ce que l'on sait :  c'est que le président  actuel de notre République est le candidat de la droite car il fait campagne au frais de la république et des ressources de l'état.

 

Il est étrange ce garçon, ne parlons même pas de bilan on sait que nous lui devons 500 milliards d'euros de déficit, un record de chômeurs, des millions de salariés en difficultés.

 

En revanche revenons sur le personnage. En effet, il est étrange qu'un Président ne sache pas qui il est. Un jour il joue les bling-bling, un autre il se "représidentialise", un autre jour il s'intronise le Gerhard Schroeder de la France ? Bref il n'est jamais bien dans ses baskets. Un jour il dit blanc, le lendemain il dit noir, ainsi la main sur le coeur : "je ne reformerai pas les retraites", et on sait ce qui est arrivé. Il n'a même pas de Premier Ministre, il a tout juste "un collaborateur"...

 

Un réactionnaire, un réac titrait le journal Libération il y a peu, nous gouverne. Hypnotisait par le pouvoir, il a tout fait pour y arriver, il era tout pour s'y cramponner. Il triche, il ment, il pirouette, il manipule, même son trésorier de campagne précédente (ancien ministre tout de même) est mis en examen pour recel d'escroquerie ; dans d'autres affaires la justice, pourtant largement contrôlée, s'approche de lui si l'on en croit la presse. Ce personnage s'est révélé être "une erreur" politique pour la nation. 

 

Tous les citoyens le savent. La nation a commis une erreur.  Alors disons aux citoyens , oubliez cet individu, d'autres citoyennes et citoyens républicains briguent vos suffrages. Toutefois, je me permets d'écarter la candidate FN de ce choix. elle ne me semble pas mériter le titre de républicaine tant ses valeurs s'éloignent des vertus de la République. A trop danser avec les néo-nazis...

 

Oui d'autres solutions sont possibles, le Parti Radical de Gauche et son allié le Parti Socialiste reprennent à leur compte la phrase de Victor Hugo dans 93 : "Il ne faut pas rudoyer l'utopie, sinon on la tue". La nation française a la vitalité pour, partant de l'utopie, construire une société juste, laïque, républicaine.

Erwan MARIE

PRG29

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