Europe or no Europe ?
That is the question for the "british people".
La presse, les experts patentés, pensent que la Grande-Bretagne va sortir de l'Europe et tenter de négocier un statut à la Suisse du style : "le beurre et l'argent du beurre mais pas de lien étroit avec la crémière". Etant en mesure de ne rien pouvoir faire, ni pour, ni contre, je n'ai que le loisir de m'interroger de l'utilité du Royaume Uni (peut-être plus pour longtemps si l'Ecosse accède à l'indépendance) au sein de l'Europe.
En tant que Breton, je n'apprécie que moyennement les travers des anglais - n'ont-ils pas inventé le mot Fair-Play - Pas pour eux mais pour les autres ? En tant que Français je sais ce que nous devons à cette nation pendant les heures sombres des guerres mondiales. Donc je n'ai pas d'avis tranché et je suis tenté de faire la distinction entre les citoyens et la classe politique conservatrice "British", largement responsable des misères économiques des peuples, y compris le sien.
D'un côté ce serait plus de 65 millions de personnes qui quitteraient de facto la zone Europe, cela réduirait la zone d'influence économique. D'un autre côté, cela permettrait, selon certains, de mener une extension du processus de fédéralisation de l'Europe. Encore faudrait-il savoir ce que recouvre véritablement ce terme. Sachant que c'est le principal reproche du Premier Ministre Britannique, David Cameron, à l'encontre de Juncker étiqueté fédéraliste, je rajoute et ultra libéral - n'oublions pas que ce personnage est tout de même celui qui a conduit le Luxembourg dans la cour des grands paradis fiscaux, "éléments sources" de la crise économique et financière que nous connaissons.
De même, cela conduirait probablement les anglais à se rapprocher voire à se fondre dans l'économie américaine devenant ainsi de fait un nouvel état US. Et ils retomberaient dans une cohabitaion avec une République fédérale. Où serait donc la cohérence ? Mais cela renforcerait le pouvoir de nuisance des américains face à l'Europe avec les traités négociés secrètement (TAFTA, TISA - link). Les problèmes de la BNP et de EDF/GDF-Suez avec la justice américaine préfigurent ce qui pourrait arriver. D'autant que les ultra libéraux sont en force au parlement européen et le Président F Hollande et son gouvernement est tout à fait opaque sur le sujet.
Alors ? On sait que les milieux d'affaires anglais ne sont pas hostiles à l'Europe, mais que les europhobes rencontrent un large écho dans les milieux conservateurs et populaires. On sait aussi que la position de David Cameron au sein de son gouvernement et au parlement britannique n'est pas précisément trés stable. Donc du côté britannique je serai enclin de jouer à "Wait and see".
Pour ce qui concerne l'Europe, et notre gouvernement une évaluation du risque du départ de la Grande-Bretagne s'impose mais pour ce dernier je commence à émettre des doutes sur sa capacité à le faire et à trancher.
Finalement, je pense que le départ de la Grande-Bretagne ne serait pas une bonne chose pour l'Europe, mais pour autant il faudrait qu'elle cesse d'avoir un pied dedans et l'autre en dehors de l'Europe. Et si l'on en croit les experts patentés, l'Europe tentera de se concilier la grande-Bretagne en lui accordant un statut particulier. ET cela est agaçant et quasiment intolérable. Qu'en penserait feu le Major Thompson ?
Jean-Pierre Bernard
PRG29
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